Le boom de la technologie immobilière a encore de beaux jours devant lui
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Plusieurs facteurs favorables et tendances macroéconomiques – telles l’urbanisation, les attentes des consommateurs à l’égard de la technologie mobile et la désintermédiation des courtiers traditionnels – indiquent que le boom de l’investissement dans la technologie et les logiciels destinés au marché immobilier (la « technologie immobilière ») a encore de beaux jours devant lui, car le secteur connaît actuellement une transformation numérique qui s’est déjà imposée ailleurs.
Parce qu’il a été plus lent à adopter la technologie que les secteurs de la santé et des services professionnels, par exemple, l’immobilier accuse de trois à cinq ans de retard sur la vague technologique globale, tout dépendant du sous-secteur; ainsi, environ un tiers du marché de l’investissement immobilier mondial, qui pèse 13 000 milliards de dollars, est encore géré à l’aide de tableurs.
Un déséquilibre que les investisseurs du secteur travaillent d’arrache-pied à corriger : les sociétés de capital-risque et de capital-investissement injectent des sommes colossales dans les solutions technologiques axées sur la recherche de gains d’efficacité et l’amélioration de l’expérience des fournisseurs et des consommateurs dans une foule d’activités : conception et construction, ventes et courtage, gestion des immeubles, gestion de portefeuille et de placements, et location saisonnière.
Des perturbations dues à l’inefficacité
Régi par une hiérarchie de processus qui ne demandent qu’à être automatisés, l’immobilier connaît déjà des bouleversements rapides. Cette tendance n’est nulle part plus manifeste que dans le sous-secteur des ventes et du courtage, où le recours à des intermédiaires de faible valeur – autrefois incontournables – est en train de disparaître. Aujourd’hui, l’acheteur, le vendeur ou le locataire d’un bien immobilier n’est plus obligé de passer des heures avec un courtier pour définir ses critères de recherche. Il peut plutôt se tourner vers les marchés en ligne, qui regorgent d’annonces, et utiliser des applications de réalité virtuelle qui lui permettent de prendre en main ses recherches, notamment en visitant à distance un bien immobilier.
Les sociétés de capital-risque et de capital-investissement en prennent bonne note : les investissements en technologie immobilière ont plus que triplé au cours des trois dernières années. Aux États-Unis, les investissements de capital-risque (capitaux propres et capitaux d’emprunt confondus) dans ce domaine sont passés de 5 milliards de dollars en 2018 à 9 milliards en 2019, soit un bond de 69 %, signe de l’élan continu dont bénéficient les sociétés de croissance du secteur, tant dans le résidentiel que dans le commercial. Selon les données de Capital IQ, des 9 milliards de dollars de capitaux mobilisés, environ 60 % étaient destinés au segment résidentiel et 40 % au segment commercial, ce qui montre que les investisseurs en quête de croissance ont le choix entre divers débouchés, activités et usages. Le même constat vaut pour les opérations de fusion et acquisition. En 2019, 45 % des 100 principales opérations de fusion et acquisition sur le marché américain de la technologie immobilière ont eu lieu dans les segments résidentiel et hypothécaire, et 55 %, dans le segment commercial, selon les données recueillies par Pitchbook & 451 Research. De ces opérations, 80 % ont été effectuées par des acquéreurs stratégiques et 20 % par des promoteurs financiers.
Dernièrement, l’activité touchant la technologie immobilière a été particulièrement nourrie dans trois sous-secteurs : la gestion d’immeubles, la gestion de placements et de portefeuille, et l’analyse des données et des valeurs immobilières.
Par ailleurs, la taille des investissements ne cesse de croître et la concurrence s’intensifie autour des projets de qualité, car le nombre d’acquéreurs stratégiques et de fonds de capital-investissement monte en flèche; les acteurs bien établis qui résistaient autrefois au changement reconnaissent aujourd’hui les débouchés offerts par l’adoption et l’habilitation technologiques et ont créé des filières de capital-risque afin d’investir dans les nouvelles technologies.
Dernièrement, l’activité touchant la technologie immobilière a été particulièrement nourrie dans trois sous-secteurs : la gestion d’immeubles, la gestion de placements et de portefeuille, et l’analyse des données et des valeurs immobilières. La plupart des sociétés œuvrant dans ces domaines résistent bien aux récessions et offrent une proposition de valeur solide même en période de repli.
Au cours de la dernière année, les sociétés ouvertes de technologie immobilière spécialisées dans ces trois marchés ont vu le cours de leurs actions bondir, ce qui les rend plus aptes et plus disposées à payer des multiples élevés pour effectuer des acquisitions ciblées.
Facteurs de croissance : urbanisation et modernisation
Les facteurs de croissance propres aux consommateurs et aux fournisseurs diffèrent, mais l’urbanisation et la modernisation des villes sont des thèmes dominants de part et d’autre, car la technologie immobilière vise à abaisser les coûts et les charges indirectes, ainsi qu’à réduire l’inefficacité et à éliminer les fonctions et processus de faible valeur par l’automatisation. La population urbaine étant en croissance partout dans le monde, les promoteurs construisent des immeubles plus hauts et plus proches les uns des autres. Alors qu’on planifiait autrefois un immeuble à la fois, promoteurs et investisseurs pensent aujourd’hui en termes d’ensembles immobiliers qui utilisent la technologie et sont gérés comme une seule unité. Au lieu de planifier chaque immeuble isolément, ils planifient des lotissements entiers en même temps que les services et équipements connexes.
À l’ère des villes intelligentes, les gestionnaires d’immeubles doivent tenir compte des changements d’ordre sociétal, de la topographie et de la démographie et, de plus en plus, les fournisseurs recueillent et analysent des masses énormes d’information afin d’optimiser les processus et de prendre des décisions d’investissement fondées sur les données. Les consommateurs se tournent de plus en plus vers les marchés en ligne et disposent d’une mine de données et d’outils qui les aident à prendre des décisions d’achat, de vente et de location éclairées.
Dans le secteur immobilier, la quantité de données disponibles n’a jamais été aussi grande, et elle continue de croître de façon exponentielle; cela fera de plus en plus pression sur le secteur pour qu’il saisisse la moindre occasion de recueillir, d’analyser et d’exploiter ces données afin d’optimiser les processus et de devenir plus efficient et efficace.
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Plusieurs facteurs favorables et tendances macroéconomiques – telles l’urbanisation, les attentes des consommateurs à l’égard de la technologie mobile et la désintermédiation des courtiers traditionnels – indiquent que le boom de l’investissement dans la technologie et les logiciels destinés au marché immobilier (la « technologie immobilière ») a encore de beaux jours devant lui, car le secteur connaît actuellement une transformation numérique qui s’est déjà imposée ailleurs.
Parce qu’il a été plus lent à adopter la technologie que les secteurs de la santé et des services professionnels, par exemple, l’immobilier accuse de trois à cinq ans de retard sur la vague technologique globale, tout dépendant du sous-secteur; ainsi, environ un tiers du marché de l’investissement immobilier mondial, qui pèse 13 000 milliards de dollars, est encore géré à l’aide de tableurs.
Un déséquilibre que les investisseurs du secteur travaillent d’arrache-pied à corriger : les sociétés de capital-risque et de capital-investissement injectent des sommes colossales dans les solutions technologiques axées sur la recherche de gains d’efficacité et l’amélioration de l’expérience des fournisseurs et des consommateurs dans une foule d’activités : conception et construction, ventes et courtage, gestion des immeubles, gestion de portefeuille et de placements, et location saisonnière.
Des perturbations dues à l’inefficacité
Régi par une hiérarchie de processus qui ne demandent qu’à être automatisés, l’immobilier connaît déjà des bouleversements rapides. Cette tendance n’est nulle part plus manifeste que dans le sous-secteur des ventes et du courtage, où le recours à des intermédiaires de faible valeur – autrefois incontournables – est en train de disparaître. Aujourd’hui, l’acheteur, le vendeur ou le locataire d’un bien immobilier n’est plus obligé de passer des heures avec un courtier pour définir ses critères de recherche. Il peut plutôt se tourner vers les marchés en ligne, qui regorgent d’annonces, et utiliser des applications de réalité virtuelle qui lui permettent de prendre en main ses recherches, notamment en visitant à distance un bien immobilier.
Les sociétés de capital-risque et de capital-investissement en prennent bonne note : les investissements en technologie immobilière ont plus que triplé au cours des trois dernières années. Aux États-Unis, les investissements de capital-risque (capitaux propres et capitaux d’emprunt confondus) dans ce domaine sont passés de 5 milliards de dollars en 2018 à 9 milliards en 2019, soit un bond de 69 %, signe de l’élan continu dont bénéficient les sociétés de croissance du secteur, tant dans le résidentiel que dans le commercial. Selon les données de Capital IQ, des 9 milliards de dollars de capitaux mobilisés, environ 60 % étaient destinés au segment résidentiel et 40 % au segment commercial, ce qui montre que les investisseurs en quête de croissance ont le choix entre divers débouchés, activités et usages. Le même constat vaut pour les opérations de fusion et acquisition. En 2019, 45 % des 100 principales opérations de fusion et acquisition sur le marché américain de la technologie immobilière ont eu lieu dans les segments résidentiel et hypothécaire, et 55 %, dans le segment commercial, selon les données recueillies par Pitchbook & 451 Research. De ces opérations, 80 % ont été effectuées par des acquéreurs stratégiques et 20 % par des promoteurs financiers.
Dernièrement, l’activité touchant la technologie immobilière a été particulièrement nourrie dans trois sous-secteurs : la gestion d’immeubles, la gestion de placements et de portefeuille, et l’analyse des données et des valeurs immobilières.
Par ailleurs, la taille des investissements ne cesse de croître et la concurrence s’intensifie autour des projets de qualité, car le nombre d’acquéreurs stratégiques et de fonds de capital-investissement monte en flèche; les acteurs bien établis qui résistaient autrefois au changement reconnaissent aujourd’hui les débouchés offerts par l’adoption et l’habilitation technologiques et ont créé des filières de capital-risque afin d’investir dans les nouvelles technologies.
Dernièrement, l’activité touchant la technologie immobilière a été particulièrement nourrie dans trois sous-secteurs : la gestion d’immeubles, la gestion de placements et de portefeuille, et l’analyse des données et des valeurs immobilières. La plupart des sociétés œuvrant dans ces domaines résistent bien aux récessions et offrent une proposition de valeur solide même en période de repli.
Au cours de la dernière année, les sociétés ouvertes de technologie immobilière spécialisées dans ces trois marchés ont vu le cours de leurs actions bondir, ce qui les rend plus aptes et plus disposées à payer des multiples élevés pour effectuer des acquisitions ciblées.
Facteurs de croissance : urbanisation et modernisation
Les facteurs de croissance propres aux consommateurs et aux fournisseurs diffèrent, mais l’urbanisation et la modernisation des villes sont des thèmes dominants de part et d’autre, car la technologie immobilière vise à abaisser les coûts et les charges indirectes, ainsi qu’à réduire l’inefficacité et à éliminer les fonctions et processus de faible valeur par l’automatisation. La population urbaine étant en croissance partout dans le monde, les promoteurs construisent des immeubles plus hauts et plus proches les uns des autres. Alors qu’on planifiait autrefois un immeuble à la fois, promoteurs et investisseurs pensent aujourd’hui en termes d’ensembles immobiliers qui utilisent la technologie et sont gérés comme une seule unité. Au lieu de planifier chaque immeuble isolément, ils planifient des lotissements entiers en même temps que les services et équipements connexes.
À l’ère des villes intelligentes, les gestionnaires d’immeubles doivent tenir compte des changements d’ordre sociétal, de la topographie et de la démographie et, de plus en plus, les fournisseurs recueillent et analysent des masses énormes d’information afin d’optimiser les processus et de prendre des décisions d’investissement fondées sur les données. Les consommateurs se tournent de plus en plus vers les marchés en ligne et disposent d’une mine de données et d’outils qui les aident à prendre des décisions d’achat, de vente et de location éclairées.
Dans le secteur immobilier, la quantité de données disponibles n’a jamais été aussi grande, et elle continue de croître de façon exponentielle; cela fera de plus en plus pression sur le secteur pour qu’il saisisse la moindre occasion de recueillir, d’analyser et d’exploiter ces données afin d’optimiser les processus et de devenir plus efficient et efficace.
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