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Pause tarifaire : L’incertitude plane sur l’économie et les marchés
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Le risque persistant de tarifs douaniers imposés par les gouvernements américain et canadien sème l’incertitude dans les perspectives économiques et d’investissement, même s’il pourrait y avoir des occasions à long terme malgré la volatilité des marchés financiers.
Dans un tourbillon de la politique commerciale, le président américain Donald Trump est passé de l’imposition d’un tarif de 25 % sur tous les biens canadiens et de 10 % sur l’énergie canadienne à une pause de 30 jours lundi. La menace des tarifs douaniers américains et les représailles du Canada ont bouleversé les prévisions économiques et poussé les entreprises et les investisseurs à revoir leurs stratégies.
Les tarifs douaniers généralisés et leur impact potentiel – sur le PIB, les actions, la devise et les rendements – étaient le sujet de la table ronde « Tarifs douaniers entre les États-Unis et le Canada : impact sur l’économie et les marchés ». Camilla Sutton, première directrice générale et chef, Recherche sur les actions, Canada et Royaume-Uni, a animé la conversation entre Michael Gregory, économiste en chef délégué de BMO Marchés des capitaux, et Brian Belski, stratège en chef, Placements de BMO Marchés des capitaux.
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Prévisions troubles
Selon Michael Gregory, le mot « incertitude » résume à lui seul ce que les gens ressentent au sujet de cette semaine. Et cette incertitude fait en sorte qu’il est difficile d’élaborer des prévisions économiques. Pour comprendre la portée de l’incidence possible, les estimations de BMO pour le PIB du Canada en 2025 sont passées d’une croissance de 1,9 % à une croissance nulle avant de passer à une croissance de 1,7 %, le risque de tarifs douaniers passant de certain à probable, les tarifs douaniers étant passés du statut de risque à celui de certitude, puis de nouveau à celui de risque. « Nous avons décidé de ne pas revenir à la situation antérieure, a déclaré M. Gregory. Car maintenant que les tarifs douaniers ont été révélés, il y a beaucoup plus d’incertitude. »
Risques au 1er avril
Gregory a signalé des risques prononcés en vue du 1er avril. Le président Trump a demandé à divers agences et ministères gouvernementaux d’évaluer tous les aspects de la politique commerciale des États-Unis. Leurs conclusions le 1er avril pourraient entraîner un large éventail de tarifs supplémentaires.
Éliminer les obstacles
Il ne fait aucun doute que le Canada, où les exportations vers les États-Unis représentent près de 20 % du PIB, sera considérablement plus touché par les tarifs douaniers que son voisin du sud, où les exportations totales vers le Canada représentent bien moins de 2 % du PIB, a souligné M. Gregory. Les tarifs pourraient avoir une incidence sur toutes sortes d’industries canadiennes, notamment l’énergie, l’agriculture, la production automobile et l’ensemble du secteur manufacturier. De plus, la vigueur ou la faiblesse d’un secteur important pourrait avoir des répercussions sur tous les secteurs de l’économie.
Selon M. Gregory, l’une des façons d’atténuer le choc serait de réduire les obstacles au commerce entre les provinces pour ajouter entre 4,5 % et 8 % au PIB du Canada à long terme. Bien que divers règlements seraient à remanier, l’élimination de ces obstacles serait « efficace », a-t-il souligné. « Ce à quoi nous faisons face pourrait nous inciter à apporter ces changements. »
En même temps, le Canada doit diversifier ses exportations à l’échelle mondiale, a-t-il dit. Dans la deuxième moitié des années 2010, le pays a signé des accords de libre-échange avec l’Europe et les pays côtiers du Pacifique; il y a donc d’autres marchés à prendre en considération. « Ces marchés ne sont pas prioritaires, car il est plus facile de miser sur les États-Unis, mais c’est maintenant que nous devons examiner ces options. »
Trouver des occasions
Bien que les marchés boursiers aient réagi négativement à la nouvelle initiale des tarifs américains, « la situation aurait pu être un peu pire », a expliqué Brian Belski. Moins de deux jours de négociation après l’annonce du sursis de 30 jours, l’indice composé S&P/TSX avait pratiquement effacé ses pertes.
Selon M. Belski, ce serait un indice que les marchés ont peut-être réagi de façon excessive à l’annonce des tarifs. Il a souligné les actions des fabricants de composantes automobiles à titre d’exemple de la façon dont la volatilité des marchés peut présenter des occasions intéressantes à l’investisseur discipliné. Les actions du secteur avaient déjà réagi à l’approche des tarifs avant lundi, en baisse de 6 %. Elles ont ensuite chuté de 7 % lundi avant de rebondir pour effacer le recul. « Il y a eu une réaction excessive évidente du marché, et nous le savons, car les fabricants de composantes automobiles du Canada sont parmi les meilleurs au monde », a-t-il expliqué.
Ce type de repli présente des occasions à long terme, a-t-il dit, en ajoutant que les investisseurs doivent rester disciplinés dans les situations de volatilité. « C’est comme ce qu’on enseigne aux enfants à l’école en cas d’urgence : garder son calme, a-t-il dit. C’est ce que je conseille aux investisseurs. Ne réagissez pas, restez calmes et faites preuve de discipline. »
Vigueur du marché
BMO conserve sa cible de 28 500 points et un bénéfice de 1 600 $ pour le S&P/TSX et de 6 700 points et un bénéfice de 275 $ pour le S&P 500, a souligné M. Belski. Il continue de croire que le marché boursier américain est en pleine période haussière à long terme sur 25 ans, sans exclure un marché cyclique baissier occasionnel. Le Canada, a-t-il ajouté, « emboîte le pas » et offre une valeur et une cyclicité avantageuse par rapport aux États-Unis.
Malgré tout, a-t-il expliqué, la route s’annonce cahoteuse, mais l’instabilité présente des points d’entrée sur le marché, en particulier pour ceux qui achètent des actions d’entreprises solides. « Misez davantage sur les entreprises que sur le marché, conseille M. Belski. Intéressez-vous plutôt à la valeur implicite des actions plutôt qu’aux grandes tendances du marché. »
Devise
M. Gregory estime que l’incertitude à l’égard des tarifs pourrait continuer à peser sur la devise canadienne. En ce qui concerne les taux d’intérêt, Gregory prévoit que la Banque du Canada les abaissera probablement davantage pour soutenir l’économie, et qu’en cas de tarifs, elle devra les réduire encore plus. Les marchés prévoient que les taux de rendement canadiens demeureront bien inférieurs à ceux des États-Unis pendant un certain temps, surtout si les tarifs se concrétisent. « Dans le pire des scénarios avec les tarifs, nous verrions probablement ces écarts s’élargir, a-t-il dit, ce qui affaiblirait davantage le dollar canadien.
On espère le meilleur, mais il faut aussi se préparer au pire pour ne pas être pris au dépourvu, a expliqué M. Gregory. Oui, les États-Unis ont un déficit commercial avec le Canada, mais il s’agit principalement d’énergie, et ils ont un surplus commercial en biens manufacturés. C’est une relation qui fonctionne. »
Pour M. Belski, il s’agit de contrôler ce qu’on peut en faisant preuve de vigilance et de rigueur. « Ce n’est pas le moment de viser la lune. Il faut modérer ses transports, prendre du recul et contempler la mosaïque des marchés boursiers américains et canadiens. Par rapport à d’autres marchés, ceux-ci demeurent les plus fondamentalement sains, point à la ligne. »
Camilla Sutton :
Bienvenue à la discussion de la BMO sur les tarifs douaniers entre les États-Unis et le Canada et sur les impacts économiques et sur le marché des communications. Alors que nous ouvrons aujourd'hui, le président Trump est en fonction depuis un peu plus de deux semaines et, pendant ce temps, nous avons imposé un tarif de 25 % sur le Canada, sur toutes nos marchandises, et pendant ce temps, nous l'avons rapidement annulé et nous l'avons suspendu pendant 30 jours. L’ampleur de cette incertitude économique est sans précédent et c’est pourquoi nous avons souhaité réunir deux de nos experts pour une discussion rapide de 30 minutes sur la manière dont les tarifs douaniers et l’incertitude qui les entoure pourraient avoir un impact sur notre économie et nos marchés.
Je suis Camilla Sutton, MD et responsable de la recherche sur les actions pour le Canada et le Royaume-Uni. Je suis très heureux que vous ayez pu nous rejoindre aujourd'hui et je modérerai notre discussion. Pour commencer, je voulais vous présenter nos panélistes, vraiment deux des meilleurs, Michael Gregory, directeur général et économiste en chef adjoint chez BMO et Brian Belski, stratège en chef des investissements chez BMO Marchés des capitaux. Avec ça, Michael, pourquoi ne pas commencer par toi ? Pouvez-vous nous expliquer ce que la présidence Trump et en particulier la menace imminente des tarifs douaniers signifient pour la croissance économique du Canada et pour la politique de notre banque centrale ?
Michael Gregory :
Merci, Camilla. Je pense que tout est question d’incertitude. Et je reprendrai ça. Vous avez évoqué les tarifs douaniers qui ont également entraîné des prévisions de fluctuations pour l'économie. Lorsque ces tarifs douaniers ont été annoncés pour la première fois, puis les mesures de rétorsion, pour autant que nous le sachions, étaient certaines, nous avons donc fortement réduit nos attentes de croissance, aboutissant en fait à un accueil modéré. Nous avons connu une légère hausse de l’inflation en raison des tarifs douaniers de rétorsion et de la faiblesse du dollar canadien. Nous avons eu l'occasion de constater que la Banque du Canada avait considérablement réduit ses taux d'intérêt afin de soutenir l'économie et que la conversation avait porté sur un dollar canadien plus fort. De plus, les baisses de taux de la Banque du Canada ont conduit à un dollar canadien beaucoup plus faible. Nous testions le taux de change à 150. Eh bien, il va sans dire que quelques jours plus tard, lorsque ces tarifs douaniers sont passés du statut de risque à celui de certitude, pour redevenir à nouveau un risque, vous savez, l’impulsion a été de revenir au point où nous étions auparavant. Et avant, nous avions une croissance cette année d'environ 1.9%. Cela semble bien à première vue, mais compte tenu des 200 points de base de baisse des taux de la Banque du Canada, on pourrait s'attendre à une croissance plus forte au Canada, et la raison pour laquelle nous ne l'obtenons pas est que nous pensons que les investissements des entreprises seront quelque peu freinés en raison de l'incertitude liée à la politique commerciale. Nous avons encore eu droit à quelques baisses de taux de la part de la Banque du Canada, pour donner un peu de dynamisme à l’économie, et le dollar canadien s’est maintenu au-dessus du niveau de 140. Alors, allons-nous revenir là où nous étions avant et où nous avons décidé non, et ce pour deux raisons en réalité, et cela parle directement des implications pour l’avenir. Il y a beaucoup plus de risques aujourd’hui et ce risque a maintenant été révélé. Il existe un risque que des tarifs douaniers soient utilisés contre le Canada et d'autres pays pour des raisons non commerciales, mais cela nous rend encore plus inquiets quant à ce qu'il faudra exiger après le 1er avril. attendez après le 1er avril. Un peu plus loin, le jour de son investiture, le président Trump a signé le mémorandum sur la politique commerciale « L'Amérique d'abord », qui consistait en partie à demander à divers départements gouvernementaux d'aller de l'avant, de rechercher divers aspects du commerce, de découvrir ce qui ne va pas, ce qui va bien et de faire ensuite un rapport au président. Ainsi, le 1er avril, le président va recevoir trois rapports distincts, un du ministère du Trésor, un du ministère du Commerce et un des États-Unis.Le représentant américain au commerce et moi-même croyons que ces trois rapports vont soit faire l'objet d'enquêtes, soit indiquer que des enquêtes sont en cours pour toute une série de droits de douane au titre de l'article 232, en d'autres termes, les droits de douane relatifs à la sécurité nationale, toute une série de droits de douane au titre de l'article 301 ou les pratiques commerciales déloyales, et plus important encore, je pense que cela va établir les bases et construire le dossier en faveur d'un tarif supplémentaire mondial, l'acronyme GST n'échappe évidemment pas aux Canadiens, donc la grande incertitude actuelle, encore plus grande dans le cadre d'un AEUMC ou d'un CUSM renégociés, sera que le Canada et le Mexique seront sensibles à ces autres droits de douane, à un tarif supplémentaire mondial, nous ne le savons pas. En conséquence, nous ne sommes pas revenus au scénario de base, nous avons légèrement abaissé notre scénario de base. Nous avons une croissance de 1.7 au lieu de 1.#. Le dollar canadien a dépensé en moyenne bien plus de 140 cette année. En fin de compte, le type d’environnement dans lequel nous vivons actuellement signifie plus de risques, et le risque n’est pas bon pour l’économie canadienne. Ce n’est pas non plus bon pour les États-Unis. économie. Au départ, nous avons constaté que les tarifs douaniers ont réduit la croissance d’environ trois dixièmes pour les États-Unis.S. et une inflation plus élevée et nous avons complètement ramené cela à ce qu'il était avant. Mais l’héritage ici est que l’environnement est beaucoup plus risqué pour l’économie canadienne.
Camilla Sutton :
Michael, vous avez magnifiquement résumé cela. Restons un instant sur l’économie. Quel pourcentage du PIB canadien dépend des exportations, quels sont les secteurs les plus exposés, peut-être quelles provinces le sont le plus... à quoi cela ressemble-t-il pour les États-Unis ?L'économie américaine lorsque ces tarifs sont en place.
Michael Gregory :
Si vous regardez directement les exportations vers les États-Unis. ils représentent près de 20 % du PIB canadien, donc c'est important, c'est très important, selon les provinces, il y a différents degrés d'exposition, évidemment les provinces qui ont de l'énergie, exportent vers les États-Unis., non seulement le pétrole mais aussi d’autres formes d’énergie ont une exposition très élevée aux radiations ultraviolettes.S. commerce. Vous parlez de l’Alberta, et même du Nouveau-Brunswick. Si vous excluez le côté énergétique, vous avez également d'autres types d'expositions, des échanges commerciaux très élevés avec le Nouveau-Brunswick sur le plan économique, des pertes importantes dans l'agriculture et les minéraux, mais bien sûr, le grand-père est l'exposition du côté de la fabrication par rapport à l'Ontario et au Québec, pensez aux industries individuelles, la plus importante étant les véhicules automobiles et les pièces détachées, les produits de consommation y sont également présents, les produits métalliques et minéraux représentant un tiers en termes d'expositions là-bas. Il est donc important de garder à l’esprit qu’une région peut être particulièrement touchée, compte tenu de la façon dont la force ou la faiblesse du secteur pétrolier se répercute sur l’ensemble de l’économie canadienne : il s’agit d’un problème qui touche l’ensemble du Canada en ce qui concerne les tarifs douaniers.
Maintenant, l’autre côté de la médaille, vous pensez à vous.L'exposition des États-Unis aux exportations vers le Canada, eh bien, vous savez, est légèrement supérieure à 7 % du PIB, les exportations provenant des États-Unis.L'économie américaine, alors que le Canada est l'un des principaux partenaires commerciaux, est légèrement plus exposée aux échanges commerciaux avec le Canada, soit un peu plus de 1 %, 1.2% en fait. Vous regardez donc un peu moins de 20 % contre 1.2%. Et oui, l’Amérique a besoin du Canada et le Canada a besoin de l’Amérique, mais pour parler franchement, le Canada a besoin de l’Amérique environ 10 à 15 fois plus. Voilà pourquoi je pense que le Canada a été très rapide à riposter et pourquoi il s’agit d’une négociation extrêmement importante à l’avenir, en ce qui concerne tous les autres irritants commerciaux et, bien sûr, le plus important est ce qui va arriver aux États-Unis.S. MCA CUSMA est arrivé l'année dernière lorsque l'accord a été formellement révisé.
Camilla Sutton :
Eh bien, cela met définitivement les choses en perspective. Des réflexions ici en termes de barrières commerciales entre les provinces elles-mêmes ? Des réflexions à ce sujet.
Michael Gregory :
Au moment où le mur tarifaire semblait sur le point d'être érigé, nous avons ressorti notre vieux manuel de jeu, et malheureusement, cela arrive tout le temps. Il existe une vieille blague ou une vieille légende selon laquelle il est plus facile pour les Canadiens de commercer avec les Américains qu'avec d'autres Canadiens. L'ensemble des barrières non tarifaires et non contingentaires qui existent partout au pays, les réglementations et autres choses de ce genre, sont si importantes que des études ont montré que si nous les supprimons, si quelque chose est adopté par la réglementation en Saskatchewan, cela devrait être disponible en Ontario. Tant que nous égalisons les règles du jeu, nous nous attendons à une augmentation d'environ 4,5 à 8 % du PIB grâce à cette seule efficacité. Ce serait donc une force si nous étions réellement, si cette crise ou si ce risque auquel nous sommes confrontés maintenant nous obligeait à faire ces changements. L’autre chose à garder à l’esprit, c’est qu’il ne s’agit pas seulement de faire du commerce en notre sein, mais peut-être de se diversifier à l’échelle mondiale. Même si cela a tendance à passer au second plan, vous savez, en 2017 et 2018, le Canada a signé des accords commerciaux avec l’Europe, des accords commerciaux avec les pays du bassin du Pacifique, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Japon. Nous avons donc d’autres canaux pour commercer. Nous ne nous concentrons pas là-dessus car il est beaucoup plus facile de se concentrer uniquement sur les États-Unis., mais encore une fois, nous avons des options ici et c'est peut-être le moment de les examiner.
Camilla Sutton :
Ok, Brian, il faut que nous te fassions venir ici. Vous êtes toujours la voix du calme, quelle que soit la volatilité des marchés. Pouvez-vous nous expliquer le lundi 3 février, les marchés étaient volatils, pouvez-vous nous expliquer ce qui s'est passé, quels secteurs ont surperformé, lesquels ont sous-performé et pourquoi ?
Brian Belski :
Camilla, merci beaucoup de nous avoir accueillis. Nous sommes honorés et honorés de recevoir ce surnom afin de pouvoir apporter ce calme. Je pense que le calme vient d’un processus et d’une discipline que nous utilisons en tant que stratèges depuis 35 ans, et nous avons la grande chance d’être les principaux stratèges en matière de prévision de l’économie américaine.Marché S. depuis 1997, et bien sûr 13 ans ici à BMO.
Et ce que nous trouvons décourageant, très franchement, c’est, je dirais, la réponse émotionnelle au chaos et à la peur. C'est décourageant parce que je pense que cela crée ce type d'émotion qui ne devrait pas être là, surtout si l'on considère que si vous prenez deux pas en arrière et que vous regardez le marché boursier canadien, ce que nous avons fait, le marché boursier canadien a augmenté de 18 % l'année dernière en monnaie locale et les actions à petite capitalisation au Canada ont augmenté de 16 %. Et les chiffres restent plutôt positifs en termes de croissance des bénéfices. Et je pense que lorsque vous avez peur, cela fait vraiment avancer les choses, et nous en avons certainement vu un peu lundi, mais comparé, très franchement, à la peur, au dégoût et à la négativité que nous essayions de combattre dimanche soir pendant que nous rédigions notre rapport que nous avons publié tard dimanche soir jusqu'à lundi matin, Camilla, je vais vous dire de notre point de vue, et vous aurez du mal à le croire, que le marché l'a réellement fait, en termes de la façon dont il a réagi au début avant que la renégociation du report de 30 jours n'ait lieu.
Nous pensions donc que cela aurait pu être un peu pire et nous étions positionnés pour cela, et c'est pourquoi, très franchement, nous nous sommes tellement concentrés dans notre écriture pour apporter ce calme, ce processus et cette discipline. Alors, que s'est-il passé lundi matin, c'était ta question. De toute évidence, en ce qui concerne le Canada, ce sont les secteurs davantage axés sur le marché intérieur qui ont été les plus touchés, notamment les secteurs industriels. L'industrie était importante, mais aussi les secteurs des composants automobiles, des compagnies aériennes et des chemins de fer. D’un autre côté, l’or s’est très bien comporté, même dans le secteur des matériaux. Les banques qui sont en fait davantage centrées sur les États-Unis. ont fait mieux que les banques à vocation nationale, ce qui n’est pas surprenant. Et les sociétés de logiciels. Et donc, ce que nous avons écrit dans notre rapport de dimanche soir, c'est qu'il y a plusieurs entreprises, très franchement, au Canada qui peuvent, vont et devraient surperformer lorsque ce genre de choses chaotiques et effrayantes se produisent sur le marché comme cela s'est produit lundi matin.
Maintenant, revenons à des industries très importantes pour l'Ontario en particulier, les composants automobiles, qui ont chuté de 6 % avant l'annulation des tarifs. Il a fini par fermer pour la journée. C'est vraiment, vraiment important. Pourquoi est-ce important ? Parce que les prix des composants automobiles depuis le jour où le président Trump a remporté l'élection jusqu'à la fin de l'année étaient déjà en baisse de 7 %, alors faisons simplement le calcul. Les composants automobiles ont chuté de 13 %, Camilla, au cours de cette période. Nous disons depuis longtemps que les opportunités se présentent lorsque les gens et les investisseurs sur les marchés réagissent de manière excessive, et nous pensons qu’il y a eu une réaction excessive à ce sujet. Pourquoi? Nous savons que les entreprises de composants automobiles au Canada sont parmi les meilleures au monde. Et lorsque vous voyez ce type de repli, cela offre des opportunités à plus long terme.
L'une des choses que j'ai dites au tout début de cette tribu, c'est qu'il était très regrettable que nous ayons eu cette réaction émotionnelle. Pourquoi est-ce malheureux ? Eh bien, je crois que la plupart des investisseurs, comme la plupart des gens d’ailleurs, font défiler les gros titres sur leur téléphone ou réagissent à des analyses à puces au lieu de prendre du recul et de souffler un peu. Donc je pense qu'essentiellement, si vous êtes parents, l'une des choses que vous enseignez à vos enfants à l'école primaire est que s'il y a un incendie, vous vous arrêtez, vous vous laissez tomber et vous roulez, vous arrêtez, vous vous laissez tomber et vous roulez. Voilà donc mon conseil concernant les marchés : arrêtez-vous, laissez tomber et roulez. Ne réagissez pas, agissez et employez une discipline. Et donc plus vous êtes fondamental, plus vous gagnerez. En fait, le marché est devenu plus fondamentalement biaisé au fur et à mesure que la journée avançait et le TSX a ouvert à 3 heures.1% de moins, c'était le plus bas de la journée et cela a effectivement clôturé la journée. Encore une fois, arrêtez-vous, laissez-vous tomber et roulez, employez davantage de discipline et utilisez vraiment les fondamentaux. Et c'est ce qui nous a permis de rester calmes et disciplinés.
Camilla Sutton :
Certainement calme et disciplinée. Alors peut-être qu'il faudrait pousser tout ça un peu plus loin, Bryan. Parlez-nous de ce que vous voyez pour le reste de l’année, 2025 se profile à l’horizon, qu’attendez-vous pour le Canada et les États-Unis ? actions pour le reste de l’année ? ?
Brian Belski :
Eh bien, il y a une phrase dans le cadre des analystes de recherche : aucun changement dans les chiffres et aucun changement dans la notation. Alors, qu'est-ce que ça veut dire ? ? Nous maintenons nos objectifs pour le TSX, sur lesquels nous sommes ancrés depuis novembre, c'est le numéro un. Aux États-Unis nous sommes toujours très optimistes et générons un bénéfice de 670-0275, ce qui représente environ 10 % des bénéfices. Notre vocation est de récupérer du butin depuis notre arrivée à la BMO en 2012. Nous croyons que les États-UnisLes marchés boursiers américains sont au milieu d'un marché haussier séculaire. Qu'est-ce que cela signifie? Nous pouvons avoir des baisses cycliques, comme nous l’avons clairement fait au quatrième trimestre de 2018, et nous avons connu un marché baissier clair pendant la COVID. Nous avons connu un autre marché baissier en 2022. Vous pouvez donc avoir ces opportunités d’un point de vue fondamental pour vous impliquer. Notre appel depuis le début en ce qui concerne le Canada est que le Canada nous accompagne dans cette aventure. Le Canada a clairement suivi le mouvement l’année dernière, au grand désarroi de nombreux investisseurs macroéconomiques qui continuaient de croire que le Canada se dirigeait vers une récession, mais cela a fonctionné. Pourquoi cela a fonctionné ? La valeur du Canada en termes de cyclicité par rapport aux États-Unis, qui a vraiment été intimidé par sept actions, sept magnifiques auxquelles nous avons eu la chance d'être exposés, cela nous a aidé dans nos recherches et les portefeuilles que nous avons eu la chance de gérer pour nos excellents partenaires de BMO Gestion de patrimoine. Toutefois, lorsque vous examinez le marché canadien à plus long terme par rapport au marché américain,S. il offre une grande valeur et une grande cyclicité par rapport aux États-Unis.S. Je pense donc que les performances que j’ai citées dans votre première question ont surpris la plupart des investisseurs. Maintenant, cela ne veut pas dire que nous n'allons pas être des petits pois. Les fluctuations et la volatilité offrent des opportunités, car vous allez acheter de bonnes entreprises et vous vous inquiétez davantage des entreprises et des actions que du marché. La dernière chose que je vais vous dire, c'est que beaucoup de gens, Camilla, veulent faire le grand choix du marché et nous aimons toujours dire que le marché boursier est un marché d'actions, c'est pourquoi les deux mots vont ensemble. Préoccupez-vous donc davantage de la vision implicite de bas en haut des actions plutôt que d'essayer de prendre des décisions importantes sur le marché.
Camilla Sutton :
Merci, Brian. Michael, revenons ici une seconde. Voulez-vous approfondir un peu les taux et les devises, comment voyez-vous l’évolution de ces marchés dans le contexte actuel ?
Michael Gregory :
Merci, Camilla. De toute évidence, le dollar canadien est devenu une sorte de baromètre de la façon dont le marché évalue le risque potentiel de tarifs douaniers, et je pense donc que le fait que nous ayons vendu des choses et que nous ayons vraiment bouclé la boucle témoigne du fait que le marché pense actuellement qu'ayant en quelque sorte raté cette première vague, il y a potentiellement moins de risques, mais j'espère que, comme je l'ai indiqué dans mes commentaires initiaux, il y a en fait encore plus de risques que le Canada ne soit pas en mesure de se protéger complètement contre la vague de tarifs qui est susceptible de se produire. Nous pensons donc que le dollar canadien va globalement s’affaiblir au cours des prochaines années, au moins jusqu’en avril, et je pense qu’il restera faible d’un point de vue historique. Je pense que la monnaie, vous savez, pourrait se raffermir dans cette sorte de fourchette faible. Je ne veux donc pas dire que la monnaie se renforce. Je veux dire, fondamentalement, c'est dans une fourchette faible, une fourchette historiquement faible et cela peut se déplacer vers le côté le plus fort de cette fourchette faible, si vous voyez ce que je veux dire ici.
Et je pense à plusieurs choses. Je pense que nous allons dissiper une grande partie de l'incertitude politique au Canada une fois que nous aurons passé les élections fédérales et je pense que cela aidera beaucoup dans l'orientation des politiques. Et donc je pense que cela en soi ajoute probablement un peu. Et vous savez, je pense que notre scénario de base est oui, il y a un risque de tarifs assez sévères non seulement pour le Canada mais pour beaucoup d'autres pays dont nous ne verrons peut-être pas le pire et cela constitue un autre avantage. Et donc, et une partie de la raison de cette petite amélioration, si vous voulez, de la fortune du dollar canadien dans une fourchette faible, c'est le fait que le dollar américain... Le dollar lui-même devrait globalement rester aussi fort qu'il l'est actuellement, car tout le monde sait que la monnaie a atteint en moyenne ses niveaux les plus élevés jamais enregistrés sur une base pondérée des échanges par rapport à tous les autres partenaires commerciaux, et je pense que la monnaie ne se renforcera peut-être pas, mais je pense qu'elle va rester dans sa fourchette de valeur élevée pour le moment. Si nous voyons des tarifs douaniers, en particulier si nous voyons ce tarif supplémentaire mondial, qui est un tarif sur tout le monde, je pense que nous verrons les États-Unis... Le dollar s'ajustera en conséquence, se renforçant pour compenser en grande partie cette baisse, cette grande partie de ces droits de douane. Donc, en fin de compte, vous savez, ce n'est pas beaucoup plus cher d'importer pour un Américain, mais, vous savez, l'Oncle Sam obtient beaucoup plus de revenus en conséquence. Et c’est aussi, comme l’admet l’administration, l’une des raisons des tarifs douaniers.
Du côté des taux d'intérêt, encore une fois, notre point de vue est que la Banque du Canada a quelques baisses de taux dans sa manche, mais il y a beaucoup plus de risques. Si nous obtenons les tarifs douaniers, nous en verrons davantage. Si nous ne les obtenons pas, ils ne seront peut-être pas aussi agressifs, même avec quelques baisses de taux, nous ne le savons tout simplement pas. Mais une chose est claire : le marché pense que nous pourrions vivre avec des rendements canadiens bien inférieurs à ceux des États-Unis. rendements pendant assez longtemps. Nous avons surmonté les spreads les plus négatifs que nous ayons vus, Canada-États-Unis.S. sur le marché obligataire et, à mon avis, c'est une indication qu'il existe une certaine attente selon laquelle, au moins au niveau de la politique monétaire au jour le jour, le Canada va suivre son propre rythme en termes de politique monétaire. Il y a toujours eu cette préoccupation quant à l’impact négatif que peuvent avoir les relations canado-américaines. Les écarts de taux diminuent sans porter atteinte de manière significative au dollar canadien. La Banque du Canada a montré un certain degré d'ambiguïté à propos de cette évaluation, mais je pense que nous verrons probablement ces écarts devenir un peu plus négatifs et si cela se produit, nous savons que dans le pire des cas, en cas de tarifs douaniers réellement importants, je pense que nous verrons ces écarts devenir significativement plus négatifs. Mais encore une fois, cela contribue un peu à la faiblesse du dollar canadien, mais je ne pense pas que ce soit un problème pour la Banque du Canada à ce stade. Ainsi, les taux actuels pourraient potentiellement baisser si nous avons des tarifs douaniers et que nous devons à nouveau y faire face.
Camilla Sutton :
Formidable. Eh bien, au cours des deux dernières semaines, je sais que nous avons reçu énormément de contacts, beaucoup de questions, beaucoup d’incertitudes. Peut-être Michael et Brian, si vous pouviez tous les deux répondre, vous savez, quelle est la question la plus courante que vous avez reçue de la part des clients et des internes et comment y avez-vous répondu ? Pourquoi ne pas commencer par toi, Michael ?
Michael Gregory :
Bien sûr, d'accord. Eh bien, je pense que la grande question que je me suis toujours posée jusqu’à samedi matin était : allons-nous réellement avoir des tarifs douaniers ? Est-ce que cela va réellement arriver ? S'agit-il simplement d'un emploi de négociation ? Eh bien, vous savez, c'était peut-être un peu de ça, on ne le sait pas parce que nous sommes arrivés au bord du gouffre et nous nous sommes retirés et nous sommes littéralement arrivés au bord du gouffre. nk et nous nous sommes retirés et nous sommes littéralement arrivés au bord du gouffre. Le registre fédéral publiait tous les détails sur les tarifs douaniers spécifiquement avec le Canada, et non avec le Mexique, vous savez, jusqu'à ce que le report ait lieu.
Et c'est donc l'incertitude. Et j'entends cela de la part des entreprises, d'un océan à l'autre, et même du côté de la vente au détail, vous savez, du genre : où devrais-je placer mon argent ? Je ne sais tout simplement pas. Je ne sais pas. Les conseils que Brian donne sont assez convaincants et je pense que c'est fondamentalement juste cette incertitude, et lorsque vous avez un doute si vous êtes une entreprise, vous investissez, nous voyons cette hésitation et cela en soi crée un peu de faiblesse dans l'économie. Mais au fond, la question est : est-ce que cela va vraiment arriver ? Et malheureusement, je dois répondre, je ne sais tout simplement pas.
Camilla Sutton :
Brian, et toi ? Quelle est la question la plus courante et comment y avez-vous répondu ?
Brian Belski :
J'ai déjà répondu un peu, mais c'est surtout une question : vous savez, pourquoi êtes-vous si positif ? Pourquoi pouvez-vous être positif à travers cela ? Et je reviens en arrière et j'utilise ma banque de mémoire pour avoir fait cela pendant une longue période, que ce soit ou non l'opération Tempête du désert en 1990, quand de nombreux observateurs pensaient que nous, aux États-Unis, étions en guerre.Les États-Unis entraient dans une récession très, très profonde. Six mois plus tard, nous étions de retour dans le marché haussier de 1991. Je reviens à la crise du crédit de 2008, où nous conseillions nos clients d’une manière très différente de ce qui se passait sur le plan macroéconomique. Je reviens au 20 mars 2020 et au 23 mars 2020, lorsque de nombreux observateurs macroéconomiques disaient que nous allions vers des taux de rendement réels négatifs, des taux d’intérêt réels négatifs, et que certains étaient en dessous des chiffres du PIB de la Grande Dépression.
Quel est le point commun, excusez-moi, là-dedans, Camilla ? Peur. Et donc nous disons depuis longtemps comment diluer la peur, atténuer la peur, c'est la foi, et qu'est-ce que la foi dans notre entreprise, les fondamentaux. Alors, lorsque nous prenons du recul et que nous nous concentrons sur notre processus, ou comme vous dites au Canada, processus, nous examinons depuis longtemps quatre choses : l'évaluation, la croissance, la performance opérationnelle et la performance du prix d'un actif, qu'il s'agisse ou non du marché boursier, d'un secteur, d'une action.
Et si vous regardez le marché des États-Unis et le marché canadien et que vous regardez les valorisations dont nous avons parlé et les valeurs au Canada par rapport aux États-Unis., la croissance, la discernabilité est très étroite, ce qui signifie que vous obtenez ce pour quoi vous payez, mais la croissance des bénéfices aux États-Unis.La situation est constante et elle devient de plus en plus constante dans certaines régions du Canada également. Ensuite, vous examinez les performances opérationnelles des entreprises et examinez des éléments tels que le flux de trésorerie disponible, le rendement du capital investi et le ratio dette/capitaux propres. Les marchés boursiers du Canada et des États-Unis sont en bien meilleure position que ceux des autres marchés développés du monde. Et enfin, le rapport qualité/prix. Ainsi, le prix engendre des opportunités et parfois, lorsque les choses deviennent un peu trop turbulentes, vous souhaitez devenir plus diversifié. Lorsque les choses sont peut-être exagérées et négatives, si ces trois premières choses correspondent à votre discipline, c'est à ce moment-là que vous devez agir. Et je pense que c'est l'un de ces moments, Camilla, je crois que, et je ne le fais pas - nous dirions ceci, BMO a un réseau incroyable de gestionnaires de relations dans toutes les facettes de la banque. Et c’est désormais le moment de s’appuyer sur ces relations. Après tout, notre activité est une activité relationnelle et nous avons la chance d’être à la BMO et d’avoir tous ces canaux en matière de relations. Il est maintenant temps de se concentrer sur le processus et la discipline.
Camilla Sutton :
Il nous reste juste quelques minutes. Michael, pourquoi ne pas terminer avec toi ? Tout d'abord, pouvez-vous simplement résumer ce que vous aimeriez laisser à tous ceux qui sont connectés et qui écoutent, que pouvez-vous nous laisser en termes de votre opinion sur notre situation dans le monde, les tarifs douaniers, canadiens, américains...Économie S. ? À toi de jouer, Michael.
Michael Gregory :
Oui, merci, Camilla. Eh bien, je pense qu'il y a plus de risques qu'il y a un an, peut-être même un mois, et nous devons simplement vivre avec cela et planifier en conséquence. Et je pense, vous savez, avec ce risque, il nous incombe en quelque sorte de dire, d'accord, nous devons peut-être espérer le meilleur et clairement nous avons obtenu le meilleur - enfin, par rapport à ce qu'était l'alternative - mais dans certains cas, il faut aussi se préparer un peu au pire, juste pour ne pas être pris au dépourvu. Et je pense que cela peut arriver, que ce soit dans vos portefeuilles personnels ou dans vos entreprises. Et je pense que l’essentiel est que le partenariat Canada-États-Unis...En ce qui concerne les relations commerciales avec le Canada, les États-Unis ont un déficit commercial, mais il s'agit principalement d'énergie. Mais toi.Les États-Unis ont un excédent commercial dans le secteur des produits manufacturés. C'est donc un avantage. Nous vous donnons des matériaux et l’Amérique donne au Canada, vous savez, des produits finis. Et c’est une relation qui fonctionne. Cela fonctionne depuis des dizaines d’années. Et je pense que tant que nous nous concentrerons sur cette relation et sur son importance pour les deux économies, nous pourrons surmonter cette épreuve. C'est quand on se retrouve pris dans le Rick rouge et que c'est là qu'on finit par emprunter un chemin que nous ne voulons vraiment pas emprunter (rhétorique (.
Camilla Sutton :
Brian, quelles sont vos dernières réflexions sur la manière d’envisager les investissements pour le reste de l’année 2025 ?
Brian Belski :
Bien sûr. Encore une fois, merci beaucoup. Nous sommes honorés d'avoir pu participer à cet appel aujourd'hui pour tout le monde. Et je dirais ceci, comme nous l’avons dit dans notre rapport : contrôlez ce que vous pouvez contrôler. Comment fais-tu ça ? Vous y parvenez en étant très attentif et discipliné dans la façon dont vous regardez les choses. Et si vous connaissez le baseball, nous ne frappons pas de home runs ici. Ce n’est pas le moment de frapper des coups de circuit.
Pause tarifaire : L’incertitude plane sur l’économie et les marchés
Première directrice générale et chef, Recherche sur les actions, Canada et Royaume-Uni
Camilla s’est jointe à BMO Marchés des capitaux en 2020 à titre de première directrice générale, Recherche sur les a…
Économiste en chef délégué et premier directeur général
Michael Gregory est membre de l’équipe responsable de l’analyse de l’économie et des marchés financiers nord-américain…
Stratège en chef des investissements
Brian Belski, stratège en chef des investissements et chef du groupe Stratégie de placement, offre des conseils en matière de gestion de portef…
Camilla s’est jointe à BMO Marchés des capitaux en 2020 à titre de première directrice générale, Recherche sur les a…
VOIR LE PROFIL COMPLETMichael Gregory est membre de l’équipe responsable de l’analyse de l’économie et des marchés financiers nord-américain…
VOIR LE PROFIL COMPLETBrian Belski, stratège en chef des investissements et chef du groupe Stratégie de placement, offre des conseils en matière de gestion de portef…
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Le risque persistant de tarifs douaniers imposés par les gouvernements américain et canadien sème l’incertitude dans les perspectives économiques et d’investissement, même s’il pourrait y avoir des occasions à long terme malgré la volatilité des marchés financiers.
Dans un tourbillon de la politique commerciale, le président américain Donald Trump est passé de l’imposition d’un tarif de 25 % sur tous les biens canadiens et de 10 % sur l’énergie canadienne à une pause de 30 jours lundi. La menace des tarifs douaniers américains et les représailles du Canada ont bouleversé les prévisions économiques et poussé les entreprises et les investisseurs à revoir leurs stratégies.
Les tarifs douaniers généralisés et leur impact potentiel – sur le PIB, les actions, la devise et les rendements – étaient le sujet de la table ronde « Tarifs douaniers entre les États-Unis et le Canada : impact sur l’économie et les marchés ». Camilla Sutton, première directrice générale et chef, Recherche sur les actions, Canada et Royaume-Uni, a animé la conversation entre Michael Gregory, économiste en chef délégué de BMO Marchés des capitaux, et Brian Belski, stratège en chef, Placements de BMO Marchés des capitaux.
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Prévisions troubles
Selon Michael Gregory, le mot « incertitude » résume à lui seul ce que les gens ressentent au sujet de cette semaine. Et cette incertitude fait en sorte qu’il est difficile d’élaborer des prévisions économiques. Pour comprendre la portée de l’incidence possible, les estimations de BMO pour le PIB du Canada en 2025 sont passées d’une croissance de 1,9 % à une croissance nulle avant de passer à une croissance de 1,7 %, le risque de tarifs douaniers passant de certain à probable, les tarifs douaniers étant passés du statut de risque à celui de certitude, puis de nouveau à celui de risque. « Nous avons décidé de ne pas revenir à la situation antérieure, a déclaré M. Gregory. Car maintenant que les tarifs douaniers ont été révélés, il y a beaucoup plus d’incertitude. »
Risques au 1er avril
Gregory a signalé des risques prononcés en vue du 1er avril. Le président Trump a demandé à divers agences et ministères gouvernementaux d’évaluer tous les aspects de la politique commerciale des États-Unis. Leurs conclusions le 1er avril pourraient entraîner un large éventail de tarifs supplémentaires.
Éliminer les obstacles
Il ne fait aucun doute que le Canada, où les exportations vers les États-Unis représentent près de 20 % du PIB, sera considérablement plus touché par les tarifs douaniers que son voisin du sud, où les exportations totales vers le Canada représentent bien moins de 2 % du PIB, a souligné M. Gregory. Les tarifs pourraient avoir une incidence sur toutes sortes d’industries canadiennes, notamment l’énergie, l’agriculture, la production automobile et l’ensemble du secteur manufacturier. De plus, la vigueur ou la faiblesse d’un secteur important pourrait avoir des répercussions sur tous les secteurs de l’économie.
Selon M. Gregory, l’une des façons d’atténuer le choc serait de réduire les obstacles au commerce entre les provinces pour ajouter entre 4,5 % et 8 % au PIB du Canada à long terme. Bien que divers règlements seraient à remanier, l’élimination de ces obstacles serait « efficace », a-t-il souligné. « Ce à quoi nous faisons face pourrait nous inciter à apporter ces changements. »
En même temps, le Canada doit diversifier ses exportations à l’échelle mondiale, a-t-il dit. Dans la deuxième moitié des années 2010, le pays a signé des accords de libre-échange avec l’Europe et les pays côtiers du Pacifique; il y a donc d’autres marchés à prendre en considération. « Ces marchés ne sont pas prioritaires, car il est plus facile de miser sur les États-Unis, mais c’est maintenant que nous devons examiner ces options. »
Trouver des occasions
Bien que les marchés boursiers aient réagi négativement à la nouvelle initiale des tarifs américains, « la situation aurait pu être un peu pire », a expliqué Brian Belski. Moins de deux jours de négociation après l’annonce du sursis de 30 jours, l’indice composé S&P/TSX avait pratiquement effacé ses pertes.
Selon M. Belski, ce serait un indice que les marchés ont peut-être réagi de façon excessive à l’annonce des tarifs. Il a souligné les actions des fabricants de composantes automobiles à titre d’exemple de la façon dont la volatilité des marchés peut présenter des occasions intéressantes à l’investisseur discipliné. Les actions du secteur avaient déjà réagi à l’approche des tarifs avant lundi, en baisse de 6 %. Elles ont ensuite chuté de 7 % lundi avant de rebondir pour effacer le recul. « Il y a eu une réaction excessive évidente du marché, et nous le savons, car les fabricants de composantes automobiles du Canada sont parmi les meilleurs au monde », a-t-il expliqué.
Ce type de repli présente des occasions à long terme, a-t-il dit, en ajoutant que les investisseurs doivent rester disciplinés dans les situations de volatilité. « C’est comme ce qu’on enseigne aux enfants à l’école en cas d’urgence : garder son calme, a-t-il dit. C’est ce que je conseille aux investisseurs. Ne réagissez pas, restez calmes et faites preuve de discipline. »
Vigueur du marché
BMO conserve sa cible de 28 500 points et un bénéfice de 1 600 $ pour le S&P/TSX et de 6 700 points et un bénéfice de 275 $ pour le S&P 500, a souligné M. Belski. Il continue de croire que le marché boursier américain est en pleine période haussière à long terme sur 25 ans, sans exclure un marché cyclique baissier occasionnel. Le Canada, a-t-il ajouté, « emboîte le pas » et offre une valeur et une cyclicité avantageuse par rapport aux États-Unis.
Malgré tout, a-t-il expliqué, la route s’annonce cahoteuse, mais l’instabilité présente des points d’entrée sur le marché, en particulier pour ceux qui achètent des actions d’entreprises solides. « Misez davantage sur les entreprises que sur le marché, conseille M. Belski. Intéressez-vous plutôt à la valeur implicite des actions plutôt qu’aux grandes tendances du marché. »
Devise
M. Gregory estime que l’incertitude à l’égard des tarifs pourrait continuer à peser sur la devise canadienne. En ce qui concerne les taux d’intérêt, Gregory prévoit que la Banque du Canada les abaissera probablement davantage pour soutenir l’économie, et qu’en cas de tarifs, elle devra les réduire encore plus. Les marchés prévoient que les taux de rendement canadiens demeureront bien inférieurs à ceux des États-Unis pendant un certain temps, surtout si les tarifs se concrétisent. « Dans le pire des scénarios avec les tarifs, nous verrions probablement ces écarts s’élargir, a-t-il dit, ce qui affaiblirait davantage le dollar canadien.
On espère le meilleur, mais il faut aussi se préparer au pire pour ne pas être pris au dépourvu, a expliqué M. Gregory. Oui, les États-Unis ont un déficit commercial avec le Canada, mais il s’agit principalement d’énergie, et ils ont un surplus commercial en biens manufacturés. C’est une relation qui fonctionne. »
Pour M. Belski, il s’agit de contrôler ce qu’on peut en faisant preuve de vigilance et de rigueur. « Ce n’est pas le moment de viser la lune. Il faut modérer ses transports, prendre du recul et contempler la mosaïque des marchés boursiers américains et canadiens. Par rapport à d’autres marchés, ceux-ci demeurent les plus fondamentalement sains, point à la ligne. »
Camilla Sutton :
Bienvenue à la discussion de la BMO sur les tarifs douaniers entre les États-Unis et le Canada et sur les impacts économiques et sur le marché des communications. Alors que nous ouvrons aujourd'hui, le président Trump est en fonction depuis un peu plus de deux semaines et, pendant ce temps, nous avons imposé un tarif de 25 % sur le Canada, sur toutes nos marchandises, et pendant ce temps, nous l'avons rapidement annulé et nous l'avons suspendu pendant 30 jours. L’ampleur de cette incertitude économique est sans précédent et c’est pourquoi nous avons souhaité réunir deux de nos experts pour une discussion rapide de 30 minutes sur la manière dont les tarifs douaniers et l’incertitude qui les entoure pourraient avoir un impact sur notre économie et nos marchés.
Je suis Camilla Sutton, MD et responsable de la recherche sur les actions pour le Canada et le Royaume-Uni. Je suis très heureux que vous ayez pu nous rejoindre aujourd'hui et je modérerai notre discussion. Pour commencer, je voulais vous présenter nos panélistes, vraiment deux des meilleurs, Michael Gregory, directeur général et économiste en chef adjoint chez BMO et Brian Belski, stratège en chef des investissements chez BMO Marchés des capitaux. Avec ça, Michael, pourquoi ne pas commencer par toi ? Pouvez-vous nous expliquer ce que la présidence Trump et en particulier la menace imminente des tarifs douaniers signifient pour la croissance économique du Canada et pour la politique de notre banque centrale ?
Michael Gregory :
Merci, Camilla. Je pense que tout est question d’incertitude. Et je reprendrai ça. Vous avez évoqué les tarifs douaniers qui ont également entraîné des prévisions de fluctuations pour l'économie. Lorsque ces tarifs douaniers ont été annoncés pour la première fois, puis les mesures de rétorsion, pour autant que nous le sachions, étaient certaines, nous avons donc fortement réduit nos attentes de croissance, aboutissant en fait à un accueil modéré. Nous avons connu une légère hausse de l’inflation en raison des tarifs douaniers de rétorsion et de la faiblesse du dollar canadien. Nous avons eu l'occasion de constater que la Banque du Canada avait considérablement réduit ses taux d'intérêt afin de soutenir l'économie et que la conversation avait porté sur un dollar canadien plus fort. De plus, les baisses de taux de la Banque du Canada ont conduit à un dollar canadien beaucoup plus faible. Nous testions le taux de change à 150. Eh bien, il va sans dire que quelques jours plus tard, lorsque ces tarifs douaniers sont passés du statut de risque à celui de certitude, pour redevenir à nouveau un risque, vous savez, l’impulsion a été de revenir au point où nous étions auparavant. Et avant, nous avions une croissance cette année d'environ 1.9%. Cela semble bien à première vue, mais compte tenu des 200 points de base de baisse des taux de la Banque du Canada, on pourrait s'attendre à une croissance plus forte au Canada, et la raison pour laquelle nous ne l'obtenons pas est que nous pensons que les investissements des entreprises seront quelque peu freinés en raison de l'incertitude liée à la politique commerciale. Nous avons encore eu droit à quelques baisses de taux de la part de la Banque du Canada, pour donner un peu de dynamisme à l’économie, et le dollar canadien s’est maintenu au-dessus du niveau de 140. Alors, allons-nous revenir là où nous étions avant et où nous avons décidé non, et ce pour deux raisons en réalité, et cela parle directement des implications pour l’avenir. Il y a beaucoup plus de risques aujourd’hui et ce risque a maintenant été révélé. Il existe un risque que des tarifs douaniers soient utilisés contre le Canada et d'autres pays pour des raisons non commerciales, mais cela nous rend encore plus inquiets quant à ce qu'il faudra exiger après le 1er avril. attendez après le 1er avril. Un peu plus loin, le jour de son investiture, le président Trump a signé le mémorandum sur la politique commerciale « L'Amérique d'abord », qui consistait en partie à demander à divers départements gouvernementaux d'aller de l'avant, de rechercher divers aspects du commerce, de découvrir ce qui ne va pas, ce qui va bien et de faire ensuite un rapport au président. Ainsi, le 1er avril, le président va recevoir trois rapports distincts, un du ministère du Trésor, un du ministère du Commerce et un des États-Unis.Le représentant américain au commerce et moi-même croyons que ces trois rapports vont soit faire l'objet d'enquêtes, soit indiquer que des enquêtes sont en cours pour toute une série de droits de douane au titre de l'article 232, en d'autres termes, les droits de douane relatifs à la sécurité nationale, toute une série de droits de douane au titre de l'article 301 ou les pratiques commerciales déloyales, et plus important encore, je pense que cela va établir les bases et construire le dossier en faveur d'un tarif supplémentaire mondial, l'acronyme GST n'échappe évidemment pas aux Canadiens, donc la grande incertitude actuelle, encore plus grande dans le cadre d'un AEUMC ou d'un CUSM renégociés, sera que le Canada et le Mexique seront sensibles à ces autres droits de douane, à un tarif supplémentaire mondial, nous ne le savons pas. En conséquence, nous ne sommes pas revenus au scénario de base, nous avons légèrement abaissé notre scénario de base. Nous avons une croissance de 1.7 au lieu de 1.#. Le dollar canadien a dépensé en moyenne bien plus de 140 cette année. En fin de compte, le type d’environnement dans lequel nous vivons actuellement signifie plus de risques, et le risque n’est pas bon pour l’économie canadienne. Ce n’est pas non plus bon pour les États-Unis. économie. Au départ, nous avons constaté que les tarifs douaniers ont réduit la croissance d’environ trois dixièmes pour les États-Unis.S. et une inflation plus élevée et nous avons complètement ramené cela à ce qu'il était avant. Mais l’héritage ici est que l’environnement est beaucoup plus risqué pour l’économie canadienne.
Camilla Sutton :
Michael, vous avez magnifiquement résumé cela. Restons un instant sur l’économie. Quel pourcentage du PIB canadien dépend des exportations, quels sont les secteurs les plus exposés, peut-être quelles provinces le sont le plus... à quoi cela ressemble-t-il pour les États-Unis ?L'économie américaine lorsque ces tarifs sont en place.
Michael Gregory :
Si vous regardez directement les exportations vers les États-Unis. ils représentent près de 20 % du PIB canadien, donc c'est important, c'est très important, selon les provinces, il y a différents degrés d'exposition, évidemment les provinces qui ont de l'énergie, exportent vers les États-Unis., non seulement le pétrole mais aussi d’autres formes d’énergie ont une exposition très élevée aux radiations ultraviolettes.S. commerce. Vous parlez de l’Alberta, et même du Nouveau-Brunswick. Si vous excluez le côté énergétique, vous avez également d'autres types d'expositions, des échanges commerciaux très élevés avec le Nouveau-Brunswick sur le plan économique, des pertes importantes dans l'agriculture et les minéraux, mais bien sûr, le grand-père est l'exposition du côté de la fabrication par rapport à l'Ontario et au Québec, pensez aux industries individuelles, la plus importante étant les véhicules automobiles et les pièces détachées, les produits de consommation y sont également présents, les produits métalliques et minéraux représentant un tiers en termes d'expositions là-bas. Il est donc important de garder à l’esprit qu’une région peut être particulièrement touchée, compte tenu de la façon dont la force ou la faiblesse du secteur pétrolier se répercute sur l’ensemble de l’économie canadienne : il s’agit d’un problème qui touche l’ensemble du Canada en ce qui concerne les tarifs douaniers.
Maintenant, l’autre côté de la médaille, vous pensez à vous.L'exposition des États-Unis aux exportations vers le Canada, eh bien, vous savez, est légèrement supérieure à 7 % du PIB, les exportations provenant des États-Unis.L'économie américaine, alors que le Canada est l'un des principaux partenaires commerciaux, est légèrement plus exposée aux échanges commerciaux avec le Canada, soit un peu plus de 1 %, 1.2% en fait. Vous regardez donc un peu moins de 20 % contre 1.2%. Et oui, l’Amérique a besoin du Canada et le Canada a besoin de l’Amérique, mais pour parler franchement, le Canada a besoin de l’Amérique environ 10 à 15 fois plus. Voilà pourquoi je pense que le Canada a été très rapide à riposter et pourquoi il s’agit d’une négociation extrêmement importante à l’avenir, en ce qui concerne tous les autres irritants commerciaux et, bien sûr, le plus important est ce qui va arriver aux États-Unis.S. MCA CUSMA est arrivé l'année dernière lorsque l'accord a été formellement révisé.
Camilla Sutton :
Eh bien, cela met définitivement les choses en perspective. Des réflexions ici en termes de barrières commerciales entre les provinces elles-mêmes ? Des réflexions à ce sujet.
Michael Gregory :
Au moment où le mur tarifaire semblait sur le point d'être érigé, nous avons ressorti notre vieux manuel de jeu, et malheureusement, cela arrive tout le temps. Il existe une vieille blague ou une vieille légende selon laquelle il est plus facile pour les Canadiens de commercer avec les Américains qu'avec d'autres Canadiens. L'ensemble des barrières non tarifaires et non contingentaires qui existent partout au pays, les réglementations et autres choses de ce genre, sont si importantes que des études ont montré que si nous les supprimons, si quelque chose est adopté par la réglementation en Saskatchewan, cela devrait être disponible en Ontario. Tant que nous égalisons les règles du jeu, nous nous attendons à une augmentation d'environ 4,5 à 8 % du PIB grâce à cette seule efficacité. Ce serait donc une force si nous étions réellement, si cette crise ou si ce risque auquel nous sommes confrontés maintenant nous obligeait à faire ces changements. L’autre chose à garder à l’esprit, c’est qu’il ne s’agit pas seulement de faire du commerce en notre sein, mais peut-être de se diversifier à l’échelle mondiale. Même si cela a tendance à passer au second plan, vous savez, en 2017 et 2018, le Canada a signé des accords commerciaux avec l’Europe, des accords commerciaux avec les pays du bassin du Pacifique, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Japon. Nous avons donc d’autres canaux pour commercer. Nous ne nous concentrons pas là-dessus car il est beaucoup plus facile de se concentrer uniquement sur les États-Unis., mais encore une fois, nous avons des options ici et c'est peut-être le moment de les examiner.
Camilla Sutton :
Ok, Brian, il faut que nous te fassions venir ici. Vous êtes toujours la voix du calme, quelle que soit la volatilité des marchés. Pouvez-vous nous expliquer le lundi 3 février, les marchés étaient volatils, pouvez-vous nous expliquer ce qui s'est passé, quels secteurs ont surperformé, lesquels ont sous-performé et pourquoi ?
Brian Belski :
Camilla, merci beaucoup de nous avoir accueillis. Nous sommes honorés et honorés de recevoir ce surnom afin de pouvoir apporter ce calme. Je pense que le calme vient d’un processus et d’une discipline que nous utilisons en tant que stratèges depuis 35 ans, et nous avons la grande chance d’être les principaux stratèges en matière de prévision de l’économie américaine.Marché S. depuis 1997, et bien sûr 13 ans ici à BMO.
Et ce que nous trouvons décourageant, très franchement, c’est, je dirais, la réponse émotionnelle au chaos et à la peur. C'est décourageant parce que je pense que cela crée ce type d'émotion qui ne devrait pas être là, surtout si l'on considère que si vous prenez deux pas en arrière et que vous regardez le marché boursier canadien, ce que nous avons fait, le marché boursier canadien a augmenté de 18 % l'année dernière en monnaie locale et les actions à petite capitalisation au Canada ont augmenté de 16 %. Et les chiffres restent plutôt positifs en termes de croissance des bénéfices. Et je pense que lorsque vous avez peur, cela fait vraiment avancer les choses, et nous en avons certainement vu un peu lundi, mais comparé, très franchement, à la peur, au dégoût et à la négativité que nous essayions de combattre dimanche soir pendant que nous rédigions notre rapport que nous avons publié tard dimanche soir jusqu'à lundi matin, Camilla, je vais vous dire de notre point de vue, et vous aurez du mal à le croire, que le marché l'a réellement fait, en termes de la façon dont il a réagi au début avant que la renégociation du report de 30 jours n'ait lieu.
Nous pensions donc que cela aurait pu être un peu pire et nous étions positionnés pour cela, et c'est pourquoi, très franchement, nous nous sommes tellement concentrés dans notre écriture pour apporter ce calme, ce processus et cette discipline. Alors, que s'est-il passé lundi matin, c'était ta question. De toute évidence, en ce qui concerne le Canada, ce sont les secteurs davantage axés sur le marché intérieur qui ont été les plus touchés, notamment les secteurs industriels. L'industrie était importante, mais aussi les secteurs des composants automobiles, des compagnies aériennes et des chemins de fer. D’un autre côté, l’or s’est très bien comporté, même dans le secteur des matériaux. Les banques qui sont en fait davantage centrées sur les États-Unis. ont fait mieux que les banques à vocation nationale, ce qui n’est pas surprenant. Et les sociétés de logiciels. Et donc, ce que nous avons écrit dans notre rapport de dimanche soir, c'est qu'il y a plusieurs entreprises, très franchement, au Canada qui peuvent, vont et devraient surperformer lorsque ce genre de choses chaotiques et effrayantes se produisent sur le marché comme cela s'est produit lundi matin.
Maintenant, revenons à des industries très importantes pour l'Ontario en particulier, les composants automobiles, qui ont chuté de 6 % avant l'annulation des tarifs. Il a fini par fermer pour la journée. C'est vraiment, vraiment important. Pourquoi est-ce important ? Parce que les prix des composants automobiles depuis le jour où le président Trump a remporté l'élection jusqu'à la fin de l'année étaient déjà en baisse de 7 %, alors faisons simplement le calcul. Les composants automobiles ont chuté de 13 %, Camilla, au cours de cette période. Nous disons depuis longtemps que les opportunités se présentent lorsque les gens et les investisseurs sur les marchés réagissent de manière excessive, et nous pensons qu’il y a eu une réaction excessive à ce sujet. Pourquoi? Nous savons que les entreprises de composants automobiles au Canada sont parmi les meilleures au monde. Et lorsque vous voyez ce type de repli, cela offre des opportunités à plus long terme.
L'une des choses que j'ai dites au tout début de cette tribu, c'est qu'il était très regrettable que nous ayons eu cette réaction émotionnelle. Pourquoi est-ce malheureux ? Eh bien, je crois que la plupart des investisseurs, comme la plupart des gens d’ailleurs, font défiler les gros titres sur leur téléphone ou réagissent à des analyses à puces au lieu de prendre du recul et de souffler un peu. Donc je pense qu'essentiellement, si vous êtes parents, l'une des choses que vous enseignez à vos enfants à l'école primaire est que s'il y a un incendie, vous vous arrêtez, vous vous laissez tomber et vous roulez, vous arrêtez, vous vous laissez tomber et vous roulez. Voilà donc mon conseil concernant les marchés : arrêtez-vous, laissez tomber et roulez. Ne réagissez pas, agissez et employez une discipline. Et donc plus vous êtes fondamental, plus vous gagnerez. En fait, le marché est devenu plus fondamentalement biaisé au fur et à mesure que la journée avançait et le TSX a ouvert à 3 heures.1% de moins, c'était le plus bas de la journée et cela a effectivement clôturé la journée. Encore une fois, arrêtez-vous, laissez-vous tomber et roulez, employez davantage de discipline et utilisez vraiment les fondamentaux. Et c'est ce qui nous a permis de rester calmes et disciplinés.
Camilla Sutton :
Certainement calme et disciplinée. Alors peut-être qu'il faudrait pousser tout ça un peu plus loin, Bryan. Parlez-nous de ce que vous voyez pour le reste de l’année, 2025 se profile à l’horizon, qu’attendez-vous pour le Canada et les États-Unis ? actions pour le reste de l’année ? ?
Brian Belski :
Eh bien, il y a une phrase dans le cadre des analystes de recherche : aucun changement dans les chiffres et aucun changement dans la notation. Alors, qu'est-ce que ça veut dire ? ? Nous maintenons nos objectifs pour le TSX, sur lesquels nous sommes ancrés depuis novembre, c'est le numéro un. Aux États-Unis nous sommes toujours très optimistes et générons un bénéfice de 670-0275, ce qui représente environ 10 % des bénéfices. Notre vocation est de récupérer du butin depuis notre arrivée à la BMO en 2012. Nous croyons que les États-UnisLes marchés boursiers américains sont au milieu d'un marché haussier séculaire. Qu'est-ce que cela signifie? Nous pouvons avoir des baisses cycliques, comme nous l’avons clairement fait au quatrième trimestre de 2018, et nous avons connu un marché baissier clair pendant la COVID. Nous avons connu un autre marché baissier en 2022. Vous pouvez donc avoir ces opportunités d’un point de vue fondamental pour vous impliquer. Notre appel depuis le début en ce qui concerne le Canada est que le Canada nous accompagne dans cette aventure. Le Canada a clairement suivi le mouvement l’année dernière, au grand désarroi de nombreux investisseurs macroéconomiques qui continuaient de croire que le Canada se dirigeait vers une récession, mais cela a fonctionné. Pourquoi cela a fonctionné ? La valeur du Canada en termes de cyclicité par rapport aux États-Unis, qui a vraiment été intimidé par sept actions, sept magnifiques auxquelles nous avons eu la chance d'être exposés, cela nous a aidé dans nos recherches et les portefeuilles que nous avons eu la chance de gérer pour nos excellents partenaires de BMO Gestion de patrimoine. Toutefois, lorsque vous examinez le marché canadien à plus long terme par rapport au marché américain,S. il offre une grande valeur et une grande cyclicité par rapport aux États-Unis.S. Je pense donc que les performances que j’ai citées dans votre première question ont surpris la plupart des investisseurs. Maintenant, cela ne veut pas dire que nous n'allons pas être des petits pois. Les fluctuations et la volatilité offrent des opportunités, car vous allez acheter de bonnes entreprises et vous vous inquiétez davantage des entreprises et des actions que du marché. La dernière chose que je vais vous dire, c'est que beaucoup de gens, Camilla, veulent faire le grand choix du marché et nous aimons toujours dire que le marché boursier est un marché d'actions, c'est pourquoi les deux mots vont ensemble. Préoccupez-vous donc davantage de la vision implicite de bas en haut des actions plutôt que d'essayer de prendre des décisions importantes sur le marché.
Camilla Sutton :
Merci, Brian. Michael, revenons ici une seconde. Voulez-vous approfondir un peu les taux et les devises, comment voyez-vous l’évolution de ces marchés dans le contexte actuel ?
Michael Gregory :
Merci, Camilla. De toute évidence, le dollar canadien est devenu une sorte de baromètre de la façon dont le marché évalue le risque potentiel de tarifs douaniers, et je pense donc que le fait que nous ayons vendu des choses et que nous ayons vraiment bouclé la boucle témoigne du fait que le marché pense actuellement qu'ayant en quelque sorte raté cette première vague, il y a potentiellement moins de risques, mais j'espère que, comme je l'ai indiqué dans mes commentaires initiaux, il y a en fait encore plus de risques que le Canada ne soit pas en mesure de se protéger complètement contre la vague de tarifs qui est susceptible de se produire. Nous pensons donc que le dollar canadien va globalement s’affaiblir au cours des prochaines années, au moins jusqu’en avril, et je pense qu’il restera faible d’un point de vue historique. Je pense que la monnaie, vous savez, pourrait se raffermir dans cette sorte de fourchette faible. Je ne veux donc pas dire que la monnaie se renforce. Je veux dire, fondamentalement, c'est dans une fourchette faible, une fourchette historiquement faible et cela peut se déplacer vers le côté le plus fort de cette fourchette faible, si vous voyez ce que je veux dire ici.
Et je pense à plusieurs choses. Je pense que nous allons dissiper une grande partie de l'incertitude politique au Canada une fois que nous aurons passé les élections fédérales et je pense que cela aidera beaucoup dans l'orientation des politiques. Et donc je pense que cela en soi ajoute probablement un peu. Et vous savez, je pense que notre scénario de base est oui, il y a un risque de tarifs assez sévères non seulement pour le Canada mais pour beaucoup d'autres pays dont nous ne verrons peut-être pas le pire et cela constitue un autre avantage. Et donc, et une partie de la raison de cette petite amélioration, si vous voulez, de la fortune du dollar canadien dans une fourchette faible, c'est le fait que le dollar américain... Le dollar lui-même devrait globalement rester aussi fort qu'il l'est actuellement, car tout le monde sait que la monnaie a atteint en moyenne ses niveaux les plus élevés jamais enregistrés sur une base pondérée des échanges par rapport à tous les autres partenaires commerciaux, et je pense que la monnaie ne se renforcera peut-être pas, mais je pense qu'elle va rester dans sa fourchette de valeur élevée pour le moment. Si nous voyons des tarifs douaniers, en particulier si nous voyons ce tarif supplémentaire mondial, qui est un tarif sur tout le monde, je pense que nous verrons les États-Unis... Le dollar s'ajustera en conséquence, se renforçant pour compenser en grande partie cette baisse, cette grande partie de ces droits de douane. Donc, en fin de compte, vous savez, ce n'est pas beaucoup plus cher d'importer pour un Américain, mais, vous savez, l'Oncle Sam obtient beaucoup plus de revenus en conséquence. Et c’est aussi, comme l’admet l’administration, l’une des raisons des tarifs douaniers.
Du côté des taux d'intérêt, encore une fois, notre point de vue est que la Banque du Canada a quelques baisses de taux dans sa manche, mais il y a beaucoup plus de risques. Si nous obtenons les tarifs douaniers, nous en verrons davantage. Si nous ne les obtenons pas, ils ne seront peut-être pas aussi agressifs, même avec quelques baisses de taux, nous ne le savons tout simplement pas. Mais une chose est claire : le marché pense que nous pourrions vivre avec des rendements canadiens bien inférieurs à ceux des États-Unis. rendements pendant assez longtemps. Nous avons surmonté les spreads les plus négatifs que nous ayons vus, Canada-États-Unis.S. sur le marché obligataire et, à mon avis, c'est une indication qu'il existe une certaine attente selon laquelle, au moins au niveau de la politique monétaire au jour le jour, le Canada va suivre son propre rythme en termes de politique monétaire. Il y a toujours eu cette préoccupation quant à l’impact négatif que peuvent avoir les relations canado-américaines. Les écarts de taux diminuent sans porter atteinte de manière significative au dollar canadien. La Banque du Canada a montré un certain degré d'ambiguïté à propos de cette évaluation, mais je pense que nous verrons probablement ces écarts devenir un peu plus négatifs et si cela se produit, nous savons que dans le pire des cas, en cas de tarifs douaniers réellement importants, je pense que nous verrons ces écarts devenir significativement plus négatifs. Mais encore une fois, cela contribue un peu à la faiblesse du dollar canadien, mais je ne pense pas que ce soit un problème pour la Banque du Canada à ce stade. Ainsi, les taux actuels pourraient potentiellement baisser si nous avons des tarifs douaniers et que nous devons à nouveau y faire face.
Camilla Sutton :
Formidable. Eh bien, au cours des deux dernières semaines, je sais que nous avons reçu énormément de contacts, beaucoup de questions, beaucoup d’incertitudes. Peut-être Michael et Brian, si vous pouviez tous les deux répondre, vous savez, quelle est la question la plus courante que vous avez reçue de la part des clients et des internes et comment y avez-vous répondu ? Pourquoi ne pas commencer par toi, Michael ?
Michael Gregory :
Bien sûr, d'accord. Eh bien, je pense que la grande question que je me suis toujours posée jusqu’à samedi matin était : allons-nous réellement avoir des tarifs douaniers ? Est-ce que cela va réellement arriver ? S'agit-il simplement d'un emploi de négociation ? Eh bien, vous savez, c'était peut-être un peu de ça, on ne le sait pas parce que nous sommes arrivés au bord du gouffre et nous nous sommes retirés et nous sommes littéralement arrivés au bord du gouffre. nk et nous nous sommes retirés et nous sommes littéralement arrivés au bord du gouffre. Le registre fédéral publiait tous les détails sur les tarifs douaniers spécifiquement avec le Canada, et non avec le Mexique, vous savez, jusqu'à ce que le report ait lieu.
Et c'est donc l'incertitude. Et j'entends cela de la part des entreprises, d'un océan à l'autre, et même du côté de la vente au détail, vous savez, du genre : où devrais-je placer mon argent ? Je ne sais tout simplement pas. Je ne sais pas. Les conseils que Brian donne sont assez convaincants et je pense que c'est fondamentalement juste cette incertitude, et lorsque vous avez un doute si vous êtes une entreprise, vous investissez, nous voyons cette hésitation et cela en soi crée un peu de faiblesse dans l'économie. Mais au fond, la question est : est-ce que cela va vraiment arriver ? Et malheureusement, je dois répondre, je ne sais tout simplement pas.
Camilla Sutton :
Brian, et toi ? Quelle est la question la plus courante et comment y avez-vous répondu ?
Brian Belski :
J'ai déjà répondu un peu, mais c'est surtout une question : vous savez, pourquoi êtes-vous si positif ? Pourquoi pouvez-vous être positif à travers cela ? Et je reviens en arrière et j'utilise ma banque de mémoire pour avoir fait cela pendant une longue période, que ce soit ou non l'opération Tempête du désert en 1990, quand de nombreux observateurs pensaient que nous, aux États-Unis, étions en guerre.Les États-Unis entraient dans une récession très, très profonde. Six mois plus tard, nous étions de retour dans le marché haussier de 1991. Je reviens à la crise du crédit de 2008, où nous conseillions nos clients d’une manière très différente de ce qui se passait sur le plan macroéconomique. Je reviens au 20 mars 2020 et au 23 mars 2020, lorsque de nombreux observateurs macroéconomiques disaient que nous allions vers des taux de rendement réels négatifs, des taux d’intérêt réels négatifs, et que certains étaient en dessous des chiffres du PIB de la Grande Dépression.
Quel est le point commun, excusez-moi, là-dedans, Camilla ? Peur. Et donc nous disons depuis longtemps comment diluer la peur, atténuer la peur, c'est la foi, et qu'est-ce que la foi dans notre entreprise, les fondamentaux. Alors, lorsque nous prenons du recul et que nous nous concentrons sur notre processus, ou comme vous dites au Canada, processus, nous examinons depuis longtemps quatre choses : l'évaluation, la croissance, la performance opérationnelle et la performance du prix d'un actif, qu'il s'agisse ou non du marché boursier, d'un secteur, d'une action.
Et si vous regardez le marché des États-Unis et le marché canadien et que vous regardez les valorisations dont nous avons parlé et les valeurs au Canada par rapport aux États-Unis., la croissance, la discernabilité est très étroite, ce qui signifie que vous obtenez ce pour quoi vous payez, mais la croissance des bénéfices aux États-Unis.La situation est constante et elle devient de plus en plus constante dans certaines régions du Canada également. Ensuite, vous examinez les performances opérationnelles des entreprises et examinez des éléments tels que le flux de trésorerie disponible, le rendement du capital investi et le ratio dette/capitaux propres. Les marchés boursiers du Canada et des États-Unis sont en bien meilleure position que ceux des autres marchés développés du monde. Et enfin, le rapport qualité/prix. Ainsi, le prix engendre des opportunités et parfois, lorsque les choses deviennent un peu trop turbulentes, vous souhaitez devenir plus diversifié. Lorsque les choses sont peut-être exagérées et négatives, si ces trois premières choses correspondent à votre discipline, c'est à ce moment-là que vous devez agir. Et je pense que c'est l'un de ces moments, Camilla, je crois que, et je ne le fais pas - nous dirions ceci, BMO a un réseau incroyable de gestionnaires de relations dans toutes les facettes de la banque. Et c’est désormais le moment de s’appuyer sur ces relations. Après tout, notre activité est une activité relationnelle et nous avons la chance d’être à la BMO et d’avoir tous ces canaux en matière de relations. Il est maintenant temps de se concentrer sur le processus et la discipline.
Camilla Sutton :
Il nous reste juste quelques minutes. Michael, pourquoi ne pas terminer avec toi ? Tout d'abord, pouvez-vous simplement résumer ce que vous aimeriez laisser à tous ceux qui sont connectés et qui écoutent, que pouvez-vous nous laisser en termes de votre opinion sur notre situation dans le monde, les tarifs douaniers, canadiens, américains...Économie S. ? À toi de jouer, Michael.
Michael Gregory :
Oui, merci, Camilla. Eh bien, je pense qu'il y a plus de risques qu'il y a un an, peut-être même un mois, et nous devons simplement vivre avec cela et planifier en conséquence. Et je pense, vous savez, avec ce risque, il nous incombe en quelque sorte de dire, d'accord, nous devons peut-être espérer le meilleur et clairement nous avons obtenu le meilleur - enfin, par rapport à ce qu'était l'alternative - mais dans certains cas, il faut aussi se préparer un peu au pire, juste pour ne pas être pris au dépourvu. Et je pense que cela peut arriver, que ce soit dans vos portefeuilles personnels ou dans vos entreprises. Et je pense que l’essentiel est que le partenariat Canada-États-Unis...En ce qui concerne les relations commerciales avec le Canada, les États-Unis ont un déficit commercial, mais il s'agit principalement d'énergie. Mais toi.Les États-Unis ont un excédent commercial dans le secteur des produits manufacturés. C'est donc un avantage. Nous vous donnons des matériaux et l’Amérique donne au Canada, vous savez, des produits finis. Et c’est une relation qui fonctionne. Cela fonctionne depuis des dizaines d’années. Et je pense que tant que nous nous concentrerons sur cette relation et sur son importance pour les deux économies, nous pourrons surmonter cette épreuve. C'est quand on se retrouve pris dans le Rick rouge et que c'est là qu'on finit par emprunter un chemin que nous ne voulons vraiment pas emprunter (rhétorique (.
Camilla Sutton :
Brian, quelles sont vos dernières réflexions sur la manière d’envisager les investissements pour le reste de l’année 2025 ?
Brian Belski :
Bien sûr. Encore une fois, merci beaucoup. Nous sommes honorés d'avoir pu participer à cet appel aujourd'hui pour tout le monde. Et je dirais ceci, comme nous l’avons dit dans notre rapport : contrôlez ce que vous pouvez contrôler. Comment fais-tu ça ? Vous y parvenez en étant très attentif et discipliné dans la façon dont vous regardez les choses. Et si vous connaissez le baseball, nous ne frappons pas de home runs ici. Ce n’est pas le moment de frapper des coups de circuit.
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