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The Globe and Mail : Pour le Canada et ses relations commerciales avec les États-Unis, la complaisance est synonyme de somnambulisme

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This first published in The Globe and Mail on June 5, 2024, Darryl White est chef de la direction de BMO Groupe financier. Ian Bremmer est président et fondateur d’Eurasia Group et de GZERO Media.


Les négociations commerciales, même entre les amis les plus proches, sont riches en intérêts divergents. Pour les États-Unis et le Canada, la révision de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), qui approche à grands pas, sera cruciale pour le maintien d’une position de leadership mondial et d’une qualité de vie élevée pour 380 millions de personnes, dans un contexte de concurrence accrue de la part des puissances mondiales actuelles et émergentes. 

La révision de l’ACEUM en 2026 peut sembler lointaine, mais avec une élection présidentielle américaine et une élection fédérale canadienne dans l’intervalle, la complaisance équivaut à du somnambulisme. 

Les règles régissant le commerce entre le Canada et les États-Unis stimulent la croissance économique en raison de la valeur qu’elles apportent aux consommateurs et de la prévisibilité qu’elles procurent aux entreprises. Ces règles commerciales fonctionnent parce que les pays acceptent de les respecter et de régler leurs différends par leur intermédiaire. Comme l’a montré l’expérience américaine et canadienne lors de la dernière négociation, lorsque ces règles font l’objet de discussions, elles créent de l’incertitude pour les consommateurs et pour les entreprises dont ils dépendent. 

La politique des parties prenantes devient épineuse, les politiciens sont poussés à défendre le front intérieur et les secteurs économiques craignent de devenir la vache sacrée offerte au nom de l’intérêt national. Alors que l’ACEUM ne compte que trois signataires, les relations entre les États-Unis et la Chine occupent une place importante dans presque toutes les questions bilatérales et trilatérales qui doivent être examinées. 

Six mois avant l’élection présidentielle de 2024, le moment est opportun pour réfléchir à ce qu’il faut faire pour que la révision de l’ACEUM en 2026 aboutisse à un résultat positif pour le Canada et les États-Unis. Il s’agit de fixer des priorités claires et mutuellement bénéfiques, et de créer les conditions politiques nécessaires au succès. 

Commençons par les priorités. 

Depuis les pactes commerciaux bilatéraux des années 1960 et l’Accord de libre-échange nord-américain qui les a suivis, les chaînes d’approvisionnement canado-américaines bénéficient d’un traitement en franchise de droits pour la plupart des marchandises. Cela permet de réduire les frictions commerciales qui entravent la productivité tout en soutenant la croissance du secteur privé nécessaire pour lutter contre l’inflation, faire réaliser des économies aux consommateurs et renforcer l’avantage économique de l’Amérique du Nord. 

Les échanges commerciaux entre les trois pays ont désormais dépassé la barre des 1 500 milliards de dollars américains, le commerce entre le Canada et les États-Unis représentant plus de la moitié de ce montant. La Brookings Institution estime que ce bloc régional représente près d’un tiers du PIB mondial. 

Les relations entre le Canada et les États-Unis, qui sont les relations bilatérales les plus fructueuses au monde, créent les conditions nécessaires pour produire les biens que les consommateurs américains et canadiens souhaitent à des prix compétitifs. Elles soutiennent le système qui fait du dollar américain la monnaie de réserve mondiale et contribuent à garantir aux entreprises des deux pays l’accès aux marchés d’exportation à l’étranger. Et elles le font en complétant les forces de chaque pays, ce qui rend le tout plus grand que la somme de ses parties. 

Les entreprises et les entrepreneurs canadiens et américains ont un accès local aux ressources naturelles les plus demandées dans le monde. Les exemples récents d’Ottawa et de Washington qui s’associent pour soutenir les petites entreprises canadiennes de minéraux critiques sont les plus récentes améliorations apportées à la sécurité de la chaîne d’approvisionnement stratégique. 

Cette intégration continentale est si profonde que dans des secteurs tels que la construction automobile, les marchandises peuvent traverser la frontière sept fois au cours de leur cycle de production. Depuis les usines et les laboratoires de recherche du Canada, des États-Unis et du Mexique, les véhicules sont construits en Amérique du Nord, par des employés nord-américains, principalement par l’intermédiaire de chaînes d’approvisionnement nord-américaines, et achetés par des consommateurs nord-américains. Nous devrions étendre ces relations continentales au fur et à mesure que les véhicules électriques seront déployés à plus grande échelle. 

Les priorités doivent également tenir compte d’un programme de modernisation. La mise à jour de la liste des professionnels couverts par les règles de mobilité du travail de l’accord commercial permettra aux entreprises de déplacer leurs talents au-delà des frontières, là où c’est nécessaire, quand c’est nécessaire, et inspirera l’intégration du marché du travail au niveau infranational. Si deux autres pays du G7 (sans parler de l’ensemble de l’Union européenne) parviennent à stimuler la productivité grâce à la mobilité de la main-d’œuvre, les provinces canadiennes peuvent certainement espérer y parvenir. 

Mais les conditions politiques doivent être réunies pour concrétiser ces priorités. 

Apporter ce soutien dans le climat économique actuel est devenu plus difficile, avec un scepticisme croissant quant à la question de savoir si le commerce a apporté les avantages généralisés, en particulier ceux dont bénéficient les consommateurs, promus par les défenseurs de l’ALENA initial. 

Face à la concurrence géopolitique croissante à l’avantage de l’Amérique du Nord, les chefs d’entreprise et les leaders politiques ont la responsabilité de promouvoir ce partenariat à l’approche des élections nationales. Les accords transfrontaliers qui seront bientôt examinés constituent un bon point de départ. 

Cette fois-ci, il n’y a pas d’excuses. Les États-Unis, le Canada et le Mexique doivent se présenter à la table des négociations prêts à affronter des concurrents mondiaux plus forts, avec un ensemble clair de priorités mutuellement bénéfiques et les conditions politiques nécessaires pour les mettre en œuvre

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Darryl White Chef de la direction, BMO Groupe financier

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