COVID-19 – La donne a-t-elle changé?
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Avec l’arrivée des premières doses de vaccin contre la COVID-19 au Canada et aux États-Unis, les experts médicaux invités par BMO, le Dr John Whyteet la Dre Allison McGeer se sont joints à notre conférence téléphonique à l’intention de la clientèle pour saluer l’événement qui change la donne dans la bataille de 10 mois contre la pandémie.
Aux États-Unis, la FDA a autorisé le vaccin BioNTech de Pfizer vendredi, le déclarant efficace à 95 % et sécuritaire. Le Canada, le Royaume-Uni et certains pays du Moyen-Orient l’avaient déjà autorisé, mais les premières doses ont été administrées lundi tant aux États-Unis qu’au Canada.
« Ce vaccin vient changer la donne dans notre effort pour écraser la COVID-19 », a déclaré le Dr Whyte, médecin-chef de WebMD. « Il faudra plusieurs mois encore avant d’observer l’effet d’une immunisation à grande échelle, mais il y a de la lumière au bout du tunnel. »
Pour la partie médicale de la conférence téléphonique, le Dr John Whyte, médecin-chef de WebMD, et la Dre Allison McGeer, clinicienne-chercheuse principale de l’Institut de recherche Lunenfeld-Tanenbaum de l’hôpital Mount Sinai ont présenté les points de vue américains et canadiens sur la situation actuelle des vaccins.
Distribution des vaccins
À l’heure actuelle, on compte 2,9 millions de doses de vaccin aux États-Unis, avec 25 millions de doses prévues d’ici la fin décembre 2020, et 100 millions de doses d’ici mars ou avril. Comme il s’agit d’un vaccin à deux doses, cela signifie que 50 millions de personnes devraient être vaccinées d’ici là.
Le Canada aura reçu 294 000 doses d’ici la fin décembre, a indiqué la Dre McGeer, clinicienne-chercheuse principale de l’Institut de recherche Lunenfeld-Tanenbaum de l’hôpital Mount Sinai, soit environ le même nombre de doses par habitant qu’aux États-Unis. Les autorités sanitaires canadiennes s’attendent à recevoir quelque 6,4 millions de doses de vaccin d’ici la fin mars, soit suffisamment pour vacciner le premier groupe prioritaire du pays.
Pour ce qui est du dosage, le Dr Whyte a expliqué qu’il s’agit « de deux doses, séparées d’environ 21 jours. Nous estimons que vous êtes immunisé à environ 50 % après la première dose et à 95 % environ une semaine après la seconde dose. »
Comme le vaccin est encore nouveau, les experts ne sont pas certains de la durée de l’immunité.
« Nous espérons qu’elle dure plusieurs années », affirme le Dr Whyte. « Nous souhaitons que ce ne soit pas comme l’influenza et je ne crois pas que ce le sera, mais n’oubliez pas que les études s’étendront sur encore deux ans, et nous en tirerons d’autres chiffres. »
Le déploiement
Aux États-Unis, les CDC (Centers for Disease Control and Prevention) ont recommandé que les employés des établissements de soins de longue durée soient les premiers à être vaccinés; cependant, la décision ultime revient aux États et aux autorités locales. Au Canada, la priorité varie selon la province – en Ontario, les employés et résidents des établissements de soins de longue durée arrivent en tête de liste, tandis qu’en Alberta, il s’agit du personnel en milieu de soins de courte durée.
Le Dr Whyte a fait remarquer que la FDA n’a pas encore testé le vaccin sur les femmes enceintes ou qui allaitent ni sur les enfants de moins de 16 ans. Ces essais commenceront en janvier 2021.
Différents vaccins, différentes méthodes d’immunisation
Bien que le vaccin BioNTech de Pfizer ait fait les manchettes, le Dr Whyte a indiqué que, plus tard cette semaine, la FDA statuera sur le vaccin Moderna à des fins d’utilisation d’urgence.
Les deux vaccins sont à ARN messager ou ARNm, et diffèrent donc de tous les vaccins antérieurs : l’inoculation de matériel génétique incite le corps humain à produire des péplomères (protéines « Spike »). Lorsque le patient est ensuite exposé à la COVID-19, son corps produit une réponse immunitaire pour se protéger.
Le seul inconvénient de ces vaccins est leur température de conservation extrêmement basse. C’est pourquoi les vaccins à adénovirus en cours d’essai par J & J et par Astra Zeneca, qui ne sont pas associés à cette contrainte, restent intéressants. Sanofi et GSK travaillent également sur un vaccin, mais le Dr Whyte estime qu’il ne sera pas prêt avant la fin de 2021.
Le tunnel avant la lumière
Les experts médicaux ont toutefois prévenu que le déploiement d’un vaccin ne marque pas la fin de la lutte contre la COVID-19, soulignant que la période des Fêtes sera critique pour maîtriser la propagation du virus.
« Je veux prendre une minute pour parler du tunnel avant d’arriver à la lumière », dit la Dre McGeer, grande spécialiste canadienne des maladies infectieuses. « Il faut être très vigilants pendant les trois prochains mois et ne pas s’emballer à propos du vaccin au point de perdre le contrôle de la pandémie entre-temps ».
Bien que la bulle atlantique ait réussi à se prémunir contre la deuxième vague du virus, les autres provinces affrontent une deuxième vague beaucoup plus dure que la première vague du printemps dernier.
Le Canada affiche un taux de reproduction tout juste supérieur à un, a indiqué la Dre McGeer, ce qui signifie que le nombre de cas augmente très lentement, mais qu’il augmente tout de même.
« Nous vivons tous dans la crainte qu’au cours de la période des fêtes, les gens ne supportent plus la distanciation physique, et que nous assistions par la suite à une remontée du nombre de cas », au moment même où la vaccination commence.
Un parcours cahoteux
La Dre McGeer a fait remarquer que, dans tous les pays, il faut s’attendre à un parcours cahoteux dans le déploiement des vaccins. Il y aura des événements défavorables liés ou non au vaccin, ou qui influenceront sur la demande de vaccin.
« Tout cela dépendra grandement de notre capacité en tant que professionnels, comme médecins et infirmiers, à communiquer au public l’information sur ces vaccins ainsi que leur efficacité et sécurité », a-t-elle dit.
Le Dr Whyte et la Dre McGeer ont convenu que le déploiement d’un vaccin contre la COVID-19 après 10 mois seulement est un triomphe mondial.
« C’est vraiment une réussite en matière d’innovation, de science, de conception », a déclaré le Dr Whyte. « Nous devons saluer le progrès et la victoire que nous remportons, non seulement en ce qui a trait au développement du vaccin ainsi qu’aux progrès liés aux traitements et aux essais. »
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Avec l’arrivée des premières doses de vaccin contre la COVID-19 au Canada et aux États-Unis, les experts médicaux invités par BMO, le Dr John Whyteet la Dre Allison McGeer se sont joints à notre conférence téléphonique à l’intention de la clientèle pour saluer l’événement qui change la donne dans la bataille de 10 mois contre la pandémie.
Aux États-Unis, la FDA a autorisé le vaccin BioNTech de Pfizer vendredi, le déclarant efficace à 95 % et sécuritaire. Le Canada, le Royaume-Uni et certains pays du Moyen-Orient l’avaient déjà autorisé, mais les premières doses ont été administrées lundi tant aux États-Unis qu’au Canada.
« Ce vaccin vient changer la donne dans notre effort pour écraser la COVID-19 », a déclaré le Dr Whyte, médecin-chef de WebMD. « Il faudra plusieurs mois encore avant d’observer l’effet d’une immunisation à grande échelle, mais il y a de la lumière au bout du tunnel. »
Pour la partie médicale de la conférence téléphonique, le Dr John Whyte, médecin-chef de WebMD, et la Dre Allison McGeer, clinicienne-chercheuse principale de l’Institut de recherche Lunenfeld-Tanenbaum de l’hôpital Mount Sinai ont présenté les points de vue américains et canadiens sur la situation actuelle des vaccins.
Distribution des vaccins
À l’heure actuelle, on compte 2,9 millions de doses de vaccin aux États-Unis, avec 25 millions de doses prévues d’ici la fin décembre 2020, et 100 millions de doses d’ici mars ou avril. Comme il s’agit d’un vaccin à deux doses, cela signifie que 50 millions de personnes devraient être vaccinées d’ici là.
Le Canada aura reçu 294 000 doses d’ici la fin décembre, a indiqué la Dre McGeer, clinicienne-chercheuse principale de l’Institut de recherche Lunenfeld-Tanenbaum de l’hôpital Mount Sinai, soit environ le même nombre de doses par habitant qu’aux États-Unis. Les autorités sanitaires canadiennes s’attendent à recevoir quelque 6,4 millions de doses de vaccin d’ici la fin mars, soit suffisamment pour vacciner le premier groupe prioritaire du pays.
Pour ce qui est du dosage, le Dr Whyte a expliqué qu’il s’agit « de deux doses, séparées d’environ 21 jours. Nous estimons que vous êtes immunisé à environ 50 % après la première dose et à 95 % environ une semaine après la seconde dose. »
Comme le vaccin est encore nouveau, les experts ne sont pas certains de la durée de l’immunité.
« Nous espérons qu’elle dure plusieurs années », affirme le Dr Whyte. « Nous souhaitons que ce ne soit pas comme l’influenza et je ne crois pas que ce le sera, mais n’oubliez pas que les études s’étendront sur encore deux ans, et nous en tirerons d’autres chiffres. »
Le déploiement
Aux États-Unis, les CDC (Centers for Disease Control and Prevention) ont recommandé que les employés des établissements de soins de longue durée soient les premiers à être vaccinés; cependant, la décision ultime revient aux États et aux autorités locales. Au Canada, la priorité varie selon la province – en Ontario, les employés et résidents des établissements de soins de longue durée arrivent en tête de liste, tandis qu’en Alberta, il s’agit du personnel en milieu de soins de courte durée.
Le Dr Whyte a fait remarquer que la FDA n’a pas encore testé le vaccin sur les femmes enceintes ou qui allaitent ni sur les enfants de moins de 16 ans. Ces essais commenceront en janvier 2021.
Différents vaccins, différentes méthodes d’immunisation
Bien que le vaccin BioNTech de Pfizer ait fait les manchettes, le Dr Whyte a indiqué que, plus tard cette semaine, la FDA statuera sur le vaccin Moderna à des fins d’utilisation d’urgence.
Les deux vaccins sont à ARN messager ou ARNm, et diffèrent donc de tous les vaccins antérieurs : l’inoculation de matériel génétique incite le corps humain à produire des péplomères (protéines « Spike »). Lorsque le patient est ensuite exposé à la COVID-19, son corps produit une réponse immunitaire pour se protéger.
Le seul inconvénient de ces vaccins est leur température de conservation extrêmement basse. C’est pourquoi les vaccins à adénovirus en cours d’essai par J & J et par Astra Zeneca, qui ne sont pas associés à cette contrainte, restent intéressants. Sanofi et GSK travaillent également sur un vaccin, mais le Dr Whyte estime qu’il ne sera pas prêt avant la fin de 2021.
Le tunnel avant la lumière
Les experts médicaux ont toutefois prévenu que le déploiement d’un vaccin ne marque pas la fin de la lutte contre la COVID-19, soulignant que la période des Fêtes sera critique pour maîtriser la propagation du virus.
« Je veux prendre une minute pour parler du tunnel avant d’arriver à la lumière », dit la Dre McGeer, grande spécialiste canadienne des maladies infectieuses. « Il faut être très vigilants pendant les trois prochains mois et ne pas s’emballer à propos du vaccin au point de perdre le contrôle de la pandémie entre-temps ».
Bien que la bulle atlantique ait réussi à se prémunir contre la deuxième vague du virus, les autres provinces affrontent une deuxième vague beaucoup plus dure que la première vague du printemps dernier.
Le Canada affiche un taux de reproduction tout juste supérieur à un, a indiqué la Dre McGeer, ce qui signifie que le nombre de cas augmente très lentement, mais qu’il augmente tout de même.
« Nous vivons tous dans la crainte qu’au cours de la période des fêtes, les gens ne supportent plus la distanciation physique, et que nous assistions par la suite à une remontée du nombre de cas », au moment même où la vaccination commence.
Un parcours cahoteux
La Dre McGeer a fait remarquer que, dans tous les pays, il faut s’attendre à un parcours cahoteux dans le déploiement des vaccins. Il y aura des événements défavorables liés ou non au vaccin, ou qui influenceront sur la demande de vaccin.
« Tout cela dépendra grandement de notre capacité en tant que professionnels, comme médecins et infirmiers, à communiquer au public l’information sur ces vaccins ainsi que leur efficacité et sécurité », a-t-elle dit.
Le Dr Whyte et la Dre McGeer ont convenu que le déploiement d’un vaccin contre la COVID-19 après 10 mois seulement est un triomphe mondial.
« C’est vraiment une réussite en matière d’innovation, de science, de conception », a déclaré le Dr Whyte. « Nous devons saluer le progrès et la victoire que nous remportons, non seulement en ce qui a trait au développement du vaccin ainsi qu’aux progrès liés aux traitements et aux essais. »
COVID-19 – La donne a-t-elle changé?
PARTIE 1
COVID-19 : Où nous nous trouvons et ce qui nous attend
Brian Belski, Michael Gregory, CFA, None 14 décembre 2020
BMO a tenu une table ronde sur la COVID-19 avec des experts internes et externes pour discuter des répercussions sur la santé…
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