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L’obligation de publier de l’information sur les facteurs ESG est le signe d’un marché arrivé à maturité

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Pour diriger une entreprise, il faut distinguer ce qui est « nécessaire » à l’exploitation de ce qui est « utile ». Or, vu la façon dont les plus importants investisseurs mondiaux évaluent les occasions de placement, les critères environnementaux, sociaux et liés à la gouvernance (ESG) sont aujourd’hui prioritaires.

La production de rapports sur la durabilité n’est plus facultative, mais obligatoire, a déclaré Doug Morrow, directeur, stratégie ESG de BMO Marchés des capitaux, au début de la table ronde intitulée Age of Transparency: Investing Sustainability as ESG Reporting Becomes Mandatory tenue dans le cadre de la Conférence sur la croissance et ESG de BMO. Ce tournant s’explique avant tout par l’évolution du contexte réglementaire. Ces dernières années, les changements suivants ont eu une influence déterminante :

  • En Californie, le Green House Gas Accountability Bill (SB 253 et SB 261) oblige de nombreuses sociétés qui exercent des activités dans l’État à divulguer leurs émissions de gaz à effet de serre de niveau 1, 2 et 3 et à fournir de l’information sur le risque financier lié au climat.

  • La directive de l’Union européenne concernant la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises, qui entre en vigueur l’an prochain, obligera les entreprises à publier de l’information sur l’incidence de leurs activités sur l’environnement et la société et de les soumettre à un audit.

  • Les normes internationales d’information financière (IFRS) S1 et S2 obligent les entreprises à divulguer tous les risques et occasions liés à la durabilité.

  • L’International Sustainability Standards Board (ISSB), dont la formation a été annoncée en 2021 lors de la conférence des Nations unies sur le climat (COP26), élabore et approuve des normes d’information relatives au développement durable et sert de référence pour guider les décisions économiques et de placement.

  • La règle sur la publication d’informations relatives au climat de la U.S. Securities and Exchange Commission devrait être publiée début 2024.

« Il est important de réfléchir à ce que ce changement signifie en tenant compte de la surveillance accrue dont les placements ESG commencent à faire l’objet, en particulier aux États-Unis, et du stade actuel de l’évolution à long terme de l’investissement ESG ou durable », a indiqué M. Morrow.

Pour mieux comprendre cette évolution, M. Morrow a fait appel à une table ronde composée de Samantha Hill, directrice générale et cheffe, Intégration du développement durable, Équipe de direction mondiale, Investissements RPC, Michael Jantzi, membre de l’International Sustainability Standards Board et Katherine Collins, cheffe de l’investissement durable, Putnam Investment Management.

Intégration des critères ESG au processus de placement

Katherine Collins a déclaré que les critères ESG faisaient partie intégrante de la façon dont son entreprise gère les quelque 170 milliards de dollars US d’actifs qui lui sont confiés, dont environ 8 milliards sont supervisés par son équipe des actions durables. « Le souci de prendre en compte les principaux facteurs ESG est de plus en plus intégré à notre processus de recherche », a-t-elle expliqué. « L’objectif est d’avoir la vision la plus complète possible des sociétés dans lesquelles nous investissons. »

Cette vision globale est indispensable au processus de placement de Putnam, car, plutôt que d’examiner les facteurs ESG sous le seul angle de la conformité, l’entreprise considère ces derniers comme un générateur d’alpha potentiel. « Nous cherchons à repérer les sociétés dont l’excellence sur le plan du développement durable rehausse la stratégie fondamentale et le potentiel de réussite au fil du temps », a-t-elle précisé.

Putnam n’est pas la seule dans ce cas. Investissements RPC considère également les critères ESG comme un élément essentiel de son processus de placement. Avant de donner suite à une possibilité de placement, Investissements RPC, qui gère un actif de 170 milliards de dollars US, examine comment une entreprise envisage les facteurs ESG du point de vue financier pour évaluer l’attrait d’un placement potentiel, a expliqué Samantha Hill, d’Investissements RPC.

Le défi consiste à essayer d’obtenir des données cohérentes et fiables. « Le principal obstacle que je vois dans cette évolution est lié à la fragmentation du contexte réglementaire », a indiqué Mme Hill. « L’ISSB a fait des efforts remarquables pour essayer de surmonter ce problème. »

Vers la publication obligatoire d’informations sur le développement durable

L’information sur le développement durable enrichit le processus de placement, a déclaré Michael Jantzi, de l’ISSB. « Le passage d’un régime facultatif à un régime obligatoire marque un changement important, que les autorités en valeurs mobilières du monde entier sont en train d’adopter », a-t-il ajouté. « Cela prendra du temps, et il y aura des initiatives propres à chaque pays, mais les normes de l’ISSB bénéficieront de l’appui de l’Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV). »

Certains pays forgeront leur propre processus de communication de l’information, mais les normes de l’ISSB sont largement acceptées, a précisé M. Jantzi. « Nous avons fait des progrès remarquables pour ce qui est de jeter les bases de la communication d’informations sur le développement durable à l’échelle mondiale. »

Ce changement implique que les parties intéressées s’attendront de plus en plus à ce que les entreprises traitent des risques et occasions importants liés au climat et les relient à leurs effets financiers actuels ou anticipés. Comme l’a expliqué M. Jantzi, il s’agit de quelque chose de nouveau, qui reflète l’arrivée à maturité du marché.

Obligation fiduciaire

Mme Collins a dit observer un changement d’attitude lors de ses réunions avec les dirigeants, qui sont plus nombreux à se concentrer sur les enjeux ESG importants pour leurs opérations et leurs projets d’expansion. Mme Hill le constate également dans ses échanges avec les sociétés au sujet de leurs projets de développement durable. « On ne vous demande pas de consacrer du temps à des aspects secondaires », a-t-elle précisé. Les dirigeants doivent s’en tenir à ce qui compte pour leur entreprise du point de vue stratégique et opérationnel et trouver comment intégrer les facteurs ESG à leur modèle d’affaires et à leur stratégie. « Concentrez-vous sur ces points, et vous ne vous tromperez jamais », a-t-elle ajouté.

Même s’il est important d’insister sur la transparence lorsqu’on recueille les paramètres nécessaires pour prendre des décisions éclairées en matière d’investissement ESG, M. Morrow a voulu savoir si les émetteurs avaient des objections au sujet des coûts ponctuels et récurrents. Mme Hill a répondu que ce n’était pas un problème et que, selon elle, une question plus importante était de savoir si les sociétés en récoltent les fruits dans ce qu’elles considèrent comme les aspects les plus pertinents de leurs affaires.

Malgré la multitude de règlements encadrant l’investissement durable, les conférenciers sont convaincus que le marché arrivera à un point où les facteurs ESG seront considérés comme faisant partie intégrante des affaires. « Dans 10 ans, nous ne parlerons plus de finance durable ou d’investissement durable, mais seulement de finance et d’investissement, parce que cela fera simplement partie de ce que nous faisons pour nous assurer que les clients ou les participants aux régimes sont les plus avantagés sur le plan du risque et du rendement », a conclu M. Jantzi. « Cela fera partie de nos obligations fiduciaires. »

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Doug A. Morrow Directeur, Stratégie ESG

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