Pourquoi une politique liée à la chaleur extrême est importante pour les entreprises
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La chaleur extrême devient une nouvelle normalité. Après que 2023 est devenue l’année la plus chaude jamais enregistrée (article en anglais seulement), il y a de fortes chances que 2024 atteigne de nouvelles températures élevées.1
À mesure que les vagues de chaleur dangereuses deviennent plus fréquentes (article en anglais seulement), les décideurs aux États-Unis et au Canada s’interrogent sur la façon de réagir en adoptant des politiques qui tiennent compte des répercussions vastes et souvent impossibles à quantifier de la chaleur extrême. Toutefois, en raison de l’ampleur et de la nature des risques associés à la chaleur extrême, il est peu probable que des solutions politiques puissent atténuer toutes les répercussions connexes.
Il est essentiel que les dirigeants d’entreprise comprennent non seulement les répercussions de la chaleur extrême, mais aussi les lacunes qui ne peuvent pas être comblées par des solutions gouvernementales. L’Institut pour le climat de BMO a effectué une analyse des politiques fédérales américaines et canadiennes relatives à la chaleur extrême, aux lacunes que les entreprises pourraient devoir combler pour faire face à ce risque et aux mesures que les entreprises devraient prendre en considération.
Répercussions importantes de la chaleur extrême
La chaleur extrême est un risque météorologique souvent négligé, mais important. Non seulement le nombre d’épisodes de chaleur extrême augmente-t-il à l’échelle mondiale, mais ce risque touche maintenant des régions qui n’y avaient jamais été exposées. La chaleur extrême est définie différemment d’une région à l’autre; nous la définissons comme un événement où les températures sont beaucoup plus élevées qu’elles ne le sont habituellement.
BMO prend des mesures pour évaluer les risques liés à la chaleur extrême dans certaines des collectivités où nous exerçons nos activités. Une analyse récente effectuée par des membres de l’Institut pour le climat de BMO a utilisé des données climatiques et une cartographie géospatiale pour déterminer où, dans les territoires sur lesquels BMO est présent aux États-Unis, les inondations et la chaleur extrême auront le plus de répercussions au cours des prochaines années. Nous avons ensuite superposé les données sur le revenu des ménages, en indiquant les régions où les risques d’inondations et de chaleur sont plus élevés, car elles ont moins de ressources financières pour s’adapter aux changements climatiques.
Les répercussions de la chaleur extrême en Amérique du Nord comprennent les suivantes :
Répercussions sur la mortalité et la santé. La chaleur extrême est l’une des principales causes de décès liés aux conditions météorologiques aux États-Unis et au Canada (articles en anglais seulement), et les décès et les blessures se produisent souvent de façon disproportionnée dans les collectivités défavorisées.2
Risque accru de dangers connexes. La chaleur extrême peut augmenter la probabilité ou intensifier la survenance de dangers connexes, comme les sécheresses, les feux de forêt et les dommages aux cultures, ce qui peut entraîner des risques, des coûts et des perturbations des moyens de subsistance encore plus importants dans certaines régions.
Dommages aux infrastructures. La chaleur extrême peut endommager les infrastructures essentielles, ce qui entraîne une perturbation du service et une augmentation des coûts pour les gouvernements et les contribuables. Parmi les exemples de ces dommages, mentionnons la dégradation du béton, la déformation des voies ferrées et la pression sur les systèmes de transport (article en anglais seulement), les dommages aux transformateurs de puissance et même la difficulté accrue à exploiter des aéronefs commerciaux.
Incidence sur l’agriculture. Une récente initiative de collaboration (article en anglais seulement) entre l’Institut pour le climat de BMO et des étudiants de l’Université de la Californie à Berkeley a modélisé les conséquences de la chaleur extrême, de la sécheresse et des feux de forêt pour l’agriculture aux États-Unis jusqu’en 2050. L’analyse a révélé que l’effet de la chaleur extrême sera principalement négatif au fil du temps et dans l’ensemble des régions, mais qu’il devrait entraîner une augmentation des rendements à certains endroits.
Pression sur le réseau. De même, la chaleur extrême peut faire en sorte que le réseau électrique soit moins efficace en raison de l’affaissement physique des lignes électriques et de la difficulté à délester les charges en raison des dommages causés aux transformateurs. Lorsqu’ils sont combinés à l’augmentation de la demande d’énergie pour répondre aux besoins en matière de climatisation, les épisodes de chaleur extrême peuvent exercer une pression importante sur le réseau.
Impact économique. L’Atlantic Council a estimé que la chaleur extrême coûte à l’économie américaine 100 milliards de dollars US par année – un chiffre qui devrait passer à 500 milliards de dollars US d’ici 2050 sans mesures d’atténuation et d’adaptation appropriées.3 On a également estimé que la chaleur extrême pourrait réduire la productivité annuelle du travail au Canada de 14,8 milliards de dollars CA d’ici 2050 dans un scénario de fortes émissions, les secteurs de la fabrication et de la construction étant les plus à risque.4
L’environnement politique
Qui porte la responsabilité de la préparation aux épisodes de chaleur extrême et des mesures d’intervention connexes? Peu de programmes d’aide fédéraux des États-Unis, voire aucun, ont été conçus expressément en tenant compte de la chaleur extrême. Cela contraste avec les risques d’inondation, par exemple, qui sont couverts par le National Flood Insurance Program.
La planification et l’intervention des États et des municipalités en cas de chaleur extrême varient considérablement, tout comme les politiques adjacentes sur les normes de sécurité liées à la chaleur et les coupures d’énergie. Certains territoires, comme le comté de Miami-Dade, ont même nommé un responsable en chef de la politique liée à la chaleur extrême.
De même, la chaleur extrême est principalement traitée au niveau provincial au Canada, ce qui crée un écart important dans la façon dont le risque est géré à l’échelle du pays.
Néanmoins, les gouvernements fédéraux des États-Unis et du Canada ont pris des mesures initiales pour lutter de façon plus proactive contre les vagues de chaleur extrême. Des organismes fédéraux américains ont proposé ou adopté des mesures exigeant une planification plus rigoureuse en cas de chaleur extrême, une augmentation des inspections des lieux de travail liées à la chaleur et la divulgation de l’exposition des entreprises aux risques climatiques (articles en anglais seulement). En août 2024, la Maison-Blanche a publié sa toute première stratégie nationale liée à la chaleur (en anglais seulement) pour la période 2024-2030, en soulignant que les mesures sont généralement le fruit d’un effort de collaboration entre les paliers de gouvernement, le secteur privé et les groupes communautaires. Au Canada, les efforts du gouvernement fédéral comprennent la recherche visant à lier les épisodes de chaleur extrême à l’activité humaine et le financement visant à bâtir des systèmes de santé résilients face aux changements climatiques et à protéger la population du Canada contre les effets de la chaleur extrême sur la santé. Les deux pays ont également affecté des fonds qui peuvent être utilisés pour l’adaptation et la résilience à la chaleur extrême.
L’environnement de l’entreprise
Malgré les mesures prises par les gouvernements nord-américains pour lutter contre la chaleur extrême, les politiques mises en place ne peuvent pas gérer toutes les répercussions.
Les dirigeants d’entreprise doivent tenir compte de l’exposition au risque de leur organisation et envisager de prendre des mesures pour adapter leurs activités :
Évaluer le risque
Les entreprises – même celles qui ne sont pas tenues par la réglementation d’évaluer les risques climatiques – doivent effectuer une évaluation des risques afin de mieux comprendre où leurs activités, leurs actifs et leur effectif sont les plus vulnérables à la chaleur extrême.
Cette analyse doit tenir compte des données climatiques historiques et peut également comprendre (article en anglais seulement) des prévisions. Il est également prudent de tenir compte des tiers, y compris les partenaires de la chaîne d’approvisionnement, et de leurs vulnérabilités potentielles à la chaleur extrême. Une partie de l’analyse peut comprendre un examen du risque lié à la résilience des processus de bout en bout et du risque de concentration géographique. Les entreprises peuvent également se demander si la chaleur extrême entraînera une évolution de la demande pour leur produit ou service.
Des ressources publiques comme l’indice de risque national de l’agence américaine de gestion des urgences (FEMA) peuvent être utilisées pour orienter cette évaluation.
Mettre en œuvre la planification de la continuité
Une fois qu’une entreprise a compris le risque lié à ses actifs et à ses activités, elle peut envisager de créer un plan de continuité des activités. Ce plan doit comprendre la façon de protéger les employés, de protéger les actifs et de maintenir ou de rétablir les activités. Cette planification doit tenir compte de la possibilité de perturbation des services publics dont l’entreprise dépend pour exercer ses activités.
Les entreprises doivent envisager de tirer parti des ressources de continuité élaborées par la FEMA et le département de la Sécurité intérieure pour faciliter ce processus (articles en anglais seulement).
Passer en revue l’assurance
L’assurance contre les pertes d’exploitation exclut souvent les épisodes de chaleur extrême. Les entreprises doivent examiner attentivement les polices d’assurance pertinentes pour s’assurer qu’elles comprennent bien les risques liés aux coûts qu’occasionnent ces événements. Dans certains cas, l’assurance des biens peut couvrir les coûts des dommages physiques causés par les épisodes de chaleur.
Envisager l’adaptation
Certains efforts d’adaptation peuvent être avantageux pour les entreprises qui cherchent à créer des activités plus résilientes à long terme. Un exemple serait l’occupation d’immeubles rénovés ou la rénovation d’actifs détenus. Les bâtiments rénovés peuvent rester plus frais dans des conditions de chaleur extrême et avoir le potentiel de réduire la demande d’énergie. À mesure que les projets d’adaptation comme les rénovations deviennent plus abordables (article en anglais seulement), les entreprises doivent déterminer si ces types de projets leur conviennent.
Les employeurs dans des secteurs comme celui de la construction doivent également envisager des efforts d’adaptation afin de réduire les répercussions sur la productivité, comme la modification des horaires de travail pour éviter les heures les plus chaudes de la journée.
Conclusion
La chaleur extrême a été décrite comme une « tueuse silencieuse » en raison de la difficulté à la repérer, à la quantifier et à la gérer. Bien que les gouvernements des États-Unis et du Canada prennent des mesures pour atténuer ces répercussions, les politiques ne peuvent pas résoudre tous les défis connexes. Les entreprises qui cherchent à créer une résilience à ce risque doivent continuer à évaluer et à prendre en considération la façon dont elles protègent leurs employés, leurs activités et leurs actifs contre les répercussions actuelles et futures des épisodes de chaleur extrême.
1 Earth just had its warmest July on record. (2024, August 12). National Oceanic and Atmospheric Administration.
2 Ndugga, N., & Artiga, S. (2023, August 24). Continued rises in extreme heat and implications for health disparities | KFF. KFF.
3 Messieh, N. (2023, October 2). Heat is killing us—and the economy too. Atlantic Council.
4 Institut climatique du Canada. (2024, May 23). Heat waves in Canada - Extreme heat in Canada. Canadian Climate Institute.
Pourquoi une politique liée à la chaleur extrême est importante pour les entreprises
Conseillère principale, Politiques, Institut pour le climat de BMO
Angela dirige les axes de travail liés aux politiques climatiques et à l’énergie propre au sein de l’Institut pour le climat de BMO…
Angela dirige les axes de travail liés aux politiques climatiques et à l’énergie propre au sein de l’Institut pour le climat de BMO…
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La chaleur extrême devient une nouvelle normalité. Après que 2023 est devenue l’année la plus chaude jamais enregistrée (article en anglais seulement), il y a de fortes chances que 2024 atteigne de nouvelles températures élevées.1
À mesure que les vagues de chaleur dangereuses deviennent plus fréquentes (article en anglais seulement), les décideurs aux États-Unis et au Canada s’interrogent sur la façon de réagir en adoptant des politiques qui tiennent compte des répercussions vastes et souvent impossibles à quantifier de la chaleur extrême. Toutefois, en raison de l’ampleur et de la nature des risques associés à la chaleur extrême, il est peu probable que des solutions politiques puissent atténuer toutes les répercussions connexes.
Il est essentiel que les dirigeants d’entreprise comprennent non seulement les répercussions de la chaleur extrême, mais aussi les lacunes qui ne peuvent pas être comblées par des solutions gouvernementales. L’Institut pour le climat de BMO a effectué une analyse des politiques fédérales américaines et canadiennes relatives à la chaleur extrême, aux lacunes que les entreprises pourraient devoir combler pour faire face à ce risque et aux mesures que les entreprises devraient prendre en considération.
Répercussions importantes de la chaleur extrême
La chaleur extrême est un risque météorologique souvent négligé, mais important. Non seulement le nombre d’épisodes de chaleur extrême augmente-t-il à l’échelle mondiale, mais ce risque touche maintenant des régions qui n’y avaient jamais été exposées. La chaleur extrême est définie différemment d’une région à l’autre; nous la définissons comme un événement où les températures sont beaucoup plus élevées qu’elles ne le sont habituellement.
BMO prend des mesures pour évaluer les risques liés à la chaleur extrême dans certaines des collectivités où nous exerçons nos activités. Une analyse récente effectuée par des membres de l’Institut pour le climat de BMO a utilisé des données climatiques et une cartographie géospatiale pour déterminer où, dans les territoires sur lesquels BMO est présent aux États-Unis, les inondations et la chaleur extrême auront le plus de répercussions au cours des prochaines années. Nous avons ensuite superposé les données sur le revenu des ménages, en indiquant les régions où les risques d’inondations et de chaleur sont plus élevés, car elles ont moins de ressources financières pour s’adapter aux changements climatiques.
Les répercussions de la chaleur extrême en Amérique du Nord comprennent les suivantes :
Répercussions sur la mortalité et la santé. La chaleur extrême est l’une des principales causes de décès liés aux conditions météorologiques aux États-Unis et au Canada (articles en anglais seulement), et les décès et les blessures se produisent souvent de façon disproportionnée dans les collectivités défavorisées.2
Risque accru de dangers connexes. La chaleur extrême peut augmenter la probabilité ou intensifier la survenance de dangers connexes, comme les sécheresses, les feux de forêt et les dommages aux cultures, ce qui peut entraîner des risques, des coûts et des perturbations des moyens de subsistance encore plus importants dans certaines régions.
Dommages aux infrastructures. La chaleur extrême peut endommager les infrastructures essentielles, ce qui entraîne une perturbation du service et une augmentation des coûts pour les gouvernements et les contribuables. Parmi les exemples de ces dommages, mentionnons la dégradation du béton, la déformation des voies ferrées et la pression sur les systèmes de transport (article en anglais seulement), les dommages aux transformateurs de puissance et même la difficulté accrue à exploiter des aéronefs commerciaux.
Incidence sur l’agriculture. Une récente initiative de collaboration (article en anglais seulement) entre l’Institut pour le climat de BMO et des étudiants de l’Université de la Californie à Berkeley a modélisé les conséquences de la chaleur extrême, de la sécheresse et des feux de forêt pour l’agriculture aux États-Unis jusqu’en 2050. L’analyse a révélé que l’effet de la chaleur extrême sera principalement négatif au fil du temps et dans l’ensemble des régions, mais qu’il devrait entraîner une augmentation des rendements à certains endroits.
Pression sur le réseau. De même, la chaleur extrême peut faire en sorte que le réseau électrique soit moins efficace en raison de l’affaissement physique des lignes électriques et de la difficulté à délester les charges en raison des dommages causés aux transformateurs. Lorsqu’ils sont combinés à l’augmentation de la demande d’énergie pour répondre aux besoins en matière de climatisation, les épisodes de chaleur extrême peuvent exercer une pression importante sur le réseau.
Impact économique. L’Atlantic Council a estimé que la chaleur extrême coûte à l’économie américaine 100 milliards de dollars US par année – un chiffre qui devrait passer à 500 milliards de dollars US d’ici 2050 sans mesures d’atténuation et d’adaptation appropriées.3 On a également estimé que la chaleur extrême pourrait réduire la productivité annuelle du travail au Canada de 14,8 milliards de dollars CA d’ici 2050 dans un scénario de fortes émissions, les secteurs de la fabrication et de la construction étant les plus à risque.4
L’environnement politique
Qui porte la responsabilité de la préparation aux épisodes de chaleur extrême et des mesures d’intervention connexes? Peu de programmes d’aide fédéraux des États-Unis, voire aucun, ont été conçus expressément en tenant compte de la chaleur extrême. Cela contraste avec les risques d’inondation, par exemple, qui sont couverts par le National Flood Insurance Program.
La planification et l’intervention des États et des municipalités en cas de chaleur extrême varient considérablement, tout comme les politiques adjacentes sur les normes de sécurité liées à la chaleur et les coupures d’énergie. Certains territoires, comme le comté de Miami-Dade, ont même nommé un responsable en chef de la politique liée à la chaleur extrême.
De même, la chaleur extrême est principalement traitée au niveau provincial au Canada, ce qui crée un écart important dans la façon dont le risque est géré à l’échelle du pays.
Néanmoins, les gouvernements fédéraux des États-Unis et du Canada ont pris des mesures initiales pour lutter de façon plus proactive contre les vagues de chaleur extrême. Des organismes fédéraux américains ont proposé ou adopté des mesures exigeant une planification plus rigoureuse en cas de chaleur extrême, une augmentation des inspections des lieux de travail liées à la chaleur et la divulgation de l’exposition des entreprises aux risques climatiques (articles en anglais seulement). En août 2024, la Maison-Blanche a publié sa toute première stratégie nationale liée à la chaleur (en anglais seulement) pour la période 2024-2030, en soulignant que les mesures sont généralement le fruit d’un effort de collaboration entre les paliers de gouvernement, le secteur privé et les groupes communautaires. Au Canada, les efforts du gouvernement fédéral comprennent la recherche visant à lier les épisodes de chaleur extrême à l’activité humaine et le financement visant à bâtir des systèmes de santé résilients face aux changements climatiques et à protéger la population du Canada contre les effets de la chaleur extrême sur la santé. Les deux pays ont également affecté des fonds qui peuvent être utilisés pour l’adaptation et la résilience à la chaleur extrême.
L’environnement de l’entreprise
Malgré les mesures prises par les gouvernements nord-américains pour lutter contre la chaleur extrême, les politiques mises en place ne peuvent pas gérer toutes les répercussions.
Les dirigeants d’entreprise doivent tenir compte de l’exposition au risque de leur organisation et envisager de prendre des mesures pour adapter leurs activités :
Évaluer le risque
Les entreprises – même celles qui ne sont pas tenues par la réglementation d’évaluer les risques climatiques – doivent effectuer une évaluation des risques afin de mieux comprendre où leurs activités, leurs actifs et leur effectif sont les plus vulnérables à la chaleur extrême.
Cette analyse doit tenir compte des données climatiques historiques et peut également comprendre (article en anglais seulement) des prévisions. Il est également prudent de tenir compte des tiers, y compris les partenaires de la chaîne d’approvisionnement, et de leurs vulnérabilités potentielles à la chaleur extrême. Une partie de l’analyse peut comprendre un examen du risque lié à la résilience des processus de bout en bout et du risque de concentration géographique. Les entreprises peuvent également se demander si la chaleur extrême entraînera une évolution de la demande pour leur produit ou service.
Des ressources publiques comme l’indice de risque national de l’agence américaine de gestion des urgences (FEMA) peuvent être utilisées pour orienter cette évaluation.
Mettre en œuvre la planification de la continuité
Une fois qu’une entreprise a compris le risque lié à ses actifs et à ses activités, elle peut envisager de créer un plan de continuité des activités. Ce plan doit comprendre la façon de protéger les employés, de protéger les actifs et de maintenir ou de rétablir les activités. Cette planification doit tenir compte de la possibilité de perturbation des services publics dont l’entreprise dépend pour exercer ses activités.
Les entreprises doivent envisager de tirer parti des ressources de continuité élaborées par la FEMA et le département de la Sécurité intérieure pour faciliter ce processus (articles en anglais seulement).
Passer en revue l’assurance
L’assurance contre les pertes d’exploitation exclut souvent les épisodes de chaleur extrême. Les entreprises doivent examiner attentivement les polices d’assurance pertinentes pour s’assurer qu’elles comprennent bien les risques liés aux coûts qu’occasionnent ces événements. Dans certains cas, l’assurance des biens peut couvrir les coûts des dommages physiques causés par les épisodes de chaleur.
Envisager l’adaptation
Certains efforts d’adaptation peuvent être avantageux pour les entreprises qui cherchent à créer des activités plus résilientes à long terme. Un exemple serait l’occupation d’immeubles rénovés ou la rénovation d’actifs détenus. Les bâtiments rénovés peuvent rester plus frais dans des conditions de chaleur extrême et avoir le potentiel de réduire la demande d’énergie. À mesure que les projets d’adaptation comme les rénovations deviennent plus abordables (article en anglais seulement), les entreprises doivent déterminer si ces types de projets leur conviennent.
Les employeurs dans des secteurs comme celui de la construction doivent également envisager des efforts d’adaptation afin de réduire les répercussions sur la productivité, comme la modification des horaires de travail pour éviter les heures les plus chaudes de la journée.
Conclusion
La chaleur extrême a été décrite comme une « tueuse silencieuse » en raison de la difficulté à la repérer, à la quantifier et à la gérer. Bien que les gouvernements des États-Unis et du Canada prennent des mesures pour atténuer ces répercussions, les politiques ne peuvent pas résoudre tous les défis connexes. Les entreprises qui cherchent à créer une résilience à ce risque doivent continuer à évaluer et à prendre en considération la façon dont elles protègent leurs employés, leurs activités et leurs actifs contre les répercussions actuelles et futures des épisodes de chaleur extrême.
1 Earth just had its warmest July on record. (2024, August 12). National Oceanic and Atmospheric Administration.
2 Ndugga, N., & Artiga, S. (2023, August 24). Continued rises in extreme heat and implications for health disparities | KFF. KFF.
3 Messieh, N. (2023, October 2). Heat is killing us—and the economy too. Atlantic Council.
4 Institut climatique du Canada. (2024, May 23). Heat waves in Canada - Extreme heat in Canada. Canadian Climate Institute.
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