Le secteur du capital-investissement trouve du réconfort dans l’incertitude qui règne dans le secteur de l’agroalimentaire
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La hausse des taux d’intérêt et les perspectives économiques actuelles ne sont que quelques-uns des facteurs qui incitent les sociétés de capital-investissement à adopter une attitude plus prudente à l’égard du secteur agroalimentaire, mais cela ne signifie pas que le marché est au point mort.
Au contraire, certaines des plus grandes entreprises de ce secteur déclarent avoir été occupées pendant cette période. C’est la conception des opérations qui a changé. C’est le sentiment qui s’est dégagé de la table ronde intitulée Private Equity Strategies for Navigating Uncertainty, lors de la 19e conférence annuelle sur les marchés agricoles et les produits chimiques qui s’est tenue à New York.
Pour approfondir ce sujet, ma collègue Jennifer Kloud, cheffe – Montages, Financement aux promoteurs BMO, m’a rejoint sur scène avec des représentants de deux grandes sociétés de capital-investissement qui ont une présence importante dans le secteur de l’agroalimentaire :
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Joanna Reiss, associée et co-cheffe de l’investissement d’impact, Apollo Global Management
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Dwight Anderson, fondateur, Ospraie Ag Science
Comme l’a souligné Carrie Cook, cheffe mondiale, Banque d’affaires et services aux sociétés, BMO Marchés des capitaux, dans son discours d’ouverture, l’objectif du panel était d’explorer la manière dont le capital-investissement maintient sa conviction dans un contexte d’incertitude économique et géopolitique considérable, ainsi que la manière dont les investisseurs abordent les opérations et élaborent leurs stratégies de sortie.
Voici un aperçu des points qui ont été soulevés au cours de la conversation.
Construire une conviction
Joanna Reiss dirige la plateforme Impact Mission d’Apollo, qui se concentre sur les entreprises du marché intermédiaire faisant une différence démontrable dans le monde, a déclaré que, quel que soit l’environnement de marché, son travail consiste à déployer des capitaux. « Il y a toujours de l’incertitude. Nous essayons simplement de prendre les données disponibles, d’utiliser notre expérience cumulée et de prendre la meilleure décision possible à ce moment-là ».
Bien que le coût élevé du capital actuel rende plus difficile la recherche d’opportunités attrayantes, Mme Reiss a expliqué que les contrats signés pendant les périodes d’incertitude plus élevée sont généralement très bons. « Vous prenez généralement de meilleures décisions et vous le faites étant très conscient des risques », a-t-elle déclaré. Selon Mme Reiss, nous sommes passés d’un « marché bêta » à un « marché alpha » qui permet aux investisseurs de créer des occasions différenciées, de procéder à un contrôle préalable plus poussé et, au bout du compte, de surperformer.
Comme Mme Reiss, Dwight Anderson, d’Ospraie Ag Science, n’est pas découragé par ce que certains considèrent comme un marché difficile. Selon lui, les entreprises devraient toujours essayer d’obtenir un accord à un prix logique et avoir confiance dans la capacité de la direction à exécuter ses plans. « Nous nous efforçons de passer le plus de temps possible à réfléchir aux événements qui pourraient se produire », a-t-il déclaré.
Le contexte de taux d’intérêt élevés n’a pas créé autant de défis que certains auraient pu le penser, selon Jennifer Kloud. Une analyse du portefeuille actuel de BMO ne montre qu’un changement modeste dans notre ratio de couverture des charges fixes – une mesure qui évalue dans quelle mesure les bénéfices d’une entreprise peuvent couvrir ses charges fixes – entre la période précédant la hausse des taux et leur niveau actuel.
« Nous considérons ce marché comme une période où nous pouvons encore sortir de l’argent », a déclaré Mme Kloud. « Nous savons ce qui fonctionne, ce sur quoi nous pouvons avoir un effet de levier, et nous continuons à nous en tenir à ce que nous faisons. »
Trouver des occasions de sortie
Si les sociétés de capital-investissement continuent de trouver des occasions de déployer des liquidités, j’ai également voulu savoir si elles voyaient l’environnement sous le même angle positif lorsqu’il s’agit de se départir de certains de leurs placements. M. Anderson a répondu que la plupart des placements actuellement liquidés sur le marché se font au profit d’acheteurs stratégiques, car il est difficile d’obtenir des valorisations attrayantes sur les marchés publics et les acheteurs de capital-investissement sont très disciplinés en matière de prix. Une grande partie des manifestations d’intérêt observées au cours des neuf derniers mois provenait, selon lui, d’entreprises préoccupées par leurs perspectives de croissance ou confrontées à des contraintes de capital.
Mme Reiss a reconnu que des opérations continuent d’avoir lieu, mais qu’elles prennent plus de temps en raison de la surveillance accrue et du coût plus élevé du capital. Elle a insisté sur la nécessité de planifier efficacement la sortie dès le début d’un investissement, en réfléchissant à la manière de maximiser la valeur des entreprises du portefeuille et aux différentes options de sortie.
Le défi pour tous les investisseurs en capital, en ce moment, est d’essayer d’obtenir ce qu’ils pensent que les entreprises de leur portefeuille valent. Le processus est également plus long et semé d’embûches. « Nous réfléchissons toujours à la sortie lorsque nous signons le chèque », a-t-elle déclaré.
Néanmoins, les entreprises de grande qualité peuvent exiger une prime qui, dans certains cas, peut représenter un multiple encore plus important que ce qu’elles auraient pu obtenir avant la hausse des taux d’intérêt. Selon Mme Reiss, cette situation s’explique en grande partie par le fait que les entreprises examinent toutes les mêmes actifs. L’expérience est différente pour les entreprises de moindre qualité, qui peuvent être mises sur le marché plusieurs fois, ce qui nuit encore plus à leur évaluation.
Le changement, une constante
Dans un marché difficile, où l’incertitude règne et où les pratiques du secteur évoluent rapidement, que signifie être un propriétaire d’actifs responsable, et quelle est la pertinence de concepts tels que l’investissement d’impact et l’investissement ESG? J’ai posé la question aux conférenciers.
Mme Reiss – qui me rappelle depuis des années la distinction entre l’investissement d’impact et l’investissement ESG – nous a recentrés sur les fondamentaux.
L’investissement d’impact, a-t-elle souligné, soutient les entreprises dont les biens et services aident des populations mal desservies et contribuent à la protection de l’environnement. Étant donné les défis mondiaux auxquels nous faisons face, elle estime que ces entreprises jouissent d’un avantage à long terme et offrent donc des possibilités de placement prometteuses.
« Les critères ESG sont des facteurs opérationnels pertinents pour chaque entreprise », a-t-elle déclaré. « Beaucoup d’aspects des critères ESG visent simplement à rendre les entreprises plus performantes. » Par exemple, les mesures de sécurité d’une entreprise manufacturière sont des indicateurs éprouvés de la qualité de la gestion de ses usines.
En réfléchissant à la conversation et à la première question, j’ai demandé aux participants ce qu’il fallait pour garder ses convictions, et ils ont donné une réponse simple, mais importante : trouver du réconfort dans l’incertitude.
Le secteur du capital-investissement trouve du réconfort dans l’incertitude qui règne dans le secteur de l’agroalimentaire
Directeur général et chef - Alimentation, produits de consommation et vente au détail
M. Cippoletti est directeur général et chef du groupe Alimentation, produits de consommation et vente au détail de BMO Marchés des …
M. Cippoletti est directeur général et chef du groupe Alimentation, produits de consommation et vente au détail de BMO Marchés des …
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La hausse des taux d’intérêt et les perspectives économiques actuelles ne sont que quelques-uns des facteurs qui incitent les sociétés de capital-investissement à adopter une attitude plus prudente à l’égard du secteur agroalimentaire, mais cela ne signifie pas que le marché est au point mort.
Au contraire, certaines des plus grandes entreprises de ce secteur déclarent avoir été occupées pendant cette période. C’est la conception des opérations qui a changé. C’est le sentiment qui s’est dégagé de la table ronde intitulée Private Equity Strategies for Navigating Uncertainty, lors de la 19e conférence annuelle sur les marchés agricoles et les produits chimiques qui s’est tenue à New York.
Pour approfondir ce sujet, ma collègue Jennifer Kloud, cheffe – Montages, Financement aux promoteurs BMO, m’a rejoint sur scène avec des représentants de deux grandes sociétés de capital-investissement qui ont une présence importante dans le secteur de l’agroalimentaire :
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Joanna Reiss, associée et co-cheffe de l’investissement d’impact, Apollo Global Management
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Dwight Anderson, fondateur, Ospraie Ag Science
Comme l’a souligné Carrie Cook, cheffe mondiale, Banque d’affaires et services aux sociétés, BMO Marchés des capitaux, dans son discours d’ouverture, l’objectif du panel était d’explorer la manière dont le capital-investissement maintient sa conviction dans un contexte d’incertitude économique et géopolitique considérable, ainsi que la manière dont les investisseurs abordent les opérations et élaborent leurs stratégies de sortie.
Voici un aperçu des points qui ont été soulevés au cours de la conversation.
Construire une conviction
Joanna Reiss dirige la plateforme Impact Mission d’Apollo, qui se concentre sur les entreprises du marché intermédiaire faisant une différence démontrable dans le monde, a déclaré que, quel que soit l’environnement de marché, son travail consiste à déployer des capitaux. « Il y a toujours de l’incertitude. Nous essayons simplement de prendre les données disponibles, d’utiliser notre expérience cumulée et de prendre la meilleure décision possible à ce moment-là ».
Bien que le coût élevé du capital actuel rende plus difficile la recherche d’opportunités attrayantes, Mme Reiss a expliqué que les contrats signés pendant les périodes d’incertitude plus élevée sont généralement très bons. « Vous prenez généralement de meilleures décisions et vous le faites étant très conscient des risques », a-t-elle déclaré. Selon Mme Reiss, nous sommes passés d’un « marché bêta » à un « marché alpha » qui permet aux investisseurs de créer des occasions différenciées, de procéder à un contrôle préalable plus poussé et, au bout du compte, de surperformer.
Comme Mme Reiss, Dwight Anderson, d’Ospraie Ag Science, n’est pas découragé par ce que certains considèrent comme un marché difficile. Selon lui, les entreprises devraient toujours essayer d’obtenir un accord à un prix logique et avoir confiance dans la capacité de la direction à exécuter ses plans. « Nous nous efforçons de passer le plus de temps possible à réfléchir aux événements qui pourraient se produire », a-t-il déclaré.
Le contexte de taux d’intérêt élevés n’a pas créé autant de défis que certains auraient pu le penser, selon Jennifer Kloud. Une analyse du portefeuille actuel de BMO ne montre qu’un changement modeste dans notre ratio de couverture des charges fixes – une mesure qui évalue dans quelle mesure les bénéfices d’une entreprise peuvent couvrir ses charges fixes – entre la période précédant la hausse des taux et leur niveau actuel.
« Nous considérons ce marché comme une période où nous pouvons encore sortir de l’argent », a déclaré Mme Kloud. « Nous savons ce qui fonctionne, ce sur quoi nous pouvons avoir un effet de levier, et nous continuons à nous en tenir à ce que nous faisons. »
Trouver des occasions de sortie
Si les sociétés de capital-investissement continuent de trouver des occasions de déployer des liquidités, j’ai également voulu savoir si elles voyaient l’environnement sous le même angle positif lorsqu’il s’agit de se départir de certains de leurs placements. M. Anderson a répondu que la plupart des placements actuellement liquidés sur le marché se font au profit d’acheteurs stratégiques, car il est difficile d’obtenir des valorisations attrayantes sur les marchés publics et les acheteurs de capital-investissement sont très disciplinés en matière de prix. Une grande partie des manifestations d’intérêt observées au cours des neuf derniers mois provenait, selon lui, d’entreprises préoccupées par leurs perspectives de croissance ou confrontées à des contraintes de capital.
Mme Reiss a reconnu que des opérations continuent d’avoir lieu, mais qu’elles prennent plus de temps en raison de la surveillance accrue et du coût plus élevé du capital. Elle a insisté sur la nécessité de planifier efficacement la sortie dès le début d’un investissement, en réfléchissant à la manière de maximiser la valeur des entreprises du portefeuille et aux différentes options de sortie.
Le défi pour tous les investisseurs en capital, en ce moment, est d’essayer d’obtenir ce qu’ils pensent que les entreprises de leur portefeuille valent. Le processus est également plus long et semé d’embûches. « Nous réfléchissons toujours à la sortie lorsque nous signons le chèque », a-t-elle déclaré.
Néanmoins, les entreprises de grande qualité peuvent exiger une prime qui, dans certains cas, peut représenter un multiple encore plus important que ce qu’elles auraient pu obtenir avant la hausse des taux d’intérêt. Selon Mme Reiss, cette situation s’explique en grande partie par le fait que les entreprises examinent toutes les mêmes actifs. L’expérience est différente pour les entreprises de moindre qualité, qui peuvent être mises sur le marché plusieurs fois, ce qui nuit encore plus à leur évaluation.
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Mme Reiss – qui me rappelle depuis des années la distinction entre l’investissement d’impact et l’investissement ESG – nous a recentrés sur les fondamentaux.
L’investissement d’impact, a-t-elle souligné, soutient les entreprises dont les biens et services aident des populations mal desservies et contribuent à la protection de l’environnement. Étant donné les défis mondiaux auxquels nous faisons face, elle estime que ces entreprises jouissent d’un avantage à long terme et offrent donc des possibilités de placement prometteuses.
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