Table ronde sur la COVID-19 : Le point sur la réouverture
- Courriel
-
Signet
-
Imprimer
Brian Belski, was joined once again by Dr. John Whyte, Chief Medical Officer, WebMD, along with BMO’s Michael Gregory and Jon Hill to provide commentary on how we’re managing through the pandemic from a health, markets and macroeconomic perspective as regions across Canada and the United States continue to reopen.
La récession faiblit malgré une flambée des cas d’infection aux États-Unis
Le nombre de cas de COVID-19 dépasse désormais les 10 millions à l’échelle mondiale, soit près de deux fois plus qu’il y a un mois; c’est dans ce contexte que Brian Belski, stratège en chef des investissements chez BMO Marchés des capitaux, a animé lundi une discussion vidéo réunissant des spécialistes de BMO sur l’évolution de la pandémie. Ont participé à cette table ronde Michael Gregory, économiste en chef délégué chez BMO Marchés des capitaux et Jon Hill, vice-président, Stratégie de taux sur titres en dollars américains chez BMO Marchés des capitaux. Le Dr John Whyte, médecin-chef de WebMD, s’est également joint à la conversation pour discuter de l’actualité médicale de cette semaine.
L’importance du masque
Les États-Unis sont aux prises avec une augmentation massive des cas d’infection et le Dr Whyte a dans ce contexte souligné l’importance des masques et des couvre-visage pour limiter la propagation du coronavirus.
« Les données indiquent toutes que le port du masque et du couvre-visage fonctionne », a-t-il indiqué, tout en expliquant que les pays et leur population ne devraient pas attendre qu’un vaccin soit disponible pour rouvrir leur économie. « Il faut porter un masque quand on sort et il faut encourager les autres à le faire également. »
Lundi, on recensait 2,6 millions de cas d’infection à la COVID-19 aux États-Unis et plus de 128 000 décès. L’incidence des infections a d’ailleurs récemment atteint un sommet, à plus de 40 000 nouveaux cas par jour, certains états ayant commencé à rouvrir leurs économies. La plupart des nouveaux cas ont été recensés parmi les jeunes, soit dans le groupe des 18-35 ans, chez qui les symptômes sont généralement moins graves, mais le Dr Whyte prévient qu’ils pourraient facilement infecter des proches plus âgés, lesquels pourraient développer des symptômes plus graves.
« Le nombre de cas augmente principalement dans 36 états, dont la plupart sont situés dans le sud », a-t-il indiqué, en précisant que le véritable impact de cette augmentation ne serait pas connu avant 10 à 14 jours, une fois la période d’incubation terminée. « Dans le seul état de la Floride, on a recensé 10 000 cas en une seule journée. »
Au Canada, où le nombre de cas s’élève à 103 000 et où le total des décès dépasse les 8 000, les taux d’infection ne cessent de diminuer depuis une cinquantaine de jour.
Vigilance accrue aux États-Unis
Malgré la flambée de nouveaux cas, le retour à un confinement économique total est selon le Dr Whyte peu probable, même si une deuxième vague devait se produire à l’automne, dans la mesure où le système est beaucoup mieux préparé qu’il l’était lorsque l’épidémie a éclaté en mars.
Il s’attend plutôt à une vigilance accrue de la part des différents ordres de gouvernement.
« Il faut probablement s’attendre à une réaction beaucoup plus ciblée aux augmentations des cas d’infection aux États-Unis; les autorités vont mettre l’accent sur ce qui se passe au niveau local et des comtés et rétabliront peut-être certaines étapes du confinement, mais je ne pense pas que nous reviendrons à un confinement total. Je pense que personne n’a envie de ça ».
Traitements et vaccins
Aucun traitement contre la maladie n’a encore été approuvé, mais des progrès considérables ont été réalisés grâce à la mise en place d’essais décentralisés et à l’assouplissement des exigences réglementaires.
« De nombreux médicaments sont actuellement en développement et il y a plein d’essais qui se font en ce moment; on devrait donc disposer de davantage de données d’ici la fin de l’été », indique le Dr Whyte.
Un certain nombre de vaccins sont également en cours de développement et le Dr Whyte s’attend à ce que l’un d’entre eux puisse être commercialisé d’ici janvier 2021, soit légèrement plus tard que prévu, puisqu’on pensait initialement qu’un vaccin pourrait être prêt à l’automne.
Pour enrayer la propagation du virus, le Dr Whyte estime qu’il va falloir mieux comprendre les risques et les endroits où les infections se produisent.
« Il faut arrêter d’associer le déconfinement à l’existence d’un vaccin. Nous devons vraiment nous attacher à mieux comprendre les risques », a-t-il indiqué. « Nous devons regarder les données de façon plus locale. Nous en avons la capacité, mais nous ne consacrons pas assez de temps à l’analyse comté par comté et province par province. C’est ce que nous devons faire. »
Perspectives économiques
Michael Gregory, économiste en chef délégué chez BMO Marchés des capitaux, explique que la récession est terminée et qu’elle a été la plus courte de l’histoire. Elle a malheureusement également été la plus importante de l’après-guerre, tant au Canada qu’aux États-Unis, ce qui signifie « qu’il s’agit de la récession la plus marquée et la plus grave depuis la Grande dépression ».
Ce que les gens veulent maintenant savoir, explique-t-il, c’est si et quand le PIB et le marché de l’emploi vont regagner le terrain perdu depuis que la COVID-19 a fait plonger les deux économies en récession. C’est après la Grande récession que la reprise du PIB avait pris le plus de temps dans les deux pays : il avait fallu huit trimestres aux États-Unis pour se remettre et six au Canada.
« C’est la référence », explique M. Gregory, « et la question est maintenant de savoir si nous allons faire mieux ou moins bien. »
Obstacles à la reprise
M. Gregory observe que, grâce aux importantes mesures de relance budgétaire et monétaire mises en place, la reprise du PIB ne devrait pas prendre plus de temps que celle qui avait suivi la Grande récession. Cela dit, il estime qu’un certain nombre d’obstacles risquent de ralentir la reprise.
America's Post-Pandemic Economic Prospects *disponible on anglais seulment
Absence de vaccin ou de traitement efficace – Tant que nous ne disposerons pas de traitement ou de vaccin, « il est peu probable que les entreprises et les consommateurs reprennent totalement confiance », selon M. Gregory.
Beaucoup de ceux qui ont perdu leur emploi ne le récupéreront pas – M. Gregory estime que les nouvelles contraintes d’exploitation risquent d’empêcher les entreprises de réembaucher leurs anciens employés et que certaines pourraient même purement et simplement fermer définitivement leurs portes.
Hausse de l’endettement – L’augmentation de la dette dans le secteur privé entraînera une hausse des montants à rembourser, explique M. Gregory et, « malheureusement, cela risque de se traduire par une augmentation des défauts de paiement et des faillites. »
Consolidation budgétaire au niveau local – Aux États-Unis, de nombreux états et gouvernements locaux ont l’obligation de présenter un budget équilibré. Les mesures budgétaires fédérales actuellement à l’étude sont en partie conçues « pour éviter le genre de pertes d’emplois qui risquent de se produire à la suite de la consolidation budgétaire au niveau local », explique M. Gregory
Ralentissement de la croissance mondiale – « Nous ne pouvons pas vraiment compter sur les exportations pour relancer l’activité, comme cela avait été le cas lors des précédentes reprises », indique M. Gregory. Cet élément, combiné à la guerre commerciale mondiale, assombrit les perspectives des échanges commerciaux mondiaux.
Autre chose à garder à l’esprit : tel qu’indiqué dans un récent rapport économique de l’équipe la chute a été rapide, mais la reprise sera lente et comportera son lot de défi à chaque étape.
Une reprise variable selon les secteurs
M. Gregory indique que les services alimentaires, l’hébergement, le transport aérien et les arts et le divertissement connaîtront tous des difficultés importantes en raison de la COVID-19. « Ce sont tous des secteurs de l’économie qui impliquent des contacts physiques importants et qui ont donc peu de chances de se remettre complètement, même lorsque l’économie se sera entièrement redressée ». La reprise risque également d’être lente dans le secteur du pétrole et du gaz, en raison de problèmes mondiaux, ajoute M. Gregory.
Les secteurs qui devraient tirer leur épingle du jeu incluent la santé et l’assistance sociale, les technologies et les communications, les épiceries et l’entreposage.
« Les procédures médicales ont accumulé du retard et le secteur va devoir augmenter son activité pour combler ce retard; il va donc connaître une croissance largement supérieure à celle d’autres secteurs », explique M. Gregory.
Si une deuxième vague de COVID-19 devait se produire, elle n’entraînera probablement pas de nouvelle récession, selon lui, en raison notamment des mesures de relance et des capacités médicales mises en place (qui rendront les mesures de confinement moins nécessaires).
Des éléments positifs et négatifs
Jon Hill, vice-président, Stratégie de taux sur titres en dollars américains chez BMO Marchés des capitaux, observe que le contexte aux États-Unis fait l’objet de forces contradictoires.
« D’un côté, on constate une amélioration des données sous-jacentes », explique-t-il. « Le plus gros de la récession est terminé. Des millions de gens ont retrouvé leur emploi aux États-Unis. Ce sont toutes de bonnes nouvelles ».
D’un autre côté, indique-t-il, le nombre de cas de COVID-19 augmente, ce qui pèse sur l’économie, qui se heurte également « à des problèmes de croissance à long terme, à une crise de confiance et à des bouleversements sous-jacents. »
Les taux d’intérêt resteront faibles pendant longtemps
La reprise risquant de prendre des années, et non des trimestres, la Réserve fédérale américaine a abaissé ses taux d’intérêt le plus qu’elle pouvait le faire sans nuire à la croissance.
« Elle n’envisage pas de relever les taux d’intérêt avant longtemps », indique M. Hill.
Il explique que cette réduction des taux de la Fed risque certes de nuire à certains épargnants, mais qu’elle permet d’emprunter de l’argent à moindre coût, facilite la création de crédit et aide l’économie à se remettre sur les rails. « En faisant cela, la Fed donne au gouvernement américain l’espace budgétaire dont il a besoin pour financer ses énormes déficits ».
M. Hill indique que les taux resteront faibles pendant longtemps. « Cela signifie que nous allons devoir continuer à composer avec des forces contradictoires, dont certaines favoriseront une hausse des taux d’intérêt et une accélération de l’économie, alors que d’autres inciteront à la prudence. C’est la dynamique dans laquelle nous nous trouvons actuellement. »
Placements de croissance et de valeur
Depuis l’effondrement induit par l’épidémie de COVID-19 et le creux du 23 mars, les marchés boursiers sont remontés en flèche et certains clients de BMO se demandent pourquoi ils ont chuté si rapidement et se sont redressés aussi vite.
Le stratège en chef des investissements de BMO Marchés des capitaux, Brian Belski exhorte les investisseurs, dont beaucoup se ressentent de l’impact psychologique de la maladie et des mesures de confinement qui en ont découlé, à résister à la tentation d’investir en fonction de leurs émotions et à plutôt se concentrer sur les fondamentaux et sur la valeur.
Il leur recommande également de maintenir un équilibre et de ne pas trop s’appuyer sur les données macroéconomiques aux dépens de l’analyse individuelle à long terme.
« Je pense que les investisseurs doivent avant tout s’appuyer sur l’analyse fondamentale et tenir compte des thèmes de placement », explique-t-il. « Vous ne voulez pas miser uniquement sur les placements de croissance ou de valeur; vous avez besoin des deux. Constituez-vous un portefeuille de base et ajoutez-y de grands noms, autant américains que canadiens. Vous devez également porter attention à des éléments comme la direction des entreprises, leurs flux de trésorerie, leurs bénéfices et leurs niveaux de valorisation. »
M. Belski indique que son équipe continue de miser sur une reprise du marché, tant aux États-Unis qu’au Canada, où l’on retrouve certaines des meilleures entreprises du monde, qui seront probablement celles qui s’imposeront sur le marché lorsque le monde sortira du confinement.
« C’est pour ça que nous sommes si optimistes. Nous continuons de penser que le marché américain atteindra la barre des 3 400 points d’ici la fin du premier trimestre de 2021 et que le S&P/TSX montera jusqu’à 18 200 », explique-t-il. Il ajoute que son équipe surpondère les services de communication aux États-Unis, puisque ce secteur devrait tirer son épingle du jeu dans une société de plus en plus mobile. Il observe également des occasions de croissance dans certains secteurs de la consommation discrétionnaire comme l’entreposage. M. Belski indique que son équipe considère également que les secteurs des services financiers et de l’énergie offrent de bonnes occasions de placement à long terme au Canada et aux États-Unis.
Table ronde sur la COVID-19 : Le point sur la réouverture
Stratège en chef des investissements
Brian Belski, stratège en chef des investissements et chef du groupe Stratégie de placement, offre des conseils en matière de gestion de portef…
Économiste en chef délégué et premier directeur général
Michael Gregory est membre de l’équipe responsable de l’analyse de l’économie et des marchés financiers nord-américain…
Brian Belski, stratège en chef des investissements et chef du groupe Stratégie de placement, offre des conseils en matière de gestion de portef…
VOIR LE PROFIL COMPLETMichael Gregory est membre de l’équipe responsable de l’analyse de l’économie et des marchés financiers nord-américain…
VOIR LE PROFIL COMPLET- Temps de lecture
- Écouter Arrêter
- Agrandir | Réduire le texte
Brian Belski, was joined once again by Dr. John Whyte, Chief Medical Officer, WebMD, along with BMO’s Michael Gregory and Jon Hill to provide commentary on how we’re managing through the pandemic from a health, markets and macroeconomic perspective as regions across Canada and the United States continue to reopen.
La récession faiblit malgré une flambée des cas d’infection aux États-Unis
Le nombre de cas de COVID-19 dépasse désormais les 10 millions à l’échelle mondiale, soit près de deux fois plus qu’il y a un mois; c’est dans ce contexte que Brian Belski, stratège en chef des investissements chez BMO Marchés des capitaux, a animé lundi une discussion vidéo réunissant des spécialistes de BMO sur l’évolution de la pandémie. Ont participé à cette table ronde Michael Gregory, économiste en chef délégué chez BMO Marchés des capitaux et Jon Hill, vice-président, Stratégie de taux sur titres en dollars américains chez BMO Marchés des capitaux. Le Dr John Whyte, médecin-chef de WebMD, s’est également joint à la conversation pour discuter de l’actualité médicale de cette semaine.
L’importance du masque
Les États-Unis sont aux prises avec une augmentation massive des cas d’infection et le Dr Whyte a dans ce contexte souligné l’importance des masques et des couvre-visage pour limiter la propagation du coronavirus.
« Les données indiquent toutes que le port du masque et du couvre-visage fonctionne », a-t-il indiqué, tout en expliquant que les pays et leur population ne devraient pas attendre qu’un vaccin soit disponible pour rouvrir leur économie. « Il faut porter un masque quand on sort et il faut encourager les autres à le faire également. »
Lundi, on recensait 2,6 millions de cas d’infection à la COVID-19 aux États-Unis et plus de 128 000 décès. L’incidence des infections a d’ailleurs récemment atteint un sommet, à plus de 40 000 nouveaux cas par jour, certains états ayant commencé à rouvrir leurs économies. La plupart des nouveaux cas ont été recensés parmi les jeunes, soit dans le groupe des 18-35 ans, chez qui les symptômes sont généralement moins graves, mais le Dr Whyte prévient qu’ils pourraient facilement infecter des proches plus âgés, lesquels pourraient développer des symptômes plus graves.
« Le nombre de cas augmente principalement dans 36 états, dont la plupart sont situés dans le sud », a-t-il indiqué, en précisant que le véritable impact de cette augmentation ne serait pas connu avant 10 à 14 jours, une fois la période d’incubation terminée. « Dans le seul état de la Floride, on a recensé 10 000 cas en une seule journée. »
Au Canada, où le nombre de cas s’élève à 103 000 et où le total des décès dépasse les 8 000, les taux d’infection ne cessent de diminuer depuis une cinquantaine de jour.
Vigilance accrue aux États-Unis
Malgré la flambée de nouveaux cas, le retour à un confinement économique total est selon le Dr Whyte peu probable, même si une deuxième vague devait se produire à l’automne, dans la mesure où le système est beaucoup mieux préparé qu’il l’était lorsque l’épidémie a éclaté en mars.
Il s’attend plutôt à une vigilance accrue de la part des différents ordres de gouvernement.
« Il faut probablement s’attendre à une réaction beaucoup plus ciblée aux augmentations des cas d’infection aux États-Unis; les autorités vont mettre l’accent sur ce qui se passe au niveau local et des comtés et rétabliront peut-être certaines étapes du confinement, mais je ne pense pas que nous reviendrons à un confinement total. Je pense que personne n’a envie de ça ».
Traitements et vaccins
Aucun traitement contre la maladie n’a encore été approuvé, mais des progrès considérables ont été réalisés grâce à la mise en place d’essais décentralisés et à l’assouplissement des exigences réglementaires.
« De nombreux médicaments sont actuellement en développement et il y a plein d’essais qui se font en ce moment; on devrait donc disposer de davantage de données d’ici la fin de l’été », indique le Dr Whyte.
Un certain nombre de vaccins sont également en cours de développement et le Dr Whyte s’attend à ce que l’un d’entre eux puisse être commercialisé d’ici janvier 2021, soit légèrement plus tard que prévu, puisqu’on pensait initialement qu’un vaccin pourrait être prêt à l’automne.
Pour enrayer la propagation du virus, le Dr Whyte estime qu’il va falloir mieux comprendre les risques et les endroits où les infections se produisent.
« Il faut arrêter d’associer le déconfinement à l’existence d’un vaccin. Nous devons vraiment nous attacher à mieux comprendre les risques », a-t-il indiqué. « Nous devons regarder les données de façon plus locale. Nous en avons la capacité, mais nous ne consacrons pas assez de temps à l’analyse comté par comté et province par province. C’est ce que nous devons faire. »
Perspectives économiques
Michael Gregory, économiste en chef délégué chez BMO Marchés des capitaux, explique que la récession est terminée et qu’elle a été la plus courte de l’histoire. Elle a malheureusement également été la plus importante de l’après-guerre, tant au Canada qu’aux États-Unis, ce qui signifie « qu’il s’agit de la récession la plus marquée et la plus grave depuis la Grande dépression ».
Ce que les gens veulent maintenant savoir, explique-t-il, c’est si et quand le PIB et le marché de l’emploi vont regagner le terrain perdu depuis que la COVID-19 a fait plonger les deux économies en récession. C’est après la Grande récession que la reprise du PIB avait pris le plus de temps dans les deux pays : il avait fallu huit trimestres aux États-Unis pour se remettre et six au Canada.
« C’est la référence », explique M. Gregory, « et la question est maintenant de savoir si nous allons faire mieux ou moins bien. »
Obstacles à la reprise
M. Gregory observe que, grâce aux importantes mesures de relance budgétaire et monétaire mises en place, la reprise du PIB ne devrait pas prendre plus de temps que celle qui avait suivi la Grande récession. Cela dit, il estime qu’un certain nombre d’obstacles risquent de ralentir la reprise.
America's Post-Pandemic Economic Prospects *disponible on anglais seulment
Absence de vaccin ou de traitement efficace – Tant que nous ne disposerons pas de traitement ou de vaccin, « il est peu probable que les entreprises et les consommateurs reprennent totalement confiance », selon M. Gregory.
Beaucoup de ceux qui ont perdu leur emploi ne le récupéreront pas – M. Gregory estime que les nouvelles contraintes d’exploitation risquent d’empêcher les entreprises de réembaucher leurs anciens employés et que certaines pourraient même purement et simplement fermer définitivement leurs portes.
Hausse de l’endettement – L’augmentation de la dette dans le secteur privé entraînera une hausse des montants à rembourser, explique M. Gregory et, « malheureusement, cela risque de se traduire par une augmentation des défauts de paiement et des faillites. »
Consolidation budgétaire au niveau local – Aux États-Unis, de nombreux états et gouvernements locaux ont l’obligation de présenter un budget équilibré. Les mesures budgétaires fédérales actuellement à l’étude sont en partie conçues « pour éviter le genre de pertes d’emplois qui risquent de se produire à la suite de la consolidation budgétaire au niveau local », explique M. Gregory
Ralentissement de la croissance mondiale – « Nous ne pouvons pas vraiment compter sur les exportations pour relancer l’activité, comme cela avait été le cas lors des précédentes reprises », indique M. Gregory. Cet élément, combiné à la guerre commerciale mondiale, assombrit les perspectives des échanges commerciaux mondiaux.
Autre chose à garder à l’esprit : tel qu’indiqué dans un récent rapport économique de l’équipe la chute a été rapide, mais la reprise sera lente et comportera son lot de défi à chaque étape.
Une reprise variable selon les secteurs
M. Gregory indique que les services alimentaires, l’hébergement, le transport aérien et les arts et le divertissement connaîtront tous des difficultés importantes en raison de la COVID-19. « Ce sont tous des secteurs de l’économie qui impliquent des contacts physiques importants et qui ont donc peu de chances de se remettre complètement, même lorsque l’économie se sera entièrement redressée ». La reprise risque également d’être lente dans le secteur du pétrole et du gaz, en raison de problèmes mondiaux, ajoute M. Gregory.
Les secteurs qui devraient tirer leur épingle du jeu incluent la santé et l’assistance sociale, les technologies et les communications, les épiceries et l’entreposage.
« Les procédures médicales ont accumulé du retard et le secteur va devoir augmenter son activité pour combler ce retard; il va donc connaître une croissance largement supérieure à celle d’autres secteurs », explique M. Gregory.
Si une deuxième vague de COVID-19 devait se produire, elle n’entraînera probablement pas de nouvelle récession, selon lui, en raison notamment des mesures de relance et des capacités médicales mises en place (qui rendront les mesures de confinement moins nécessaires).
Des éléments positifs et négatifs
Jon Hill, vice-président, Stratégie de taux sur titres en dollars américains chez BMO Marchés des capitaux, observe que le contexte aux États-Unis fait l’objet de forces contradictoires.
« D’un côté, on constate une amélioration des données sous-jacentes », explique-t-il. « Le plus gros de la récession est terminé. Des millions de gens ont retrouvé leur emploi aux États-Unis. Ce sont toutes de bonnes nouvelles ».
D’un autre côté, indique-t-il, le nombre de cas de COVID-19 augmente, ce qui pèse sur l’économie, qui se heurte également « à des problèmes de croissance à long terme, à une crise de confiance et à des bouleversements sous-jacents. »
Les taux d’intérêt resteront faibles pendant longtemps
La reprise risquant de prendre des années, et non des trimestres, la Réserve fédérale américaine a abaissé ses taux d’intérêt le plus qu’elle pouvait le faire sans nuire à la croissance.
« Elle n’envisage pas de relever les taux d’intérêt avant longtemps », indique M. Hill.
Il explique que cette réduction des taux de la Fed risque certes de nuire à certains épargnants, mais qu’elle permet d’emprunter de l’argent à moindre coût, facilite la création de crédit et aide l’économie à se remettre sur les rails. « En faisant cela, la Fed donne au gouvernement américain l’espace budgétaire dont il a besoin pour financer ses énormes déficits ».
M. Hill indique que les taux resteront faibles pendant longtemps. « Cela signifie que nous allons devoir continuer à composer avec des forces contradictoires, dont certaines favoriseront une hausse des taux d’intérêt et une accélération de l’économie, alors que d’autres inciteront à la prudence. C’est la dynamique dans laquelle nous nous trouvons actuellement. »
Placements de croissance et de valeur
Depuis l’effondrement induit par l’épidémie de COVID-19 et le creux du 23 mars, les marchés boursiers sont remontés en flèche et certains clients de BMO se demandent pourquoi ils ont chuté si rapidement et se sont redressés aussi vite.
Le stratège en chef des investissements de BMO Marchés des capitaux, Brian Belski exhorte les investisseurs, dont beaucoup se ressentent de l’impact psychologique de la maladie et des mesures de confinement qui en ont découlé, à résister à la tentation d’investir en fonction de leurs émotions et à plutôt se concentrer sur les fondamentaux et sur la valeur.
Il leur recommande également de maintenir un équilibre et de ne pas trop s’appuyer sur les données macroéconomiques aux dépens de l’analyse individuelle à long terme.
« Je pense que les investisseurs doivent avant tout s’appuyer sur l’analyse fondamentale et tenir compte des thèmes de placement », explique-t-il. « Vous ne voulez pas miser uniquement sur les placements de croissance ou de valeur; vous avez besoin des deux. Constituez-vous un portefeuille de base et ajoutez-y de grands noms, autant américains que canadiens. Vous devez également porter attention à des éléments comme la direction des entreprises, leurs flux de trésorerie, leurs bénéfices et leurs niveaux de valorisation. »
M. Belski indique que son équipe continue de miser sur une reprise du marché, tant aux États-Unis qu’au Canada, où l’on retrouve certaines des meilleures entreprises du monde, qui seront probablement celles qui s’imposeront sur le marché lorsque le monde sortira du confinement.
« C’est pour ça que nous sommes si optimistes. Nous continuons de penser que le marché américain atteindra la barre des 3 400 points d’ici la fin du premier trimestre de 2021 et que le S&P/TSX montera jusqu’à 18 200 », explique-t-il. Il ajoute que son équipe surpondère les services de communication aux États-Unis, puisque ce secteur devrait tirer son épingle du jeu dans une société de plus en plus mobile. Il observe également des occasions de croissance dans certains secteurs de la consommation discrétionnaire comme l’entreposage. M. Belski indique que son équipe considère également que les secteurs des services financiers et de l’énergie offrent de bonnes occasions de placement à long terme au Canada et aux États-Unis.
Autre contenu intéressant
Le partenariat États-Unis-Canada: perspectives économiques en Amérique du Nord
Alimentation, agriculture, engrais et facteurs ESG – thèmes abordés lors de la 19e conférence annuelle sur les marchés agricoles de BMO : recherche sur les actions de BMO
IN Tune: Food, Ag, Fertilizer, and ESG From BMO’s 19th Annual Farm to Market Conference
Budget fédéral de 2024 : Hausse de l’impôt sur les gains en capital; quelques pépites pour les entrepreneurs
Attracting More Generalist Investors in North America to the Oil and Gas Industry
Le sommet inaugural de BMO sur l’obésité est axé sur les thérapies et la lutte contre une épidémie croissante
BMO Blue Book: U.S. Economy is Resilient but Predicted to Slow in Early 2024
The Age of Transparency: Companies Poised to Benefit as Reporting Rules Tighten
Breaking Down the Food Waste Problem: Big Inefficiencies = Big Opportunity
ESG Thoughts of the Week from BMO Equity Research: Wildfire Risk, CAT Losses Increasing
Alimentation, agriculture, engrais et critères ESG lors de la 18e Conférence annuelle sur les marchés agricoles de BMO
Les spécialistes de BMO à notre 18e Conférence annuelle sur les marchés agricoles
BMO Equity Research Hosts Voluntary Carbon Market Discussion at BNEF
North American Outlook: Incertitude : tout, partout et tout à la fois
La transition énergétique nécessitera la collaboration entre les minières et les utilisateurs finaux
Rapport spécial des Études économiques de BMO : Un trio de facteurs préoccupants
Stratégie de placement nord-américaine : perspectives du marché américain 2023
Meilleurs classements pour l'équipe Macrostratégies, Titres à revenu fixe, devises et marchandises de BMO Marchés des capitaux dans un sondage effectué auprès des clients investisseurs institutionnels
Inflation, taux d’intérêt et économie : que nous réserve l’avenir?
Article d’opinion : Les entreprises et les organismes communautaires doivent unir leurs efforts pour combattre la pauvreté
Problèmes de la chaîne d’approvisionnement : le bien-être des fournisseurs au cœur des préoccupations
Capital-investissement : Déployer les capitaux dans la nouvelle normalité
Dépenses budgétaires fédérales : une vaguelette plutôt qu’une vague
EXERCICES 2022 ET 2023 : Mettre de l’ordre dans « ses affaires »
The Market Transition from COVID-19 has Begun: Belski to BMO Metals and Mining Conference
L’état actuel et futur de la chaîne d’approvisionnement mondiale
Les changements radicaux causés par le variant Omicron et la pandémie – Mise à jour sur la situation sanitaire et la biopharmaceutique
Le variant Omicron – Perspectives sur la santé et les marchés
Le meilleur des deux mondes : L’avenir du travail sur les marchés des capitaux
Des spécialistes de BMO discutent des résultats des élections canadiennes
De formidables nouveaux facteurs donnent les moyens de croître aux activités de fusion et d’acquisition aux États-Unis
IN Tune: Food and Ag Takeaways From the Farm to Market Conference
COVID-19 : Les 100 premiers jours de Joe Biden : vers la reprise
One Year Later: Lessons Learned in the Food Supply Chain
Biggest Trends in Food and Ag, From ESG to Inflation to the Supply Chain
Infonuagique, données et zéro confiance : voilà les aspects de la cybersécurité privilégiés par les investisseurs de capital de risque
Banques centrales, changements climatiques et leadership : Forum annuel destiné aux femmes œuvrant dans le secteur des titres à revenu fixe, devises et produits de base
L’appétit croissant pour l’investissement dans un but précis dans les valeurs à revenu fixe par Magali Gable
BMO annonce un don de 250 000 $ aux organisations qui soutiennent les efforts de secours d'urgence mondiale contre la COVID-19
Budget fédéral de 2021 : Dépenser en vue de l’immunité et au-delà
Le grand saut dans la dette – Comment les détaillants ont emprunté pour rester à flot durant la COVID
Le Canada pourrait connaître son plus fort rebond économique en un demi-siècle, mais il faut viser une reprise équitable, d’après une table ronde
IN Tune: Commodity Pointers From China's Big Policy Meeting
Mise à jour à l’intention de nos clients : Une année d’adversité, de résilience et de croissance
Diriger avec résilience : Points saillants du Forum à l’intention des femmes dirigeantes de BMO
Conversation avec Ian Bremmer : La pandémie et le paysage géopolitique en évolution
IN Tune: ESG Performance in the Canadian Real Estate Industry
Gestion des flux de trésorerie de la prochaine génération : votre feuille de route de la transformation numérique
La Pandémie, D’aujourd’hui A Demain - Entretiens avec les spécialistes
Perspectives des marchés américain et canadien 2021 – Spécialistes de BMO
The Evolution of Corporate Purpose and Pandemic: The Great Accelerator
Premiers résultats des élections américaines : Ce que nous savons
L’année 2020 façonnera toute une génération - Entretiens avec les spécialistes
La vie de tous les jours a changé - Entretiens avec les spécialistes
Episode 25: Achieving Sustainability In The Food Production System
L’évolution du processus démocratique - Entretiens avec les spécialistes
La transformation du milieu de travail - Entretiens avec les spécialistes
La COVID 19 souligne une évolution des systèmes de négociation électroniques
L’essor de l’apprentissage virtuel - Entretiens avec les spécialistes
Comment optimiser les liquidités dans un contexte incertain
Faire le point sur la situation avec vos gens - Entretiens avec les spécialistes
Entretien avec Jared Diamond : la COVID-19, une crise prometteuse
Changer les perceptions à propos du secteur canadien du pétrole et du gaz
Résurgence de l’épidémie de COVID-19 aux États-Unis : Dr Eric Feigl-Ding, épidémiologiste
The E-commerce and CPG Implications of COVID-19
Le chemin du rétablissement de la demande mondiale pétrolière et gazière sera long : Rystad Energy
Episode 16: Covid-19 Implications and ESG Funds with Jon Hale
Sonder les profondeurs de la récession imputable à la COVID-19
Inside Stories: Gabriela Herman – Professional Photographer
Une mise à jour destinée à nos clients : Travailler pendant et après la pandémie
Effets de la crise de la COVID-19 sur le secteur des technologies et des logiciels
Données critiques – Des tests, des tests, et encore plus de tests
Technology and Software: How COVID Will Change Remote Work Forever
Inside Stories: Both a Major League Athlete and a Stay-at-Home Dad
Résultats du sondage de l’Association for Financial Professionals (AFP) sur la réaction des trésoriers à la COVID-19
Rapport spécial de BMO sur l'économie post-pandémique : combler les écarts
Precedents can help us understand this unprecedented crisis
Leadership and Long-Run Experience in a Time of Radical Uncertainty
La COVID-19 met en lumière l’importance de solides pratiques en matière de gestion de la liquidité et de prévention de la fraude
Le pic de la pandémie de COVID-19 en vue grâce aux mesures d’atténuation
Discussion avec le chef de la direction de BMO : Comprendre les conséquences de la COVID-19
Les experts de BMO s’expriment : Répercussions économiques et sociales de la COVID-19
Les mesures de relance publiques ralentiront la chute, mais n’empêcheront pas la récession
COVID-19: Reshaping the restaurant industry, today and tomorrow
Les prochaines semaines seront déterminantes dans la lutte contre la COVID-19
Contenir la propagation de la COVID-19 – Y a-t-il des raisons d’être optimiste?
Les six grandes banques canadiennes prennent des mesures décisives pour soutenir leurs clients affectés par la COVID-19