Les crédits carbone ne se valent pas tous : Conférence sur les mines, métaux et minéraux critiques de BMO
- Courriel
-
Signet
-
Imprimer
Davantage de sociétés minières se préoccupant de ce qu’elles émettent dans l’atmosphère en plus de ce qu’elles extraient du sol, la demande est appelée à croître sur les marchés volontaires du carbone. Lors de la 32e Conférence sur les mines, métaux et minéraux critiques de BMO, un groupe d’experts a rappelé aux investisseurs, aux dirigeants d’entreprise et aux analystes qu’avant d’entrer sur ce marché, il faut être conscient que les crédits carbone ne se valent pas tous.
Animée par Rachel Walsh, analyste en innovation carbone à BMO, la table ronde intitulée Marchés volontaires du carbone – Le cycle de vie complet réunissait Michael Costa, chef de la direction de Base Carbon Inc., société qui fournit des solutions de financement et des compétences en développement aux marchés volontaires mondiaux du carbone, Chelsea Bryant, directrice générale de la négociation à BMO Radicle, chef de file des services-conseils et des solutions de durabilité, et Justin Cochrane, chef de la direction de Carbon Streaming Corporation, société qui a lancé les achats anticipés de crédits carbone pour faciliter les projets à haute intégrité. Les panélistes ont expliqué pourquoi le marché du carbone est promis à une croissance impressionnante, malgré un ralentissement l’an dernier, en plus d’examiner certains des catalyseurs susceptibles de stimuler la demande de crédits carbone dans un proche avenir.
Évaluer les crédits carbone
Les entreprises qui songent à s’engager dans la voie des crédits carbone doivent d’abord comprendre en quoi consistent leurs émissions des niveaux 1, 2 et 3 pour pouvoir fixer des cibles, a expliqué Chelsea Bryant. « Le marché volontaire du carbone nous procure un moyen rentable d’atteindre ces cibles et de combler la distance qui nous en sépare, quand les projets internes de réduction des émissions ne sont actuellement pas viables d’un point de vue économique ou technologique, » a-t-elle précisé. Les entreprises devront néanmoins veiller à la qualité des projets sous-jacents qui génèrent les crédits carbone, puisque ces crédits doivent absolument être soumis à une vérification qui en confirme l’intégrité.
Vu les différences de coût et de qualité entre divers projets destinés à éviter, réduire et éliminer les émissions, le prix des crédits carbone varie fortement. Parfois, un crédit carbone peut se vendre 2 $ et un autre 1 000 $ bien qu’ils représentent tous deux une tonne métrique de dioxyde de carbone, a souligné Justin Cochrane. Pour cette raison, c’est la qualité de l’actif sous-jacent qui compte pour des sociétés comme Carbon Streaming.
La qualité a son importance
Les sociétés acheteuses de crédits carbone insistent beaucoup sur la qualité pour éviter le risque événementiel, a rappelé Justin Cochrane. Personne ne veut se retrouver dans une situation où l’intégrité d’un crédit carbone sera remise en question en raison d’une base de référence mal calculée.
En fait de qualité, les sociétés acheteuses se soucient de plus en plus d’appuyer des projets qui génèrent des avantages complémentaires au-delà de l’impact carbone, comme des preuves tangibles et reproductibles de promotion de la biodiversité et d’impact positif sur la communauté.
Les registres jouent un rôle important de validation des crédits carbone, a mentionné Michael Costa. Ils aident à déterminer quelle méthodologie a été utilisée pour mesurer les émissions évitées ou le carbone retiré de l’atmosphère. Cependant, le marché n’est pas encore totalement banalisé, d’où des problèmes de liquidité et des disparités de prix.
Le manque de transparence du marché du carbone influence également la tarification, a précisé Chelsea Bryant. « À tout moment, il peut y avoir 50 prix différents pour le carbone puisque le prix des crédits varie selon l’activité visée, la nature du projet, ainsi que le millésime et le volume de l’émission. Les projets se comptant par centaines, l’éventail des prix peut être très étendu. Par ailleurs, vu le manque de transparence, deux crédits présentant exactement les mêmes caractéristiques [projet, millésime, volume] peuvent se négocier à des prix différents au même moment. C’est une nuance très importante à retenir. »
Le marché du carbone continue d’évoluer
Le marché est encore en phase de développement, mais les panélistes ont convenu que l’inaction demeure le risque principal. « Nous avons besoin de politiques gouvernementales, du soutien de l’État. Le prix du carbone doit monter si nous voulons sérieusement réduire les émissions », a affirmé Justin Cochrane, ajoutant qu’en 2050, le marché aura besoin de projets absorbant entre 10 et 15 gigatonnes métriques de carbone par année.
« Il n’existe actuellement aucune technologie parfaite pour permettre à une entreprise de réduire ses émissions nettes à zéro », a rappelé Chelsea Bryant, soulignant que les entreprises ont absolument besoin du marché volontaire du carbone pour réaliser leurs objectifs d’abaissement des émissions des niveaux 1, 2 et 3. « L’absence de solution parfaite ne doit pas être un frein à l’amélioration. »
- Temps de lecture
- Écouter Arrêter
- Agrandir | Réduire le texte
Davantage de sociétés minières se préoccupant de ce qu’elles émettent dans l’atmosphère en plus de ce qu’elles extraient du sol, la demande est appelée à croître sur les marchés volontaires du carbone. Lors de la 32e Conférence sur les mines, métaux et minéraux critiques de BMO, un groupe d’experts a rappelé aux investisseurs, aux dirigeants d’entreprise et aux analystes qu’avant d’entrer sur ce marché, il faut être conscient que les crédits carbone ne se valent pas tous.
Animée par Rachel Walsh, analyste en innovation carbone à BMO, la table ronde intitulée Marchés volontaires du carbone – Le cycle de vie complet réunissait Michael Costa, chef de la direction de Base Carbon Inc., société qui fournit des solutions de financement et des compétences en développement aux marchés volontaires mondiaux du carbone, Chelsea Bryant, directrice générale de la négociation à BMO Radicle, chef de file des services-conseils et des solutions de durabilité, et Justin Cochrane, chef de la direction de Carbon Streaming Corporation, société qui a lancé les achats anticipés de crédits carbone pour faciliter les projets à haute intégrité. Les panélistes ont expliqué pourquoi le marché du carbone est promis à une croissance impressionnante, malgré un ralentissement l’an dernier, en plus d’examiner certains des catalyseurs susceptibles de stimuler la demande de crédits carbone dans un proche avenir.
Évaluer les crédits carbone
Les entreprises qui songent à s’engager dans la voie des crédits carbone doivent d’abord comprendre en quoi consistent leurs émissions des niveaux 1, 2 et 3 pour pouvoir fixer des cibles, a expliqué Chelsea Bryant. « Le marché volontaire du carbone nous procure un moyen rentable d’atteindre ces cibles et de combler la distance qui nous en sépare, quand les projets internes de réduction des émissions ne sont actuellement pas viables d’un point de vue économique ou technologique, » a-t-elle précisé. Les entreprises devront néanmoins veiller à la qualité des projets sous-jacents qui génèrent les crédits carbone, puisque ces crédits doivent absolument être soumis à une vérification qui en confirme l’intégrité.
Vu les différences de coût et de qualité entre divers projets destinés à éviter, réduire et éliminer les émissions, le prix des crédits carbone varie fortement. Parfois, un crédit carbone peut se vendre 2 $ et un autre 1 000 $ bien qu’ils représentent tous deux une tonne métrique de dioxyde de carbone, a souligné Justin Cochrane. Pour cette raison, c’est la qualité de l’actif sous-jacent qui compte pour des sociétés comme Carbon Streaming.
La qualité a son importance
Les sociétés acheteuses de crédits carbone insistent beaucoup sur la qualité pour éviter le risque événementiel, a rappelé Justin Cochrane. Personne ne veut se retrouver dans une situation où l’intégrité d’un crédit carbone sera remise en question en raison d’une base de référence mal calculée.
En fait de qualité, les sociétés acheteuses se soucient de plus en plus d’appuyer des projets qui génèrent des avantages complémentaires au-delà de l’impact carbone, comme des preuves tangibles et reproductibles de promotion de la biodiversité et d’impact positif sur la communauté.
Les registres jouent un rôle important de validation des crédits carbone, a mentionné Michael Costa. Ils aident à déterminer quelle méthodologie a été utilisée pour mesurer les émissions évitées ou le carbone retiré de l’atmosphère. Cependant, le marché n’est pas encore totalement banalisé, d’où des problèmes de liquidité et des disparités de prix.
Le manque de transparence du marché du carbone influence également la tarification, a précisé Chelsea Bryant. « À tout moment, il peut y avoir 50 prix différents pour le carbone puisque le prix des crédits varie selon l’activité visée, la nature du projet, ainsi que le millésime et le volume de l’émission. Les projets se comptant par centaines, l’éventail des prix peut être très étendu. Par ailleurs, vu le manque de transparence, deux crédits présentant exactement les mêmes caractéristiques [projet, millésime, volume] peuvent se négocier à des prix différents au même moment. C’est une nuance très importante à retenir. »
Le marché du carbone continue d’évoluer
Le marché est encore en phase de développement, mais les panélistes ont convenu que l’inaction demeure le risque principal. « Nous avons besoin de politiques gouvernementales, du soutien de l’État. Le prix du carbone doit monter si nous voulons sérieusement réduire les émissions », a affirmé Justin Cochrane, ajoutant qu’en 2050, le marché aura besoin de projets absorbant entre 10 et 15 gigatonnes métriques de carbone par année.
« Il n’existe actuellement aucune technologie parfaite pour permettre à une entreprise de réduire ses émissions nettes à zéro », a rappelé Chelsea Bryant, soulignant que les entreprises ont absolument besoin du marché volontaire du carbone pour réaliser leurs objectifs d’abaissement des émissions des niveaux 1, 2 et 3. « L’absence de solution parfaite ne doit pas être un frein à l’amélioration. »
Faits saillants – Conférence sur les mines, métaux et minéraux critiques de BMO
PARTIE 1
Exploration des avantages de l’extraction de minéraux critiques en Amérique du Nord dans le cadre de la Conférence mondiale sur les mines, métaux et minéraux critiques
Michael Torrance 06 mars 2023
L’Amérique du Nord peut-elle devenir un haut lieu de l’extraction des minéraux critiques? La question a ét…
PARTIE 2
La transition énergétique nécessitera la collaboration entre les minières et les utilisateurs finaux
Colin Hamilton 06 mars 2023
Le besoin de minéraux critiques augmentant avec la demande de véhicules électriques (VE), les sociétés m…
PARTIE 4
Explorer les risques et les possibilités associés aux notations ESG dans le secteur minier
Jonathan Hackett, Doug A. Morrow 06 mars 2023
C’est dans le secteur minier que les rapports sur les facteurs ESG (environnement, société et gouvernance) ont pris le …
PARTIE 5
BMO Experts at our 32nd Global Metals, Mining & Critical Minerals Conference
03 mars 2023
Disponible en anglais seulement “At BMO, the nature of our client base drives our strategic decision-making, and each year we look…
Conférence
fév. 23 - 26, 2025 | Hollywood, Florida
CourrielAutre contenu intéressant
Voici notre boursière du Imperial College de 2024 : Sandra Alarcón Escobar
Comment les entreprises peuvent s’y retrouver dans le cadre de la politique climatique du Canada
Comptabilisation du carbone : Comment renforcer les plans climatiques des entreprises
Le coût des plans d’action des entreprises en matière de climat
Pour que le Canada devienne un chef de file du secteur de l’exploitation minière, le gouvernement doit collaborer avec l’industrie
Les femmes jouent un rôle de premier plan dans le domaine du climat et du développement durable
Moyennant certaines modifications, l’industrie minière pourrait jouer un rôle plus important dans la lutte contre les changements climatiques. R. Friedland, Ivanhoe Mines
Faits saillants de notre 33e conférence mondiale sur les mines, métaux et minéraux critiques
Les hauts dirigeants ont des perspectives positives pour le secteur des métaux et des mines
L’or devrait briller dans l’incertitude : le World Gold Council à la conférence de BMO
Risque climatique : changements réglementaires à surveiller en 2024
Notre plus grande conférence mondiale sur les mines, les métaux et les minéraux essentiels
Le rôle de l’exploitation minière responsable dans la transition vers les énergies propres : entretien avec Rohitesh Dhawan, chef de la direction de l’ICMM
Une participation record des investisseurs est attendue à la 33e conférence mondiale de BMO sur les mines, les métaux et les minéraux essentiels, qui se tiendra du 25 au 28 février 2024
Mobiliser les investissements en minéraux critiques pour la transition énergétique
Le Canada a l’occasion de devenir un chef de file mondial de l’élimination du dioxyde de carbone
Températures extrêmes : comment les villes nord-américaines amplifient-elles le changement climatique?
Trois éléments clés pour mettre en œuvre la transition énergétique : partenariats, permis et financement
Le soutien du secteur de l’énergie dans l’atteinte des objectifs de décarbonisation du Canada
Questions et réponses : comment transformer les défis économiques en possibilités
Du caractère essentiel du financement pour doper les technologies d’élimination du carbone
Programme Action-Éducation : Pleins feux sur le boursier de l'Imperial College London
Comment les concessionnaires automobiles contribuent à la transition vers la carboneutralité
Quick Listen: Darryl White on the Importance of US-Canada Partnership
Agriculture régénératrice : un modèle d’avenir?
Les chefs de file de l’investissement intensifient leurs efforts en vue d’atteindre l’objectif net zéro
Favoriser les innovations technologiques pour renforcer la résilience face aux changements climatiques
Les marchés mondiaux subissent un changement fondamental – Sommet États-Unis–Canada
Le temps presse pour les solutions au changement climatique - Sommet Canada-États-Unis
Le rôle de l’agriculture nord-américaine pour relever le défi de l’insécurité alimentaire mondiale – Sommet Canada-États-Unis
La transition énergétique nécessitera la collaboration entre les minières et les utilisateurs finaux
Les légendes du roc réfléchissent aux réussites et aux échecs de l’industrie minière lors de la Conférence mondiale sur les mines, métaux et minéraux critiques
La confiance est la denrée la plus précieuse : Message de l’ICMM à la Conférence mondiale sur les mines, métaux et minéraux critiques de BMO
Exploration des avantages de l’extraction de minéraux critiques en Amérique du Nord dans le cadre de la Conférence mondiale sur les mines, métaux et minéraux critiques
Explorer les risques et les possibilités associés aux notations ESG dans le secteur minier
BMO Experts at our 32nd Global Metals, Mining & Critical Minerals Conference
Le magazine Global Finance désigne BMO comme la meilleure banque d'investissement au monde dans le secteur des métaux et des mines en 2023.
Le financement vert du nucléaire : nouvelle frontière de la transition énergétique?
ESG Trends in the Base Metal and Diversified Mining Industries: BMO Equity Research Report
Programme Action-Éducation : Une boursière motivée partage son histoire
Les prix des métaux encore loin d’une nouvelle normalité : Table ronde de BMO sur les mines
The Market Transition from COVID-19 has Begun: Belski to BMO Metals and Mining Conference
BMO Marché des capitaux tiendra sa 31e conférence mondiale sur le secteur des mines et des métaux
Opinion: Canada and the U.S. have a shared interest in securing self-sufficiency in critical minerals
Programme Action-Éducation: Faire une différence, un boursier à la fois
Conversation avec Ian Bremmer : La pandémie et le paysage géopolitique en évolution
La 30e conférence mondiale annuelle sur le secteur des mines et des métaux de BMO est en cours
BMO tiendra sa 30e conférence mondiale annuelle sur le secteur des mines et des métaux