Comment le secteur du capital-investissement s’adapte à l’évolution de la dynamique du marché
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Les investisseurs en capital-investissement font preuve d’un optimisme prudent à l’égard des marchés nord-américains après quelques années difficiles. Malgré une foule de défis macroéconomiques et un contexte de taux d’intérêt élevés, il y a une impression croissante que les investisseurs et les entreprises sont en train de s’adapter à ces marchés en constante évolution.
Ce changement pourrait conduire à un plus grand nombre de transactions au cours de l’année à venir, ce qui a été le point central de la table ronde sur le pouvoir de la pensée positive et les perspectives en matière de capital-investissement que j’ai dirigée lors du deuxième Sommet annuel Canada-États-Unis, organisé par BMO et groupe Eurasia.
Notre groupe d’experts était composé de :
-
Jonathan Hausman, chef de la stratégie, Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario
-
Martin Longchamps, premier vice-président et chef du Placement privé, CDPQ
-
Mark Weinberg, associé et chef, Capital-investissement, 26North
Voici quelques-uns des éléments clés à retenir de nos échanges :
Diriger l’accélération
Bien que la Banque du Canada et la Banque centrale européenne aient baissé leurs taux au cours des dernières semaines, Jonathan Hausman, du Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario, a déclaré à l’auditoire qu’il ne fallait pas s’attendre à une réduction spectaculaire des taux d’intérêt.
Les taux très bas de la pandémie et l’abondance de liquidités étant désormais derrière nous, les entreprises utilisent des outils différents de ceux qu’elles utilisaient par le passé pour relancer les transactions. Ces outils comprennent, entre autres, se départir des activités secondaires, utiliser des instruments de continuité et partager les profits avec les employés. De plus, il a laissé entendre qu’il y aura une consolidation des grandes sociétés de capital-investissement, tandis que le capital investi augmentera en raison du risque supplémentaire sur le marché.
Martin Longchamps, CDPQ, a partagé le point de vue positif de M. Hausman sur ce qui nous attend, se disant plutôt optimiste quant au redressement du marché. Il a souligné le fait que le marché obligataire est en pleine effervescence, à la fois grâce aux marchés de la dette privée et des banques qui prêtent à nouveau. Compte tenu de la marge de manœuvre importante sur le marché, il croit qu’il y aura une forte hausse des fusions et acquisitions au cours des six prochains mois et de l’année prochaine.
Ce qui s’en vient, c’est une réduction de l’écart entre les cours acheteur et vendeur. M. Longchamps a ajouté que les acteurs clés du capital-investissement n’aiment pas vendre leurs entreprises au rabais, mais ont tout de même besoin que les acheteurs se rapprochent des prix demandés. Comme il n’y a pas eu de récession, les entreprises ont vu leurs valorisations augmenter ces deux dernières années. Cela devrait les rendre plus attrayantes qu’elles ne l’auraient été il y a peut-être deux ans, lorsque tout se vendait à prix fort.
M. Longchamps estime que ce n’est qu’une question de temps – peut-être après les élections aux États-Unis en novembre – avant que l’écart ne se creuse et que le marché ne fluctue de nouveau. « Nous allons assister à une hausse importante des fusions et acquisitions, car les commanditaires qui investissent dans les commandités veulent récupérer leur argent. »
Gérer sur les marchés difficiles
Depuis son lancement à l’automne 2022, 26North a amassé environ 22 milliards de dollars pour des solutions de capital-investissement, de crédit et d’assurance. Selon Mark Weinberg, chef du capital-Investissement de 26North, la stratégie de 26North se fonde sur l’harmonisation entre la philosophie et l’économie. Il a souligné que les associés de la société ont engagé un capital personnel important dans les stratégies de la société.
26North entrevoit d’importantes occasions dans les marchés intermédiaires et intermédiaires supérieurs, surtout à mesure que d’autres sociétés non traditionnelles prennent de l’expansion. La société entrevoit également des occasions au Canada.
Selon M. Weinberg, la génération d’alpha dans le contexte actuel favorise les investisseurs axés sur la valeur ainsi que les sociétés expérimentées dans l’approbation de flux de trésorerie et la création de valeur au moyen de types de transactions complexes, comme les sociétés qui se départissent de leurs activités secondaires, les investissements dans des titres de créance de sociétés en difficulté, les partenariats ou pour repérer des entreprises qui ne sont pas entièrement appréciées par le marché. « Compte tenu de la pression sur l’expansion des multiples, les placements axés sur les opérations sont probablement plus importants que jamais, explique M. Weinberg. « Il est essentiel d’aider les sociétés dans lesquelles vous investissez à augmenter leurs marges et à réaliser une vision, plutôt qu’à simplement réduire leurs coûts. »
M. Hausman a déclaré qu’étant donné que l’abondance des capitaux et l’économie hypermondialisée ont disparu, les entreprises doivent disposer des compétences nécessaires pour gérer un environnement mondial plus difficile et plus complexe, caractérisé par des questions fiscales, sociales et réglementaires optimisées à l’échelle internationale.
L’expansion multiple est sous pression, il faut donc augmenter les marges. Vous devez également être en mesure d’aider les entreprises dans lesquelles vous investissez à tirer parti de la numérisation mondiale, notamment en trouvant des façons d’utiliser des technologies comme l’intelligence artificielle (IA) et en gérant les changements climatiques en vous engageant sérieusement à faire partie de la transition vers une économie à faibles émissions de carbone. Ces attributs sont importants en tant que facteurs de valeur, et ces entreprises seront plus attrayantes pour les acheteurs à un prix plus élevé.
Comprendre les perturbateurs du marché
La dette privée a augmenté de façon exponentielle ces dix dernières années et, « honnêtement, elle va continuer à gagner du terrain », a déclaré M. Longchamps à l’auditoire.
L’IA est un autre perturbateur du marché. Non seulement les sociétés de capital-investissement commencent à utiliser l’IA dans le cadre de leurs propres activités pour accroître leur productivité – M. Hausman a déclaré que sa société l’utilise à l’interne –, mais elles examinent aussi les entreprises dans lesquelles elles ont investi pour voir comment elles peuvent l’utiliser pour améliorer leurs activités et prendre une longueur d’avance dans leur secteur d’activité.
Tenir compte des facteurs ESG
M. Longchamps a déclaré que les facteurs ESG sont très importants pour la CDPQ. « Ils s’arriment d’abord et avant tout à la conviction que nous avons en tant qu’organisation et à la façon dont nous les appliquons dans nos choix de placements. Nous essayons de relever la barre grâce aux fonds et aux entreprises dans lesquels nous investissons. Par exemple, sur le plan social, nous refuserions d’investir dans une entreprise qui ne paie pas sa juste part d’impôts. »
M. Hausman s’est fait l’écho de cette déclaration, en ajoutant qu’il faut avoir des mesures quantifiables et un ensemble précis de critères à appliquer à ses principes de placement. Nombreux sont ceux qui pensent que si l’on suit les principes de placement ESG, on en subit les conséquences sur les rendements, mais ce n’est pas le cas. Souvent, une entreprise qui met l’accent sur les facteurs ESG se démarque de ses concurrents et crée plus de valeur.
« Nos rendements ne vont pas s’en ressentir; cela va à l’encontre de nos obligations, a-t-il dit. Ce que nous avons constaté, c’est que lorsque nous investissons dans une entreprise, cela crée en réalité un avantage concurrentiel plus important et une plus grande valeur. »
Comment le secteur du capital-investissement s’adapte à l’évolution de la dynamique du marché
Cheffe du groupe mondial Banque d’affaires et services aux sociétés
Carrie Cook s’est jointe à BMO Marchés des capitaux à titre de cheffe du groupe mondial Banque d’affaires et services aux…
Carrie Cook s’est jointe à BMO Marchés des capitaux à titre de cheffe du groupe mondial Banque d’affaires et services aux…
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Les investisseurs en capital-investissement font preuve d’un optimisme prudent à l’égard des marchés nord-américains après quelques années difficiles. Malgré une foule de défis macroéconomiques et un contexte de taux d’intérêt élevés, il y a une impression croissante que les investisseurs et les entreprises sont en train de s’adapter à ces marchés en constante évolution.
Ce changement pourrait conduire à un plus grand nombre de transactions au cours de l’année à venir, ce qui a été le point central de la table ronde sur le pouvoir de la pensée positive et les perspectives en matière de capital-investissement que j’ai dirigée lors du deuxième Sommet annuel Canada-États-Unis, organisé par BMO et groupe Eurasia.
Notre groupe d’experts était composé de :
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Jonathan Hausman, chef de la stratégie, Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario
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Martin Longchamps, premier vice-président et chef du Placement privé, CDPQ
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Mark Weinberg, associé et chef, Capital-investissement, 26North
Voici quelques-uns des éléments clés à retenir de nos échanges :
Diriger l’accélération
Bien que la Banque du Canada et la Banque centrale européenne aient baissé leurs taux au cours des dernières semaines, Jonathan Hausman, du Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario, a déclaré à l’auditoire qu’il ne fallait pas s’attendre à une réduction spectaculaire des taux d’intérêt.
Les taux très bas de la pandémie et l’abondance de liquidités étant désormais derrière nous, les entreprises utilisent des outils différents de ceux qu’elles utilisaient par le passé pour relancer les transactions. Ces outils comprennent, entre autres, se départir des activités secondaires, utiliser des instruments de continuité et partager les profits avec les employés. De plus, il a laissé entendre qu’il y aura une consolidation des grandes sociétés de capital-investissement, tandis que le capital investi augmentera en raison du risque supplémentaire sur le marché.
Martin Longchamps, CDPQ, a partagé le point de vue positif de M. Hausman sur ce qui nous attend, se disant plutôt optimiste quant au redressement du marché. Il a souligné le fait que le marché obligataire est en pleine effervescence, à la fois grâce aux marchés de la dette privée et des banques qui prêtent à nouveau. Compte tenu de la marge de manœuvre importante sur le marché, il croit qu’il y aura une forte hausse des fusions et acquisitions au cours des six prochains mois et de l’année prochaine.
Ce qui s’en vient, c’est une réduction de l’écart entre les cours acheteur et vendeur. M. Longchamps a ajouté que les acteurs clés du capital-investissement n’aiment pas vendre leurs entreprises au rabais, mais ont tout de même besoin que les acheteurs se rapprochent des prix demandés. Comme il n’y a pas eu de récession, les entreprises ont vu leurs valorisations augmenter ces deux dernières années. Cela devrait les rendre plus attrayantes qu’elles ne l’auraient été il y a peut-être deux ans, lorsque tout se vendait à prix fort.
M. Longchamps estime que ce n’est qu’une question de temps – peut-être après les élections aux États-Unis en novembre – avant que l’écart ne se creuse et que le marché ne fluctue de nouveau. « Nous allons assister à une hausse importante des fusions et acquisitions, car les commanditaires qui investissent dans les commandités veulent récupérer leur argent. »
Gérer sur les marchés difficiles
Depuis son lancement à l’automne 2022, 26North a amassé environ 22 milliards de dollars pour des solutions de capital-investissement, de crédit et d’assurance. Selon Mark Weinberg, chef du capital-Investissement de 26North, la stratégie de 26North se fonde sur l’harmonisation entre la philosophie et l’économie. Il a souligné que les associés de la société ont engagé un capital personnel important dans les stratégies de la société.
26North entrevoit d’importantes occasions dans les marchés intermédiaires et intermédiaires supérieurs, surtout à mesure que d’autres sociétés non traditionnelles prennent de l’expansion. La société entrevoit également des occasions au Canada.
Selon M. Weinberg, la génération d’alpha dans le contexte actuel favorise les investisseurs axés sur la valeur ainsi que les sociétés expérimentées dans l’approbation de flux de trésorerie et la création de valeur au moyen de types de transactions complexes, comme les sociétés qui se départissent de leurs activités secondaires, les investissements dans des titres de créance de sociétés en difficulté, les partenariats ou pour repérer des entreprises qui ne sont pas entièrement appréciées par le marché. « Compte tenu de la pression sur l’expansion des multiples, les placements axés sur les opérations sont probablement plus importants que jamais, explique M. Weinberg. « Il est essentiel d’aider les sociétés dans lesquelles vous investissez à augmenter leurs marges et à réaliser une vision, plutôt qu’à simplement réduire leurs coûts. »
M. Hausman a déclaré qu’étant donné que l’abondance des capitaux et l’économie hypermondialisée ont disparu, les entreprises doivent disposer des compétences nécessaires pour gérer un environnement mondial plus difficile et plus complexe, caractérisé par des questions fiscales, sociales et réglementaires optimisées à l’échelle internationale.
L’expansion multiple est sous pression, il faut donc augmenter les marges. Vous devez également être en mesure d’aider les entreprises dans lesquelles vous investissez à tirer parti de la numérisation mondiale, notamment en trouvant des façons d’utiliser des technologies comme l’intelligence artificielle (IA) et en gérant les changements climatiques en vous engageant sérieusement à faire partie de la transition vers une économie à faibles émissions de carbone. Ces attributs sont importants en tant que facteurs de valeur, et ces entreprises seront plus attrayantes pour les acheteurs à un prix plus élevé.
Comprendre les perturbateurs du marché
La dette privée a augmenté de façon exponentielle ces dix dernières années et, « honnêtement, elle va continuer à gagner du terrain », a déclaré M. Longchamps à l’auditoire.
L’IA est un autre perturbateur du marché. Non seulement les sociétés de capital-investissement commencent à utiliser l’IA dans le cadre de leurs propres activités pour accroître leur productivité – M. Hausman a déclaré que sa société l’utilise à l’interne –, mais elles examinent aussi les entreprises dans lesquelles elles ont investi pour voir comment elles peuvent l’utiliser pour améliorer leurs activités et prendre une longueur d’avance dans leur secteur d’activité.
Tenir compte des facteurs ESG
M. Longchamps a déclaré que les facteurs ESG sont très importants pour la CDPQ. « Ils s’arriment d’abord et avant tout à la conviction que nous avons en tant qu’organisation et à la façon dont nous les appliquons dans nos choix de placements. Nous essayons de relever la barre grâce aux fonds et aux entreprises dans lesquels nous investissons. Par exemple, sur le plan social, nous refuserions d’investir dans une entreprise qui ne paie pas sa juste part d’impôts. »
M. Hausman s’est fait l’écho de cette déclaration, en ajoutant qu’il faut avoir des mesures quantifiables et un ensemble précis de critères à appliquer à ses principes de placement. Nombreux sont ceux qui pensent que si l’on suit les principes de placement ESG, on en subit les conséquences sur les rendements, mais ce n’est pas le cas. Souvent, une entreprise qui met l’accent sur les facteurs ESG se démarque de ses concurrents et crée plus de valeur.
« Nos rendements ne vont pas s’en ressentir; cela va à l’encontre de nos obligations, a-t-il dit. Ce que nous avons constaté, c’est que lorsque nous investissons dans une entreprise, cela crée en réalité un avantage concurrentiel plus important et une plus grande valeur. »
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