Planifier votre parcours écoresponsable
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Mettre en œuvre une stratégie écoresponsable n’est plus une simple caractéristique attrayante pour les entreprises. Maintenant, les investisseurs et d’autres intervenants clés l’exigent, a déclaré John Uhren, directeur général et chef, finance durable pour BMO Marchés des capitaux, à la table ronde Explorer votre parcours écoresponsable à la conférence sur la croissance et les facteurs ESG de BMO. « Il y a beaucoup d’argent en jeu », dit-il, indiquant que plus de 5 G$ US de dépenses d’immobilisations sont nécessaires aux États-Unis pour respecter l’engagement d’en arriver à la carboneutralité en 2050.
Bien qu’il reste des sceptiques, le message passe quant à l’importance de l’écoresponsabilité. D’après un récent sondage de PwC, la grande majorité des investisseurs s’accordent sur l’importance des facteurs ESG, avec 70 % des répondants indiquant qu’ils devraient être intégrés aux stratégies d’entreprise.1 Les trois quarts des investisseurs disent également que les chiffres en matière d’écoresponsabilité pèsent lourd dans leurs décisions de placement.
Le véritable défi des entreprises consiste à trouver la meilleure façon de développer leur avantage vert sans trop déranger le cours de leurs activités ni réduire les bénéfices. Pour expliquer ce défi, M. Uhren était entouré d’Ethan Carter, directeur, durabilité, Darling Ingredients, et Rori Cowan directeur, comité consultatif sur la durabilité, marchés mondiaux, BMO Radicle.
Relever les défis
L’exploitation écoresponsable est un défi qu’Ethan Carter, de Darling Ingredients, connaît très bien. Depuis sa fondation, il y a 142 ans, l’entreprise transforme les produits dérivés de l’industrie de la production de viande pour que chaque partie d’un animal soit utilisée plutôt que de finir dans un site d’enfouissement. Comme beaucoup d’entreprises, M. Carter dit que Darling se sent pressée par ses clients d’évaluer son empreinte carbone. « Nous reconnaissons tous le besoin d’y arriver, dit-il. Ce qui est difficile, c’est de trouver comment y parvenir. »
Comme l’explique M. Carter, les activités de Darling s’étendent sur plus de 150 sites éloignés souvent sans sources d’énergie propre pour produire la chaleur nécessaire à leurs procédés. L’énergie solaire n’est pas une solution viable et le gaz naturel n’est souvent pas disponible. Le coût de modernisation des usines constitue un autre obstacle, explique-t-il. Généralement, l’équipement utilisé dans ces activités n’est remplacé que tous les 30 ou 40 ans. Si on accélère ce calendrier, ajoute-t-il, l’enjeu principal n’est pas tant la technologie que la répartition du capital.
Plutôt que d’essayer de modifier tous les aspects de son exploitation, Darling s’est concentrée sur ses domaines d’influence concrets et a tenté d’en faire une bonne occasion. « Nous avons réalisé un équilibre entre ce que nous pouvions contrôler et là où nous estimions avoir le plus d’impact », dit-il.
Travailler à éliminer les émissions de la chaîne d’approvisionnement
John Uhren est d’avis que les entreprises accéléreront souvent les mesures écoresponsables prises par leurs fournisseurs en utilisant leur influence pour intégrer les facteurs d’écoresponsabilité aux décisions d’achat.
Les entreprises de la chaîne d’approvisionnement du secteur agricole, par exemple, ressentent cette pression.
Darling a acquis beaucoup d’expérience à collaborer avec d’autres entreprises pour qu’elles réfléchissent à des moyens de réduire leurs émissions dans toute la chaîne d’approvisionnement, des agriculteurs « sur le terrain » aux usines de transformation, dit M. Carter. « Si vous avez un grand pouvoir d’achat, c’est là que vous pouvez influer sur les émissions de niveau 3, ajoute-t-il. Modifier la chaîne d’approvisionnement, c’est laborieux, mais c’est ce qu’ils font. »
Et cette démarche incite les entreprises plus haut dans la chaîne d’approvisionnement, comme Darling, à mettre en place des systèmes de surveillance, de production de rapports et de vérification pour pouvoir repérer ces émissions et trouver ensuite des façons de les réduire. « Nous voyons notre activité comme la prestation de services écoresponsables à l’industrie de l’élevage », dit encore M. Carter.
Il indique aussi comment leurs clients veulent pouvoir regarder leur portefeuille, ainsi que les produits qu’ils obtiennent par leurs chaînes d’approvisionnement, pour mieux comprendre leurs émissions de niveau 3 et savoir quels fournisseurs utiliser. C’est une bonne occasion, non seulement pour ces fournisseurs, mais aussi pour les investisseurs, explique M. Carter.
L’entreprise produit actuellement quelque 1,3 milliard de gallons (4,9 milliards de litres) de diesel renouvelable par an et prévoit de produire quelque 250 millions de gallons (950 millions de litres) de carburant d’aviation durable dès la fin de 2024. « Trop souvent, nous nous concentrons sur les risques de l’écoresponsabilité et nous perdons complètement les occasions qui l’entourent, dit-il. Tant de gens recherchent ces solutions que si vous pouvez être un fournisseur de solutions dans cet espace, vous pouvez créer de la valeur. »
Soutenir le changement
Entre les changements rapides de l’environnement de réglementation, avec la transition de la déclaration volontaire à la déclaration obligatoire des chiffres de développement durable, et le risque de réputation auquel on peut s’exposer en gérant mal la transition, les entreprises ont besoin de soutien, dit Rori Cowan. Souvent, elle trouve que les entreprises ne consacrent pas assez de temps à jeter les bases de leurs stratégies de développement durable, en soulignant que les consommateurs et les investisseurs sont beaucoup plus avertis aujourd’hui et qu’ils souhaitent plus de transparence de la part des entreprises.
Renchérissant à ce sujet, M. Uhren indique qu’il faut être pragmatique dans l’élaboration d’une solution qui vise à produire des revenus ou à atténuer le risque. « Assurez-vous que la solution a de bonnes bases scientifiques et que l’équipe connaît bien le fonctionnement des marchés du carbone, le fonctionnement de la réglementation et le fonctionnement du développement de projets dans cet espace », dit-il.
Pour en savoir plus sur la façon dont BMO soutient le parcours écoresponsable de ses clients, communiquez avec John.Uhren@bmo.com.
1 https://www.pwc.com/gx/en/issues/c-suite-insights/global-investor-survey.html [en anglais seulement]
Planifier votre parcours écoresponsable
Chef, finance durable, Produits et stratégie
John Uhren occupe le poste de directeur général et chef, Finance durable, Produits et stratégie au sein de BMO. Il dirige le dévelo…
John Uhren occupe le poste de directeur général et chef, Finance durable, Produits et stratégie au sein de BMO. Il dirige le dévelo…
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Mettre en œuvre une stratégie écoresponsable n’est plus une simple caractéristique attrayante pour les entreprises. Maintenant, les investisseurs et d’autres intervenants clés l’exigent, a déclaré John Uhren, directeur général et chef, finance durable pour BMO Marchés des capitaux, à la table ronde Explorer votre parcours écoresponsable à la conférence sur la croissance et les facteurs ESG de BMO. « Il y a beaucoup d’argent en jeu », dit-il, indiquant que plus de 5 G$ US de dépenses d’immobilisations sont nécessaires aux États-Unis pour respecter l’engagement d’en arriver à la carboneutralité en 2050.
Bien qu’il reste des sceptiques, le message passe quant à l’importance de l’écoresponsabilité. D’après un récent sondage de PwC, la grande majorité des investisseurs s’accordent sur l’importance des facteurs ESG, avec 70 % des répondants indiquant qu’ils devraient être intégrés aux stratégies d’entreprise.1 Les trois quarts des investisseurs disent également que les chiffres en matière d’écoresponsabilité pèsent lourd dans leurs décisions de placement.
Le véritable défi des entreprises consiste à trouver la meilleure façon de développer leur avantage vert sans trop déranger le cours de leurs activités ni réduire les bénéfices. Pour expliquer ce défi, M. Uhren était entouré d’Ethan Carter, directeur, durabilité, Darling Ingredients, et Rori Cowan directeur, comité consultatif sur la durabilité, marchés mondiaux, BMO Radicle.
Relever les défis
L’exploitation écoresponsable est un défi qu’Ethan Carter, de Darling Ingredients, connaît très bien. Depuis sa fondation, il y a 142 ans, l’entreprise transforme les produits dérivés de l’industrie de la production de viande pour que chaque partie d’un animal soit utilisée plutôt que de finir dans un site d’enfouissement. Comme beaucoup d’entreprises, M. Carter dit que Darling se sent pressée par ses clients d’évaluer son empreinte carbone. « Nous reconnaissons tous le besoin d’y arriver, dit-il. Ce qui est difficile, c’est de trouver comment y parvenir. »
Comme l’explique M. Carter, les activités de Darling s’étendent sur plus de 150 sites éloignés souvent sans sources d’énergie propre pour produire la chaleur nécessaire à leurs procédés. L’énergie solaire n’est pas une solution viable et le gaz naturel n’est souvent pas disponible. Le coût de modernisation des usines constitue un autre obstacle, explique-t-il. Généralement, l’équipement utilisé dans ces activités n’est remplacé que tous les 30 ou 40 ans. Si on accélère ce calendrier, ajoute-t-il, l’enjeu principal n’est pas tant la technologie que la répartition du capital.
Plutôt que d’essayer de modifier tous les aspects de son exploitation, Darling s’est concentrée sur ses domaines d’influence concrets et a tenté d’en faire une bonne occasion. « Nous avons réalisé un équilibre entre ce que nous pouvions contrôler et là où nous estimions avoir le plus d’impact », dit-il.
Travailler à éliminer les émissions de la chaîne d’approvisionnement
John Uhren est d’avis que les entreprises accéléreront souvent les mesures écoresponsables prises par leurs fournisseurs en utilisant leur influence pour intégrer les facteurs d’écoresponsabilité aux décisions d’achat.
Les entreprises de la chaîne d’approvisionnement du secteur agricole, par exemple, ressentent cette pression.
Darling a acquis beaucoup d’expérience à collaborer avec d’autres entreprises pour qu’elles réfléchissent à des moyens de réduire leurs émissions dans toute la chaîne d’approvisionnement, des agriculteurs « sur le terrain » aux usines de transformation, dit M. Carter. « Si vous avez un grand pouvoir d’achat, c’est là que vous pouvez influer sur les émissions de niveau 3, ajoute-t-il. Modifier la chaîne d’approvisionnement, c’est laborieux, mais c’est ce qu’ils font. »
Et cette démarche incite les entreprises plus haut dans la chaîne d’approvisionnement, comme Darling, à mettre en place des systèmes de surveillance, de production de rapports et de vérification pour pouvoir repérer ces émissions et trouver ensuite des façons de les réduire. « Nous voyons notre activité comme la prestation de services écoresponsables à l’industrie de l’élevage », dit encore M. Carter.
Il indique aussi comment leurs clients veulent pouvoir regarder leur portefeuille, ainsi que les produits qu’ils obtiennent par leurs chaînes d’approvisionnement, pour mieux comprendre leurs émissions de niveau 3 et savoir quels fournisseurs utiliser. C’est une bonne occasion, non seulement pour ces fournisseurs, mais aussi pour les investisseurs, explique M. Carter.
L’entreprise produit actuellement quelque 1,3 milliard de gallons (4,9 milliards de litres) de diesel renouvelable par an et prévoit de produire quelque 250 millions de gallons (950 millions de litres) de carburant d’aviation durable dès la fin de 2024. « Trop souvent, nous nous concentrons sur les risques de l’écoresponsabilité et nous perdons complètement les occasions qui l’entourent, dit-il. Tant de gens recherchent ces solutions que si vous pouvez être un fournisseur de solutions dans cet espace, vous pouvez créer de la valeur. »
Soutenir le changement
Entre les changements rapides de l’environnement de réglementation, avec la transition de la déclaration volontaire à la déclaration obligatoire des chiffres de développement durable, et le risque de réputation auquel on peut s’exposer en gérant mal la transition, les entreprises ont besoin de soutien, dit Rori Cowan. Souvent, elle trouve que les entreprises ne consacrent pas assez de temps à jeter les bases de leurs stratégies de développement durable, en soulignant que les consommateurs et les investisseurs sont beaucoup plus avertis aujourd’hui et qu’ils souhaitent plus de transparence de la part des entreprises.
Renchérissant à ce sujet, M. Uhren indique qu’il faut être pragmatique dans l’élaboration d’une solution qui vise à produire des revenus ou à atténuer le risque. « Assurez-vous que la solution a de bonnes bases scientifiques et que l’équipe connaît bien le fonctionnement des marchés du carbone, le fonctionnement de la réglementation et le fonctionnement du développement de projets dans cet espace », dit-il.
Pour en savoir plus sur la façon dont BMO soutient le parcours écoresponsable de ses clients, communiquez avec John.Uhren@bmo.com.
1 https://www.pwc.com/gx/en/issues/c-suite-insights/global-investor-survey.html [en anglais seulement]
La conférence sur la croissance et les facteurs ESG de BMO
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