La technologie est la clé d’un secteur pétrolier durable
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BMO Marchés des capitaux a récemment tenu une table ronde sur les sables bitumineux canadiens pour examiner les progrès réalisés par les grandes entreprises en matière de durabilité, de technologies innovantes et de relations avec les collectivités. Le secteur est confronté à une pression croissante de la part des gouvernements et des investisseurs, les poussant à adopter des mesures énergiques pour répondre à ces enjeux et, comme en ont discuté les participants, c’est exactement ce qui se produit à l’échelle du pays.
Selon les producteurs canadiens de sables bitumineux, le secteur est bien plus durable que beaucoup de gens ne le croient. Les participants à la conférence ESG virtuelle de BMO Marchés des capitaux précisent que les avancées technologiques permettront de répondre à la demande mondiale de pétrole pour les décennies à venir, tout en facilitant la transition progressive vers des sources d’énergie de remplacement.
Perspectives et ressources supplémentaires de la conférence :
Les progrès technologiques ont constitué un des grands thèmes abordés lors de la conférence du 18 juin dernier. Animée par Jared Dziuba, directeur de l’équipe de recherche sur les actions du secteur pétrolier et gazier à BMO Marchés des capitaux, la table ronde a réuni Joy Romero, vice-présidente de la technologie et de l’innovation à Canadian Natural Resources; Al Reid, vice-président directeur responsable de la mobilisation des intervenants, des services de la sécurité et des affaires juridiques, et secrétaire général à Cenovus; Theresa Redburn, vice-présidente principale du développement commercial et d’entreprise à Imperial Oil; et Martha Hall Findlay, chef du développement durable à Suncor Énergie.
Modifier les perceptions grâce à la technologie
De par le monde, on croit que les entreprises de sables bitumineux ont de mauvaises notes en ce qui concerne les pratiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG), mais les participants soutiennent que les entreprises énergétiques canadiennes se classent systématiquement à la tête du peloton lorsqu’on les compare à celles d’autres pays et d’autres secteurs.
Certains dirigeants du secteur canadien de l’énergie mettent en œuvre des pratiques ESG depuis des années, avance M. Reid. Le Canada, a-t-il souligné, a été le premier pays à adopter la tarification du carbone, et s’est engagé à respecter l’Accord de Paris sur le climat, qui vise à réduire de manière significative les émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Déjà rigoureuse ici, la réglementation du secteur de l’énergie le deviendra encore plus au cours des prochaines années, a-t-il noté. Tout cela pour dire que les entreprises du secteur de l’énergie prennent les émissions au sérieux et s’appuient sur la technologie pour les réduire.
« Le secteur a fait ses preuves en matière de réduction des émissions par la mise en œuvre de la technologie », explique-t-il. « Vous pouvez le constater au fil du temps, certainement avec notre entreprise, mais dans tout le secteur, tout le monde a pu réduire ces émissions en adoptant de nouvelles technologies. »
Mme Redburn a souligné que le secteur a recours à plusieurs technologies d’amélioration de l’environnement, et que cela doit continuer à l’avenir.
Selon elle, « il est important de nous ouvrir à toutes les technologies disponibles. Nous disposons aujourd’hui de technologies qui, lorsqu’elles sont appliquées, peuvent réduire l’intensité des gaz à effet de serre jusqu’à 90 %, et la consommation d’eau jusqu’à 90 %. Pensez à cette combinaison en termes de répercussions sur l’environnement. Et ces technologies sont moins exigeantes en capital, et elles ont le potentiel d’améliorer la relance, ce qui en soi est une bonne nouvelle pour les actionnaires et les investisseurs ».
Mme Redburn a également souligné que l’Impériale a dépensé 3 milliards de dollars au cours des 12 dernières années auprès des communautés autochtones – offrant des mesures de relance économique à des régions qui, par le passé, n’ont pas profité des avantages économiques provenant de l’extraction des ressources autant qu’elles auraient dû. « Voilà ce que j’appelle une triple victoire. C’est ce genre de solutions intégrées qui sont très importantes, car elles vont se traduire par de véritables changements. »
Les technologies propres comme mesures d’encouragement à l’investissement
Nombreux sont ceux qui ne se rendent pas compte que les entreprises canadiennes ont toujours été parmi les premières à adopter de nouvelles technologies propres, tendance qui devrait persister, selon les dirigeants du secteur. Mme Romero a fait remarquer que les sociétés d’exploitation des sables bitumineux entretiennent des relations étroites avec le milieu des technologies propres du Canada, parce que ce sont elles qui mettent à l’essai les innovations dans ce domaine.
« De tous les pays du monde, nous réalisons le plus grand nombre de projets pilotes de technologies propres, et nous sommes aussi le pays qui en adopte le plus », a-t-elle affirmé.
Mme Romero a expliqué que Canadian Natural Resources a beaucoup investi dans la capture, la conversion, le stockage et la séquestration du carbone, notamment dans un projet de durabilité de 2,4 milliards de dollars à Horizon qui a permis de réduire les coûts d’exploitation de ce site et ses émissions de gaz à effet de serre.
« Nous nous trouvons ainsi dans une meilleure situation en ce qui a trait à l’environnement, mais aussi dans une meilleure position sur le plan économique. »
La crise de la COVID-19, qui a plombé la demande de pétrole et de gaz, a obligé les entreprises à mettre en veilleuse plusieurs projets d’investissement, notamment un projet de cogénération de 1,4 milliard de dollars de Suncor qui aurait réduit les émissions de gaz à effet de serre dans le nord de l’Alberta et amélioré sa notation ESG, a expliqué Mme Hall Findlay.
S’il a été contrariant de suspendre ce projet, elle estime néanmoins que la crise la COVID-19 offrira de nouvelles occasions, y compris une collaboration plus étroite entre les entreprises, le gouvernement et la société, et une détermination encore plus ancrée d’atteindre des objectifs ambitieux de réduction des gaz à effet de serre.
« Beaucoup de gens sont préoccupés par le climat, et cela se répercute dans les préoccupations des investisseurs et dans l’opinion publique », a-t-elle déclaré. « Nous avons la possibilité de pousser la réflexion plus loin, de nous demander : “Que faisons-nous à ce sujet? Comment coopérons-nous ou collaborons-nous?” Notre objectif premier est d’être une entreprise prospère, c’est la priorité », a-t-elle noté. « (Et) nous devons absolument avoir cette ambition environnementale ».
Il reste encore du travail à faire
M. Reid a souligné que chaque entreprise représentée à la table ronde s’était fixé des objectifs environnementaux ambitieux, mais que ces objectifs ne seront pas atteints si le secteur reste en retrait. Cenovus, par exemple, veut réduire l’intensité de ses émissions de gaz à effet de serre de 30 % d’ici 2030, et vise le « zéro émission nette » d’ici 2050.
Il est possible d’atteindre ces objectifs grâce à la technologie, mais il ne suffit pas seulement d’inventer quelque chose, ont convenu les participants. Il faut aussi des entreprises et des investisseurs prêts à fournir du capital de risque et à être les premiers à commercialiser une innovation. Les gens doivent aussi être patients, car la phase d’adoption de toute nouvelle technologie peut être longue.
« C’est plus que l’invention pure et simple », explique M. Reid. « Il faut qu’elle soit adoptée à grande échelle. Cela va prendre beaucoup de temps et beaucoup d’argent, mais il y a des moyens qui ont été mis en œuvre dans le passé qui permettront de le faire. Cela va changer notre façon de voir le monde, mais cela peut se faire. »
La technologie est la clé d’un secteur pétrolier durable
Spécialiste du marché du pétrole et du gaz, BMO Nesbitt Burns Inc.
Jared Dziuba est entré à BMO Marchés des capitaux en 2005 en tant qu’associé, et a commencé à couvrir principalement…
Jared Dziuba est entré à BMO Marchés des capitaux en 2005 en tant qu’associé, et a commencé à couvrir principalement…
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BMO Marchés des capitaux a récemment tenu une table ronde sur les sables bitumineux canadiens pour examiner les progrès réalisés par les grandes entreprises en matière de durabilité, de technologies innovantes et de relations avec les collectivités. Le secteur est confronté à une pression croissante de la part des gouvernements et des investisseurs, les poussant à adopter des mesures énergiques pour répondre à ces enjeux et, comme en ont discuté les participants, c’est exactement ce qui se produit à l’échelle du pays.
Selon les producteurs canadiens de sables bitumineux, le secteur est bien plus durable que beaucoup de gens ne le croient. Les participants à la conférence ESG virtuelle de BMO Marchés des capitaux précisent que les avancées technologiques permettront de répondre à la demande mondiale de pétrole pour les décennies à venir, tout en facilitant la transition progressive vers des sources d’énergie de remplacement.
Perspectives et ressources supplémentaires de la conférence :
Les progrès technologiques ont constitué un des grands thèmes abordés lors de la conférence du 18 juin dernier. Animée par Jared Dziuba, directeur de l’équipe de recherche sur les actions du secteur pétrolier et gazier à BMO Marchés des capitaux, la table ronde a réuni Joy Romero, vice-présidente de la technologie et de l’innovation à Canadian Natural Resources; Al Reid, vice-président directeur responsable de la mobilisation des intervenants, des services de la sécurité et des affaires juridiques, et secrétaire général à Cenovus; Theresa Redburn, vice-présidente principale du développement commercial et d’entreprise à Imperial Oil; et Martha Hall Findlay, chef du développement durable à Suncor Énergie.
Modifier les perceptions grâce à la technologie
De par le monde, on croit que les entreprises de sables bitumineux ont de mauvaises notes en ce qui concerne les pratiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG), mais les participants soutiennent que les entreprises énergétiques canadiennes se classent systématiquement à la tête du peloton lorsqu’on les compare à celles d’autres pays et d’autres secteurs.
Certains dirigeants du secteur canadien de l’énergie mettent en œuvre des pratiques ESG depuis des années, avance M. Reid. Le Canada, a-t-il souligné, a été le premier pays à adopter la tarification du carbone, et s’est engagé à respecter l’Accord de Paris sur le climat, qui vise à réduire de manière significative les émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Déjà rigoureuse ici, la réglementation du secteur de l’énergie le deviendra encore plus au cours des prochaines années, a-t-il noté. Tout cela pour dire que les entreprises du secteur de l’énergie prennent les émissions au sérieux et s’appuient sur la technologie pour les réduire.
« Le secteur a fait ses preuves en matière de réduction des émissions par la mise en œuvre de la technologie », explique-t-il. « Vous pouvez le constater au fil du temps, certainement avec notre entreprise, mais dans tout le secteur, tout le monde a pu réduire ces émissions en adoptant de nouvelles technologies. »
Mme Redburn a souligné que le secteur a recours à plusieurs technologies d’amélioration de l’environnement, et que cela doit continuer à l’avenir.
Selon elle, « il est important de nous ouvrir à toutes les technologies disponibles. Nous disposons aujourd’hui de technologies qui, lorsqu’elles sont appliquées, peuvent réduire l’intensité des gaz à effet de serre jusqu’à 90 %, et la consommation d’eau jusqu’à 90 %. Pensez à cette combinaison en termes de répercussions sur l’environnement. Et ces technologies sont moins exigeantes en capital, et elles ont le potentiel d’améliorer la relance, ce qui en soi est une bonne nouvelle pour les actionnaires et les investisseurs ».
Mme Redburn a également souligné que l’Impériale a dépensé 3 milliards de dollars au cours des 12 dernières années auprès des communautés autochtones – offrant des mesures de relance économique à des régions qui, par le passé, n’ont pas profité des avantages économiques provenant de l’extraction des ressources autant qu’elles auraient dû. « Voilà ce que j’appelle une triple victoire. C’est ce genre de solutions intégrées qui sont très importantes, car elles vont se traduire par de véritables changements. »
Les technologies propres comme mesures d’encouragement à l’investissement
Nombreux sont ceux qui ne se rendent pas compte que les entreprises canadiennes ont toujours été parmi les premières à adopter de nouvelles technologies propres, tendance qui devrait persister, selon les dirigeants du secteur. Mme Romero a fait remarquer que les sociétés d’exploitation des sables bitumineux entretiennent des relations étroites avec le milieu des technologies propres du Canada, parce que ce sont elles qui mettent à l’essai les innovations dans ce domaine.
« De tous les pays du monde, nous réalisons le plus grand nombre de projets pilotes de technologies propres, et nous sommes aussi le pays qui en adopte le plus », a-t-elle affirmé.
Mme Romero a expliqué que Canadian Natural Resources a beaucoup investi dans la capture, la conversion, le stockage et la séquestration du carbone, notamment dans un projet de durabilité de 2,4 milliards de dollars à Horizon qui a permis de réduire les coûts d’exploitation de ce site et ses émissions de gaz à effet de serre.
« Nous nous trouvons ainsi dans une meilleure situation en ce qui a trait à l’environnement, mais aussi dans une meilleure position sur le plan économique. »
La crise de la COVID-19, qui a plombé la demande de pétrole et de gaz, a obligé les entreprises à mettre en veilleuse plusieurs projets d’investissement, notamment un projet de cogénération de 1,4 milliard de dollars de Suncor qui aurait réduit les émissions de gaz à effet de serre dans le nord de l’Alberta et amélioré sa notation ESG, a expliqué Mme Hall Findlay.
S’il a été contrariant de suspendre ce projet, elle estime néanmoins que la crise la COVID-19 offrira de nouvelles occasions, y compris une collaboration plus étroite entre les entreprises, le gouvernement et la société, et une détermination encore plus ancrée d’atteindre des objectifs ambitieux de réduction des gaz à effet de serre.
« Beaucoup de gens sont préoccupés par le climat, et cela se répercute dans les préoccupations des investisseurs et dans l’opinion publique », a-t-elle déclaré. « Nous avons la possibilité de pousser la réflexion plus loin, de nous demander : “Que faisons-nous à ce sujet? Comment coopérons-nous ou collaborons-nous?” Notre objectif premier est d’être une entreprise prospère, c’est la priorité », a-t-elle noté. « (Et) nous devons absolument avoir cette ambition environnementale ».
Il reste encore du travail à faire
M. Reid a souligné que chaque entreprise représentée à la table ronde s’était fixé des objectifs environnementaux ambitieux, mais que ces objectifs ne seront pas atteints si le secteur reste en retrait. Cenovus, par exemple, veut réduire l’intensité de ses émissions de gaz à effet de serre de 30 % d’ici 2030, et vise le « zéro émission nette » d’ici 2050.
Il est possible d’atteindre ces objectifs grâce à la technologie, mais il ne suffit pas seulement d’inventer quelque chose, ont convenu les participants. Il faut aussi des entreprises et des investisseurs prêts à fournir du capital de risque et à être les premiers à commercialiser une innovation. Les gens doivent aussi être patients, car la phase d’adoption de toute nouvelle technologie peut être longue.
« C’est plus que l’invention pure et simple », explique M. Reid. « Il faut qu’elle soit adoptée à grande échelle. Cela va prendre beaucoup de temps et beaucoup d’argent, mais il y a des moyens qui ont été mis en œuvre dans le passé qui permettront de le faire. Cela va changer notre façon de voir le monde, mais cela peut se faire. »
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